TW: Alcool
Mon soucis, c'est que quand je tombe amoureuse, ou même que j'ai un petit crush, je donne tout dedans dès le début. Dès le début je veux qu'on me remarque, je veux draguer, je veux prendre soin de la personne, la faire rire...
Dès le début j'ai besoin de le montrer à la personne, car sinon je me fais pas remarquer, et j'ai l'impression qu'il sera alors impossible pour moi d'obtenir la relation de mes rêves avec cette personne. C'est d'ailleurs aussi le cas inversement, j'aime quand on essaie dès le début de faire battre mon cœur de toutes les manières qu'il soit, de manière plus ou moins subjectives. Quand j'ai un soucis, j'aime qu'on prenne soin de moi, quand je parle de quelque chose qui me tiens à cœur ou qui me fait mal, j'aime bien qu'on me demande comment est-ce que je le ressens quelques jours ou semaines plus tard.
De plus, mon langage amoureux se base principalement sur les mots et sur les moments de qualité, alors moi j'aime complimenter la personne que j'aime, lui dire des choses qui font plaisir, tout en passant du bon temps avec, même si c'est des activités que j'aurais jamais pensé faire comme aller dans un bar pour boire un coup alors que je ne bois pas d'alcool. Tout ça pour juste passer du bon temps avec la personne et lui faire comprendre ce que j'apprécie chez elle.
Mais de ce je vois, cette manière de fonctionner ne fonctionne pas sur tout le monde. Ma crush actuelle n'a pas l'air de capter tout les signaux que j'envoie. Peut-être que je suis trop implicite, mais c'est surtout qu'elle n'est pas interressé par moi, et obnubilée par quelqu'un d'autre, une simple personne qu'elle a croisé dans un couloir, son Hallway Crush.
Et c'est blessant. C'est blessant d'être observatrice. Bien que je ne veuille que son bonheur, je pense à toutes les choses que j'aimerais faire pour la rendre heureuse, l'étouffer dans mes bras, l'embrasser comme je n'ai jamais embrassé personne, m'aider à réaliser ses rêves et projets. C'est un peu comme une course poursuite en ligne droite. L'un court après l'autre, et l'autre court après quelqu'un d'autre. Et ce qui est blessant dans le fait d'être observatrice, c'est qu'on s'est arrêté de courir et qu'on est frustré de ne pas pouvoir donner tout l'amour qu'on a enfoui en nous. J'aimerais embrasser, serrer fort quelqu'un dans mes bras dès que j'en ai envie.
Maintenant que j'ai beaucoup travaillé sur ma confiance et mon estime de moi-même, je trouve cela encore plus difficile. Parce que maintenant, je suis remplie d'amour envers moi-même, mais j'ai personne à qui donner le surplus dont je n'ai pas besoin. J'ai des amis c'est vrai, mais j'ai plus de mal à ressentir cet amour, parce que ce n'est pas un amour qui est propre à moi, c'est un amour qu'on est capable de donner à tout ses amis. Par exemple, quand je reçois des câlins de mes amis, il est certain qu'ils en donnent à d'autres, et c'est très rarement le genre de câlin réconfortants et longs que j'aime tant. C'est toujours agréable, je ne dis pas le contraire, mais ce n'est pas la même chose. Cet amour que j'ai à donner j'essaie de le donner aussi à la nature, à la musique, à toutes ces choses que j'admire et que je trouve belles. Mais je suis pas aussi facilement émue que d'autres, et donc il est difficile pour moi d'être touché par la musique ou la nature. J'essaie vraiment pourtant mais c'est vraiment difficile et il faut beaucoup de critères pour que je sois satisfaite. Alors qu'en amour, tout peut me toucher, m'émouvoir.
Je finis donc le cœur en miettes. Aujourd'hui j'ai voulu fondre en larmes de tristesse. J'avais la gorge nouée. Et au lieu de cela, j'ai décidé d'écrire. Je n'ai donc pas pleuré, et j'essaie de faire des activités pour pas y penser et essayer de trouver de l'amour ailleurs ...
