Public enemy {Bakugo Katsuki x OC}

Partie 1.2

Les choses s'étaient déroulés très rapidement après la discussion qu'elle avait eu avec Eraser Head. En quelques jours Hisae avait reçu plus d'attention qu'elle n'en avait reçu durant toute sa vie.

On lui avait donné de nouveaux vêtements, un repas digne de ce nom. Elle avait également fait la connaissance de Recovery Girl, une héroïne professionnelle qui était accessoirement l'infirmière de Yuei, qui lui avait fait passer un bilan de santé complet.

Même si recevoir des bisous baveux de la part d'une héroïne l'avait rebuté au plus au point, regarder ses poignets lacérés par ses entraves guérir en un clin d'oeil l'avait soulagé d'un poids énorme.

Elle devait se l'avouer, être traitée comme une humaine après tout ce temps faisait un bien fou. Les menottes qui bloquaient son alter avaient été retiré, elle ne pouvait toujours pas l'utiliser sans l'accord de son nouveau gardien mais elle était désormais libre de ses mouvements.

Une liberté mensongère mais une liberté tout de même.

Elle avait par la suite été emmené dans une pièce qui lui était inconnue où elle avait fait la rencontre de Nezu, le proviseur de son futur lycée. Un topo sur le règlement de l'établissement et quelques rappels sur ce qu'elle avait le droit ou non de faire plus tard ils s'étaient mis en route direction Yuei.

Hisae n'avait pas pu s'empêcher de rire en voyant le bâtiment qui allait lui servir de nouvelle prison. On n'aurait pas pu faire plus cliché. Une immense structure faite de verre dont l'architecture prenait la forme d'un « H » trônait au centre d'un terrain verdoyant qui devait facilement faire plusieurs hectares.

Le moins que l'on pouvait dire c'est qu'ils ne faisaient pas dans la demi-mesure. Son opinion sur les héros était loin de s'améliorer, narcissique s'ajoutait à leur liste de défaut.

« Tu feras partie de ma classe, la 1-A. Je me coltine déjà des énergumènes qui m'empêchent de dormir et qui m'attirent que des problèmes toutes les trois secondes, tu as intérêt à te tenir tranquille gamine.

- Vous inquiétez pas, moins je les côtoie mieux je me porterai.

- On en reparlera une fois que tu auras fait leur connaissance. Sache que je te renverrai là d'où tu viens sans hésiter au moindre écart, la menaça-t-il avant de fermer les yeux pour faire une sieste.

- J'en ai rien à faire de vos protégés. Je ne compte pas m'en prendre à eux, lui répondit-elle d'une voix qu'elle voulait neutre. »

Un pincement au coeur lui prit, l'avait-on déjà protégé comme il le faisait pour ses élèves ? Bien sûr que non, qui était-elle pour en avoir le droit. Une simple orpheline manipulée depuis petite.

« Pour ça il faudrait que tu puisses utiliser ton alter, l'entendit-elle prononcer de sa voix endormie. »

Il reçut pour seule réponse un grognement. Son coeur se comprima à la pensée de son alter qu'elle ne pouvait utiliser. Entravée comme elle l'était elle se sentait comme une coquille vide, comme si on lui avait arraché une partie de son âme.

Lorsque son alter s'était éveillé, elle avait fait son possible pour le cacher à son père lui faisant croire qu'elle était une sans alter. Son alter avait été son seul et unique ami durant son enfance. Son seul soutient lorsqu'il l'enfermait dans la cave de leur maison pour qu'elle ne s'enfuît pas, avec seulement un verre d'eau et un bout de pain séché pour tenir la journée.

Elle avait d'ailleurs tenté de s'échapper à plusieurs reprises. Tentatives stériles qui s'étaient soldées par des représailles qui avaient laissé des traces indélébiles sur sa peau. Incapable d'esquisser le moindre mouvement, elle s'était finalement résignée à subir son destin comblant ses journées à l'apprentissage de la maîtrise de son alter.