Prologue

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𝙸𝚜𝚊𝚋𝚎𝚕𝚕𝚊.

ꕥ

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Je revois, chaque soir, les corps inertes de mes parents. Mes mains ensanglantées dues au fait que j'ai baigné tristement dans leurs sangs, les larmes dévalant mes joues rouges de colère, de haine, de tristesse. Une tristesse qui ne peut quitter mon cœur, mon corps. Qui infiltre chaque paroi de mon être de noirceur, une noirceur faisant couler ses gouttes salées, picotant mon cou, mes cuisses. Comme si elles me brûlaient définitivement la peau, créant un trou béant sur chaque parcelle où des larmes tombent. Un trou rouge… 

Je n'avais que douze ans…

Je revois chaque soir, le corps de ma mère vêtue de sa nuisette en satin rose, une tache rouge peignant sa poitrine. Ses yeux bleus grands ouverts laissant apercevoir de la tristesse… Sa bouche est silencieusement fermée et j’aurais aimé l’entendre me dire que tout irait bien, qu’elle était toujours là, qu’ils étaient toujours là, mais non… Elle demeure silencieuse.

Je n'avais que douze ans…

Je revois chaque soir, le corps de mon père, une trace rouge peignant sa poitrine. Ses yeux sont fermés, définitivement, sa bouche ouverte, comme s’il essayait de crier, exprimant sûrement sa peine… Et j’aurais aimé poser ma tête contre son torse pour entendre les battements réguliers de son cœur, mais l’unique chose que j’ai entendue, c'est le silence riant de moi.

Je n'avais que douze ans…

Je revois chaque soir, leurs poitrines inertes, ne se soulevant plus pour inspirer et ne se baissant plus pour expirer. Leurs corps ne bougeant plus pour me rappeler qu’ils sont encore là, avec moi, que je n’allais pas être seul… Jamais… Un silence règne, seuls mes pleurs étouffent la pièce, l’englobant de tristesse.

Je n'avais que douze ans…

Lorsque ma mère avait décidé de m'enfermer dans un placard pour que je ne sois pas tué par balles, par ses hommes masqués… Un rictus déformant leurs lèvres.

Qu'aurais-je pu faire ? Face à eux deux. Une enfant de douze ans… Je ne savais ni me battre, ni tuer… Qu’aurai-je pu faire ? Dans l’impuissance dans laquelle je me situais ? Rien… Je subissais la violence dont faisaient preuve ces hommes armés.

Je n'avais que douze ans…

Et pourtant j'ai assisté à l'assassinat de mes parents, dans notre propre maison… J'ai voulu sortir de ce placard… Oui, j'avais définitivement voulu. Mais pour quoi faire ?

Je suis faible…

Faible pour n'avoir rien fait… Mais dois-je me blâmer… ?

Je n'avais que douze ans…

Et j'ai perdu mes parents, il y a sept ans…

Aujourd'hui…

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On commence doucement... 🫣

Rᥱd rᥱvᥱᥒgᥱ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant