Hier soir, j'ai lu la peur dans tes yeux. Toi qui ne crains jamais rien, j'ai été intriguée. Quel supplice ça a été de devoir te regarder souffrir en silence ! La flamme qui brulait dans tes iris vert pomme ne s'éteignait plus même face au vent déchainé de ton bonheur. J'ai vu les larmes déborder et se muer en un torrent démentiel qui n'a tarit que lorsque la lassitude a pris le dessus.
Brisé en mille morceaux et contraint de le dissimuler, accablé par le chagrin, tu t'es caché.
Je t'ai trouvé à bout de force, haletant, terrifié, gémissant des appels au secours que personne n'entendait.
Alors je t'ai pris dans mes bras, je t'ai serré contre moi, si fort que j'ai cru t'avoir étouffé. Tu t'es détendu, enfin c'est ce que j'ai cru.
Puis je t'ai relâché. Tu es tombé. Les yeux clos, figé, froid comme la glace. J'ai guetté ton souffle, un simple panache de fumée qui m'aurait rassurée, rien. J'ai posé ma main sur ton coeur, rien. Le silence. Le vide.
J'ai hurlé. J'étais perdue. J'étais seule, dans cette rue sombre et isolée. Des ombres courraient vers moi, me griffaient, me déchiraient, me brûlaient de toutes parts. J'ai enlacé ton corps immobile.
Même la mort ne t'avait pas arraché ta beauté et ton innocence.
C'est en m'accrochant à toi, ma raison de vivre, que j'ai sombré lorsque les lames de fer chauffé à blanc m'ont poignardées.
Et je me suis réveillée, en larmes et en sueur, soulagée que tu sois sain et sauf, mais terrifiée à l'idée de te perdre.
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Recueil de poésies
PoesíaComme l'indique le titre, ce sont de petites poésie, d'horreur comme de bonheur, de souffrance comme de joie. Il y aura des textes aussi. Mais je me tais, et je te laisse découvrir ! Oh et certains textes sont de ma tendre enfance, c'est-à-dire entr...