-Je veux que tu m'aides à venger mes parents.
Il me regarde enfin de ses yeux bruns ténébreux.
-Tu es bourré ?
-Non bien sûr que non...
Il me regarde d'un œil mauvais et soupire.
-Tu te lances dans un terrain dangereux ma jolie, il place son arme...
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ꕥ
𝙸𝚜𝚊𝚋𝚎𝚕𝚕𝚊.
Appartement de Bella, 4H45.
Connaissez-vous cette étrange sensation, lorsque votre corps vous quitte, qu'il oublie de penser correctement à en faire des dingueries ? Puis regretté d'avoir perdu le contrôle... L'emprise de votre corps.
Je viens à présent de le connaître, de nouveau.
Mes bras ensanglantés, mes larmes dévalent mes joues et atterrissent sur le parquet. Je n'y arriverai pas, j'en ai conscience... Je me fais peur, j'ai peur de moi-même. Ridicule, je suis ridicule... Mes mains fermement ancrées dans mes cheveux, je crie ma peine dans ma baignoire, l'eau chaude glissant sur ma peau, brûlant mes avants bras. Mon corps subit de nouveaux tremblements et j'essaye tant bien que mal de me calmer. Caressant mes cheveux de mes mains, mais rien n'y fait !
Pourquoi cela ne marche pas ! Comment est-ce qu'il a fait !
Soupirant, je me redresse et part à une vitesse folle jusqu'à la cuisine, nue, mais peu m'importe... Attrapant une bouteille d'alcool, j'y verse le contenu dans un verre, j'y ajoute des glaçons et je bois, encore, encore et encore.
Jusqu'à en oublier mon nom... Mon identité, mais surtout pourquoi je pleure...
Je ne cesse de boire, je sais à quelle point c'est mauvais. Mais c'est tout ce qui me permet d'oublier...
Mon corps tombe au sol, raide, je glisse une main sur le bois usé pour me relever, mais échec. Je tombe de nouveau, corps sur le côté. Un sentiment de peine envahissant mon être.
Les larmes tombent sur le sol et mes mains sont rassemblées face à mon corps. Je me sens fermer les yeux et me faire emporter.
••••
Une douce main caresse mes cheveux, ma bouche laisse sortir un souffle de satisfaction. Un de mes yeux s'ouvre et je tombe sur le visage de Béa, son air doux me fait tristement écarquiller les yeux.
-J'ai recommencé ? Dis-je d'une voix triste.
Elle hoche la tête et mon corps rencontre le sien, je ne pleure pas, j'exprime par mon être à quel point je me laisse aller.
Pourquoi je n'arrive pas à faire mon deuil ?
Pourquoi c'est si compliqué ?
Béa comprend et enlace tendrement mon corps, elle caresse mon dos d'un geste lent et d'une douceur qui me fait fermer les yeux.
-Peut-être que si tu n'arrives pas à faire ton deuil, c'est juste parce que tu n'as pas eu la vengeance que tes parents méritent... Dit Béa d'une petite voix.
Je relève mes yeux vers les siens, un air d'incompréhension me prend.
