Au fond de la salle

Chapitre I

Et voilà. La rentrée scolaire.

J'ai passé mon été à me lamenter sur mon sort (et à faire la fête), à lire (puis à faire la fête) et à bronzer (et à, vous l'aurez compris, faire la fête).
L'année dernière fut une année chargée positivement et cette rentrée dans ce nouveau lycée ne fait rien d'autres que de m'angoisser. Mon petit collège m'aillait parfaitement bien. Si seulement il pouvait aussi faire lycée !
Mon groupe entier d'amis a été explosé en mille fragments tout autour de notre collège. Nate est parti au nord dans un lycée privée, Leila est a l'ouest comme moi, dans un lycée a 7km du miens. Ethan et Matthew, les jumeaux, sont au sud, dans un lycée d'art et Chelsea est à l'est, dans un lycée scientifique de renom.

Tant dis que moi, Jane Ozcer, 15 ans, suis ici, dans ce lycée de riche qu'est Raydell.

Aujourd'hui est mon premier jour ici, comme la moitié des secondes. Un attroupement s'est fait au milieu de la cours de l'établissement, je peux l'apercevoir du bout de la rue. Quand je franchie l'immense entrée avec d'énorme portail en fer orné de motifs en fleurs plaqué or, je ressens directement l'ambiance du lycée. C'est vraiment un lycée de riche. L'attroupement de gens au milieu est sensé être les autres élèves de secondes, enfin je crois. Est-ce normal que celui ci est déjà de la barbe, sérieusement ?

Je m'approche de la masse d'élève pour tenter d'écouter ce que dit la femme qui est en face, sûrement la proviseure.

"Bien, chers élèves moins de bruits s'il vous plaît"

Elle essayait d'avoir l'attention des élèves qui parlait dans tout les sens et essayer d'approcher des affiches qui se situer derrière elle. Sûrement la liste des classes.

Quand elle annonça enfin une bonne rentrée à tout le monde à la fin de son speech sur l'année de seconde et que le lycée en général, tout le monde sauta sur les affiches. Je réussis à me frayer un passage pour chercher ma classe.
Ce fut dur pour trouver mon nom sur les 10 classes de secondes affichées. J'étais en seconde 7, salle 304.  Or je n'avais AUCUNE idée d'où pouvait être la salle 304 ni aucune des salles ! Heureusement, dans le groupe de garçons devant moi qui crier sans arrêts, un annonça sa classe : seconde 7, comme moi ! J'allais pouvoir le suivre. Il était petit, pour un garçon, brun avec un polo rouge et un sac à dos d'un vert fluo presque aveuglant (quel manque de goût !).

Arrivée devant la classe, un vieux professeur faisais déjà l'appel, invitant les élèves a s'assoir par ordre chronologique. Quand il appela mon nom, je pris ma place et observa qui était dans ma classe, malgré que je ne connaissent personne. Il y avait une 15aine de garçons, dont le petit brun au sac vert fluo, et une 15aine filles, dont moi.

Quand tout le monde fut installé, le professeur se présenta :

"-Bonjour à tous, je suis M. Cunningham, professeur de français, littérature, et philosophie. Je vous souhaite à tous de ne pas vous perdre dans la jungle qu'est l'époque du lycée et de vous trouver à vous, car vous êtes le seul et unique vous. Sauf si l'on croit aux univers parallèles ou à la théorie des mondes multiples ou encore aux-
-Au multiverse ! s'écria un des amis du mec au sac vert fluo.
Le professeur le regarda droit dans les yeux
"-Jackson, tu peux garder tes remarques pour plus tard dans l'année s'il te plaît ? Ce n'est que le premier jour je n'ai pas envie de commencer à te reprendre toute les dix secondes, pas déjà.
-Bah vous aimez pas Spiderman, m. Cunningham ?
-Là n'est pas le sujet, merci de-
Il fut couper une seconde fois, par une orde de cris cette fois.
"Monsieur !! Spider Man quand même !"
"Tom Holland meilleur spider man!!"
"Peter Parker il vous aimerait lui hein !"
"Non mais ça va pas"
"Tout le monde aime spider man, monsieur quand même !"

La classe fut transformée en une orde d'ado criant l'éloge de Spider man. Quelle impolitesse ! Pauvre professeur.

"Oh c'est bon il a compris j'pense"

Une voie surgit du fond de la salle. Je me tourna.

"J'pense on s'en bat la race de votre spider man préféré les gars hein"

Ils paraissent d'accord et rigolèrent avec ce mystérieux gars qui avait réussit à calmer les cris.

Je ne l'avais même pas remarqué avant qu'il ne parle. Il était brun, les cheveux plutôt long avec de belle boucles qui tombaient sur ses yeux bruns. Il était vraiment beau, comment ne l'avais-je pas remarqué.
Il vu que je l'observait et me regarda dans les yeux, avec un fin sourire.
Je me retourna rapidement et fixa le tableau, gênée.

"Merci, Abriel. Retournons-en au vif du sujet."

Abriel. Drôle de prénom, jamais entendu.

Au fil du court, je pus entendre quelques prénoms. La métisse à côté de moi s'appelait aussi Jane, comme moi, le petit au sac fluo s'appelait Louis et son pote fan de spider man, Cole. La blonde derrière eux, Gianna et la rousse à côté d'Abriel, Shirley. J'avais déjà réussit à en retenir pas mal, pour un premier jour !

M. Cunningham nous expliqua le fonctionnement du lycée : le self, les entrées et sorties, les horaires, les manuels, ect. Il est notre professeur principal et il parait complètement fou, ce qui me paraît normal pour un prof de philo...

Heureusement, le premier jour de cours est toujours seulement la matinée, je n'aurais pas à manger seule aujourd'hui et aurait peut être le temps de me trouver des amies avant demain.

"Jane c'est ça ?"

Je me tourna. C'était l'autre Jane, la fille à côté de moi.

"-Oui, Jane aussi, non ? je répondis
- Oui haha, même prénom, à côté des le premier jour alors j'imagine que puisqu'on est à côté ton nom de famille doit commencer en M aussi non ? Moi c'est Masson, Jane Masson.
-Ah non dommage moi c'est Ozcer, désolée haha.
-Tant pis, heureusement même, c'est plus rassurant, ça faisait déjà trop de coïncidence ! Enfin bon, je pense pas que ça soit nos seuls points communs vu qu'on porte aussi la même marque de chaussures.

Je baissa les yeux, elle portait des nike, comme moi et 70% des jeunes de notre âge !

"-Ah oui, mais ça c'est assez basique, à chercher, à mon avis on aura d'autres points communs moins communs !
-Oui c'est vrai que c'est assez basique ça, va falloir chercher mieux. dit elle en rigolant.

Bon, je n'aurais peut être pas à affronter le cauchemar du self seule, tant mieux !