Chapitre 1 : L'œuf

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Caille descendait vers le sud depuis quelques jours déjà. Elle était partie du palais de la Reine des ailes du ciel pour voyager à travers le continent. Elle n'avait pas de but précis. Peut-être rencontrerai-t-elle l'amour, ou deviendrait-elle riche. Ou alors elle se trouverai un endroit isolé et confortable et y disparaitrai pendant le restant de ses jours.

Elle survolait les montagnes une à une en admirant le paysage. Elle se sentait tellement libre en volant dans le ciel sans mission quelconque. Elle croisait des animaux, des dragons, des villages et même des tanières de charognards. Elle fit un jour un arrêt au fleuve qui séparait le territoire des ailes du ciel avec celui des ailes de sable. Elle avait volé pendant très longtemps et ses ailes étaient engourdies malgré son expérience et son don naturel d'aile du ciel. Elle décida de se reposer un instant au bord de l'eau. Après avoir bu et fait une sieste, elle continua son voyage à pattes. Elle laisserait ses ailes tranquilles pendant un moment.

Toujours vers le sud, elle appréciait sa promenade accompagnée seulement du bruissement de l'eau. Ses griffes se plantaient dans le sable et la poussière. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas discuté avec quelqu'un, et ça ne lui manquait pas. Caille était en effet une dragonne très silencieuse. Malgré le fait qu'elle soit une fine observatrice, elle ne trouvait jamais rien de pertinent à dire. Elle était innocente et peu ambitieuse. Ce qui était étrange chez les ailes du ciel. Mais cela lui avait permit d'éviter pas mal de problèmes. Comme elle laissait la place à d'autres, personne ne venait la défier, au contraire, elle avait réussi à se mettre sous la protection de tout le monde. Comme elle n'était pas compétitive, elle ne se battait pas. Elle préférait regarder le ciel et se perdre dans la contemplation de la vie. Et c'est ce qu'elle ferai durant son voyage.

Durant sa marche méditative, elle vit quelque chose se faufiler dans les buissons. Deux charognards en émergèrent en courant mais ils s'arrêtèrent net en voyant le dragon rouge qui s'élevait devant eux. Ils étaient paralysés de peur. L'un d'eux tenait un tout petit sac dans ses mains, et l'autre une pointe aussi grande qu'un long cure-dent. Après un long instant à les contempler, Caille repris tranquillement sa marche. Les yeux des petites créatures la suivirent jusqu'à ce qu'elle entende le bruissement de leur course qui reprenait. Caille se sentit chanceuse de na pas vivre dans la peur de se faire dévorer ou attaquer à tout moment. La force naturelle était un cadeau dont il fallait profiter, voir même partager. C'est ce qu'elle pensait.

Elle marcha encore pendant quelques heure et arriva à la fin du fleuve qui fit place à une horizon de dunes. Elle s'y assis et contempla le soleil couchant à l'ouest. Une fois que les étoiles furent levées, elle recommença sa route dans le sens inverse. Elle voulait revoir l'endroit où elle avait rencontré les charognards. Étaient-ils en train de fuir ? Qu'importe, c'était une scène qu'elle avait apprécié. Mais avant qu'elle puisse arriver à sa destination, elle remarqua une forme étrange qui dépassait du sable. Un caillou tout jaune et tout rond. Elle s'approcha avec curiosité et gratta le sable qui le recouvrai partiellement. Plus elle le déterrait, plus elle était perplexe. C'était un œuf ! Jaune, orange et gris. Comment était-il arrivé là ? Avait-il été abandonné ? Perdu ?

Caille ne pouvait pas le laisser là sans surveillance. Elle le replanta dans le sable et s'allongea à ses côtés. Si ses parents revenait, ils seraient surement furieux d'apprendre qu'un dragon d'un autre clan était resté près de leur œuf. Mais elle leur ferai pacifiquement face car son but n'était que de protéger ce bébé. Si elle partait, qui sait si des animaux ou des dragons ne viendraient pas le détruire ou le voler. Elle passa donc la nuit aux côté de cet œuf inconnu.

Le lendemain, elle se réveilla et resta dans les parages. Elle gardait toujours l'œuf en vue. Et ne pût aller chasser. Mais personne ne vînt. Cela se reproduisit le lendemain, et le jour d'après encore. Affamée, elle décida d'aller chasser rapidement. Dès qu'elle attrapa une proie, elle fila vers l'œuf qui n'avait pas bougé. Soulagée, elle pu prendre son repas. Mais après une semaine entière d'attente, Caille se dit que les parents de cet œuf ne reviendraient pas.

Le soleil se couchait encore à l'horizon lorsqu'elle accepta cette réalité. Peut-être qu'il leur était arrivé quelque chose qui les empêchaient de revenir, car qui abandonnerait son propre œuf ainsi, n'est-ce-pas ?

Délicatement, elle pris l'œuf dans ses pattes. Son cœur se remplit d'amour pour lui. Elle devait s'en occuper. C'était dorénavant son dragonnet qui sortirait de cet œuf jaune. Peu importe son clan, un enfant a le droit à de l'amour, même s'il n'a plus de parents. Elle pris la décision de protéger cet œuf à tout prix. Elle était prête à se battre contre vents et marées et à lui offrir le monde entier. Caille avait trouvé un but à sa vie.

Caille et PoussièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant