Raphaël se redressa dans son lit. Ses yeux étaient cernés de fatigue. Les images et sa culpabilité de la veille l'avaient tenu éveillé une bonne partie de la nuit. Comment, en une journée, il a pu s'exciter sur deux hommes qu'il ne connaissait pas ! Ça n'avait définitivement aucun sens ! Un bruit le fit sursauter. Il se tourna vers le canapé bordeaux. Des vêtement plier et propre venaient se faire téléporter. Il se remit de ses émotions, cette magie allait lui faire une crise cardiaque.
Je ne m'y habituerais pas... Ricana-t-il.
Il mit le t-shirt gris chiné et d'un pantalon beige, il descendit les escaliers vers la salle à manger. Par miracle, il ne s'était pas trompé de chemin. Il se trouvait seul dans la pièce et hésita à s'installer. Après avoir vérifié dans tous les coins, il décida de s'asseoir et laissa ses pensées dériver.
Les amants arrivèrent. Abel était marqué de suçons et sa tignasse était en bataille. Stanislas était habillé d'un col roulé classe et ses cheveux étaient attachés en queue-de-cheval. Le garçon fixa ses couverts d'argent.
La table se remplit de nourriture, Raphaël prit un croissant et un thé.
— Voudrais-tu faire un tour en dehors du manoir ? Après tout, tu vas rester un moment ici. Proposa Stanislas en prenant une tartine beurrée et du café.
— Stanislas a oublié de te dire qu'il cherchait un autre sort pour te ramener chez toi. Annonça Abel qui passait sa langue sensuelle sur ses lèvres afin d'enlever le surplus de confiture.
— C'est vrai ! Le plus jeune releva la tête, se remplit d'espoir.
— Oui, je vais m'inspirer du sort qui t'a fait attirer ici. J'ai déjà une piste, mais je vais continuer d'y travailler. Le sorcier prit une gorgée de café noir.
— Merci ! Sourit Raphaël, ses fossettes apparurent adorablement.
Le sorcier pausa se tasse et tourna le visage en toussant. Il se leva et dit au plus jeune :
— Viens, je pense que l'on va commencer par le jardin. Prendre l'air te fera du bien.
Le succube s'accouda à la table.
— Ouais, va prendre l'air Stanislas et amusez-vous bien ! Enfin, appelez-moi si vous jouez ou je pourrais voir ça à travers la porte !
Il tira sa chaise et fit un clin d'œil au plus jeune. Il embrassa la joue de Stanislas avant de partir. Ce démon venait de faire référence à ce qu'il avait vu hier soir. Il baissa les yeux, les joues rouges de honte.
— Je vais m'habiller et je t'emmène au jardin.
Le sorcier et l'étudiant sortirent du manoir. Les nuages noirs cachaient le soleil, les arbres étaient parsemés de feuilles violettes, surnaturelles. Les fleurs bien taillées. Elle possédait des couleurs plus variées comme l'orange, le rose ou le rouge. Ils avançaient dans les allées et arrivèrent devant un immense portail noir.
— tu peux le voir, la sortie du manoir est ici, mais tu as interdiction de sortir.
— Ah oui ? Et pourquoi ? Raphaël croisa les bras et fronça les sourcils.
— Je ne te dis pas ça pour t'énerver. Il y a un champ de force autour du manoir. Préviens le sorcier. Il toucha le mur de pierre et un dôme d'énergie apparut.
Un rugissement retentit, une ombre passa devant les barreaux et plongea dans les buissons. Un hurlement à glacer le sang se fit entendre. On pouvait entendre la chaire se déchirer sous les crocs de la bête.
— Très bien, je ne veux pas savoir ce que c'est. Juste partons, je ne m'approcherai pas d'ici. Promis. Murmura le garçon. Il s'éloigna à reculons du portail. Stanislas amusait de la peur du plus jeune.
Ils foulent les dalles de la magnifique roseraie près d'un saule pleureur, une rivière calme coulait pour bercer la nature. Des roses bleus, violets et verts montaient sur des arches en bois. De jolis papillons volaient dans des mouvements gracieux.
Raphaël sentait l'air chaud glisser sur son visage et décoiffer ses cheveux. Ses poils se hérissaient dans un frisson d'appréciation. L'odeur des fleurs le faisait voyager près de son petit coin de paradis. Il se voyait dans son parc, à quelques mètres de la maison familiale. Dans ces moments de son enfance, où tout allait bien avec ses parents, ou tout n'était qu'amusement et joie. Il aimerait y être et retrouver le calme de l'époque.
— Nous avons fait le tour du manoir. On rentre ?
— Oui. Raphaël sourit d'un air tendre, il revivait l'insouciance de son enfance.
Stanislas cligna des yeux avant de les détourner puis il se dirigea vers la maison.
Stanislas et Raphaël entrèrent dans la maison.
— Je te laisse, je vais continuer mes recherches. Stanislas monta quelques marches.
— Oui, très bien. Je pense que je vais aller à la bibliothèque...
Stanislas lui sourit et disparut en haut de l'escalier. L'étudiant réfléchit. Il n'avouerait jamais que les créatures en dehors du manoir l'avaient terrorisé, leurs cris lui avaient rappelé les mauvais films d'horreur des années soixante. Cependant, il adorait le parc. Il déglutit, il prit son courage à deux mains et décida de retourner vers la roseraie. Une sieste dans l'herbe lui ferait du bien.
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Un nouveau chapitre tous les samedis, Rejoignez l'aventure ! 🤩
N'hésitez pas à me faire des remarques sur l'écriture. 😁
💎Histoire terminée : 6 / 14 📖
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État de manque - Oc Slash
RomanceRésumé : Raphaël est un étudiant curieux à la recherche du grand amour. Toujours porté par ses sentiments, il n'est jamais tombé sur sa perle rare. Après une nouvelle déception amoureuse, ayant perdu tout espoir, un événement étrange arrivera et le...