Chapitre 6

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Je ne suis retourné qu'une fois à l'hôpital voir Meg depuis. La voir de nouveau avec Nathan m'a bouleversé, comment pouvait t'elle encore lui pardonner et rester avec lui?
Elle méritait mieux que lui. Je ne parle pas forcément de moi mais quelqu'un qui penserait plus à elle, qui prendrait soin d'elle.
Je suis tombé sur son frère à l'hôpital, il m'a remercié d'avoir sauvé sa sœur. Il m'a dit aussi qu'elle avait besoin de repos et qui lui dirait que j'étais passé.
Tout ce qui m'importait c'est qu'elle aille bien et se rétablisse car elle avait bien morfler. J'ai appris le décès de leur ami aussi et ça m'a foutu un coup. Ça aurait pu être elle, sa meilleure amie était toujours dans le coma. Elle avait l'air d'une chouette fille, elle ne méritait pas ça.
Si je retrouve le conducteur, je lui fait la peau, voir les 2.
J'essaye de m'occuper pour ne pas penser à elle, je travaille dans un café pour payer mon appartement. Malgré mes notes satisfaisantes à la fin du lycée, je n'avais pas reçu de bourse, ce qui voulait dire ne pas aller à l'université. Je n'avais pas les moyens d'y entrer par moi même.
Et puis de toute manière, qu'es que j'y ferais? Je ne sais même pas que je veux faire.
En rentrant chez moi après le service, je passe à ma boîte aux lettres, chouette du courrier.
Je le prend et monte les escaliers pour rejoindre mon chez moi. C'est modeste mais c'est à moi, je suis tranquille ici, plus besoin de supporter la descente au enfer de ma mère, les allés venus de ses détritus ainsi que les mauvais souvenirs.
À peine rentrer, mon chat me fait la fête. Il se frotte à mes jambes en miaulant. Il m'empêche d'avancer. Ça me fait rire et avance doucement pour ne pas lui donner un coup involontaire.
- Omaley, je suis content de te voir mais il faut que j'avance la.
Il miaule car il a sûrement faim, c'est un morfale, comme moi d'ailleurs. Je lui ai donné le nom de Omaley car il est roux et ressemble à celui du dessin animé. En plus je l'ai trouvé dans la rue. Il était minuscule, j'ai appris qu'il avait à peine 2 mois quand je suis allé chez le vétérinaire. Je n'avais pas prévu de le garder mais finalement j'ai craqué et depuis il est avec moi.
Il saute sur la table et s'assoit. Il attend que je lui donne à manger.
Je ricane à nouveau et lui donne ses croquettes.
Je regarde mon courrier, je ne suis pas surpris de voir une lettre de mon père, ça fait des mois qu'il essaye de reprendre contact avec moi. Je ne lui répond jamais, pour moi il m'a abandonné. Je sais que c'est pas totalement vrai mais il aurait pu se rattraper, il y a bien longtemps. Maintenant qu'il a une nouvelle famille, il revient jouer les papas, quel ironie!
J'avoue que parfois je suis tenté de le revoir, j'aimerai voir si il me ressemble, si on a les mêmes centres d'intérêts. Seulement quelques minutes plus tard je me revois malheureux dans cette maison avec ma mère qui n'était pas une mère. Mon frère qui n'avait pas une bonne influence et ma sœur trop petite et fragile pour ces conneries.
J'aurais aimé avoir une famille normale et aimante. Un peu comme celle de Meg. Et merde, je repense à elle.

****

- Comment va ta princesse Disney? Me demande Josie.
Elle me regarde en papillonant des yeux. Nous sommes assis sur un banc au soleil, elle mange une glace au chocolat. Ses cheveux châtains sont coiffés de deux couettes, elle porte un débardeur à l'effigie de Hermione Granger, son idole. Elle porte également un jean et des converses. Elle grandit trop vite.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Mais si, celle dont tu es amoureux. Tu devrais lui dire d'ailleurs.
- Elle a quelqu'un d'autre et puis c'est compliqué.
- Moi je veux jamais grandir.
J'éclate de rire, elle est si innocente. La voir grandir me terrifie, j'ai peur qu'on lui fasse du mal. Elle a déjà eu une enfance difficile.
- Et pourquoi donc Peter Pan?
Elle me tire la langue pleine de chocolat. Je l'adore, elle est mon rayon de soleil.
- Tout est si compliqué. Ça a l'air nul. Si je dois être malheureuse comme toi je veux pas.
- Aie ! Merci Josie. Ça me fend le cœur. Je ne suis pas malheureux mais seulement en transition.
- Quoi? Tu veux dire que tu vas devenir un vampire? Un vrai de vrai?
Je lui ébouriffe sa crinière brune et rigole. Elle rigole avec moi.
- Je veux que que tu sois heureux Léo. Je suis sur que Megara peut te rendre heureux.
- Moi aussi ma belle.

***

J'adore retrouvé mon meilleur ami au terrain à côté du lac, on y a passé des bons moments. J'adore le basket et faite des matchs me fait un bien fou. Je sais que je suis doué mais je ne veux pas d'une carrière, je veux seulement que ça reste un jeu, un pur kiff.
Seulement aujourd'hui j'ai pas trop la tête à ça et j'essaye de jouer du mieux que je peux.
- Ça va mec ? Me demande Sam.
- Ouais désoler. J'ai un truc qui me prend la tête mais ça va s'arranger.
- Je ne veux pas envenimer les choses mais ton frère est passé l'autre jour. Il essaye de vendre sa merde ici. Je t'aime mon frère mais lui, c'est un aimant à problèmes. Y a des gosses ici, ma gosse vient aussi.
Je bous de l'intérieur, il ne peut pas s'empêcher de me pourrir la vie. Sam est mon meilleur ami depuis un bail, il est déjà papa d'une petite fille de 4 ans. Elle est trop mignonne. Il s'est séparé de la mère car ils ne s'entendaient plus. Je comprend son inquiétude, je ne veux pas non plus qu'il vienne ici.
- Je vais lui parler, je l'empêchera d'approcher Magnolia. Je te le promets.
- Je te fais confiance. C'est quand que tu viens à la maison d'ailleurs ? Elle a envie de te voir. Emmène Josie, elle l'adore.
- Je verrais ce que je peux faire
Et nous continuons notre duel de basket.

Il me raccompagne à mon boulot. Je travaille dans un café restaurant. C'est plutôt tranquille, j'ai un patron vraiment cool. Pour l'instant ça me plaît bien.
- Tu as des nouvelles de Meg?
- Pas vraiment. Je n'y suis pas retourné. Et puis j'ai l'impression qu'elle s'est remise avec Nathan.
- Non? Cet enfoiré. J'arrive pas le croire. Il doit abusé de sa vulnérabilité. Je ne la connais pas bien mais si tu la kiffes, elle doit être cool. Tu mérites quelqu'un de bien. Et Tara ne compte pas même si elle est bonne.
Je rigole et lui donne un coup sur l'épaule. Ce mec, c'est vraiment ma famille. Plus que mon propre frère.
- Tiens d'ailleurs c'est pas lui ?
Je jette un coup d'œil dans la direction qu'il me montre. Oui c'est bien cet enfoiré de bourgeois. Il sort du fleuriste du coin, il tient un bouquet de roses. Il ne sait même pas qu'elles sont ses fleurs préférés. Je n'ai pas le temps de réagir que Sam se dirige vers lui.
- Eh mec! Ça te dérange pas, pas vrai?
- Je te demande pardon? Répond Nathan hautain.
- Tu te crois tout permis avec tes fringues de richousses et ta voiture de luxe? Ici c'est un trottoir, pas une place de parking. Y'a des enfants qui passent. 
Nathan ricane, il m'aperçoit et son visage se crispe. T'inquiète, c'est partagé, je ne t'aime pas.
Sam est quelqu'un qui ne supporte pas l'injustice, la discrimination, les mecs riches et surtout quand ça touche à sa fille. Elle s'est fait renversé sur un trottoir il y a un an et elle a eu beaucoup de chance.
- Je suis désolé si j'ai blessé ton orgueil de papa mais je ne reste pas longtemps et je ne gêne personne. C'est pas ma faute si tu as un complexe d'infériorité.
- Tu devrais te casser si tu veux pas que je te foutte encore mon poing dans la gueule m'énervait je.
Je ne supporte pas son air suffisant et qu'il s'en prenne à mon meilleur ami. Le fait que Sam soit métisse lui apporte souvent des insultes et du racisme. Ça me rend fou.
- C'est ton pote qui m'a agresser. Je  vous laisse, je dois aller apporter ses fleurs à ma chérie. Elle va mieux au fait. Merci de l'avoir sauvé Armand, sans toi, on ne serais plus ensemble.
- Dégage avant que je te pète la gueule. Et je suis sur que tu te rappeles de mon poing.
- Oui et moi je l'aiderais.
Il ricane avec ses lunettes de marque sur le nez. Il monte dans sa voiture et démarre en trombe.
- Je hais ce mec. Leo, il ne faut pas que tu le laisses gagner.
- Il a déjà gagné. Tu l'as entendu. Ils se sont remis ensemble. Je ne suis qu'un pauvre serveur Sam.
Il me tape sur l'arrière de la tête, je le regarde méchamment, il m'a fait mal.
- Tu es Léonard Armand, un mec incroyable, un frère génial et un meilleur ami en or. Te dénigres pas. Si c'est pas Megara, tu trouveras une fille à la hauteur de ta bonne personne.
- Moi aussi je t'aime mec mais tu avais pas besoin de me frapper.
Il ricane et nous arrivons à mon travail.

***

Je suis de service pour le petit déjeuner ce matin. J'ai encore ma rencontre d'hier avec Nathan en travers de la gorge. J'essaye de ne pas ressentir de la haine mais c'est compliqué.
Je suis entrain de débarrasser une table, la sonnette de l'entrée retentit dans mes oreilles. C'est sûrement Earl, le vielle homme sympathique qui vient tous les matins prendre son café et son croissant.
Je pose mon plateau sur le comptoir. Frank, mon patron derrière le bar s'adresse à Earl.
- Bonjour ma jolie. Asseyez vous, Leo va venir prendre votre commande.
Ma jolie? OK ce n'est pas Earl. Je me tourne vers la cliente et me stoppe dans mon élan. Je n'arrive pas à le croire. Qu'es quelle fait la?
- Bonjour Léo. On peut discuter?

______

Chapitre terminé. Désoler j'ai été  un peu longue à le poster mais j'espère qu'il vous plaira.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 26, 2023 ⏰

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