~Chapitre 6

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  ANNA

Je rentre en courant et en pleurant dans les toilettes suite à la remarque d'Ares. J'avais essayé du mieux que je pouvais à cacher les coups mais il les a remarqué.

Je m'appui au lavabo et me regarde dans le mirroir, j'ai tout le mascara qui a coulé, mes cheveux sont dans un état horrible et maintenant les bleus sont tous bien visibles. Je prends du papier toilette et commence à me nettoyer le visage.

La porte des toilettes s'ouvre et Rebecca rentre.
La regarder dans les yeux m'a suffit pour commencer à pleurer encore plus fort et elle me serre dans ses bras.

- Ma belle, ne pleurs pas. Tout va s'arranger, tu finiras par échapper de ses coups tôt ou tard, je te le promet. Je ferai n'importe quoi pour te sortir de là mais toi, comme moi, savons que tu es la seule à pouvoir faire quelque chose– me dit-elle en me berçant entre ses bras

- J'en peux plus Reby, déjà quand j'étais petite, tout encaisser était difficile mais maintenant tout est encore plus compliqué. J'ai l'impression qu'elle ne m'aimera jamais et qu'elle déchargera toute la haine, qu'elle peut contenir, contre moi. J'en peux plus, j'ai tout essayé pour qu'elle puisse m'aimer mais rien n'a marché. J'en ai marre de vivre comme ça. Je ne vis plus, je survie. Comment une mère peut se comporter comme ça avec son enfant, avec le sang de son sang?! - prononça-je entre deux sanglots

Rebecca ne dit plus rien, elle me berce en me serrant contre-elle. Après que je me sois calmée, on retourne à notre table, les deux hommes avaient tout payé et étaient partis je ne sais pas où.
Je ne suis pas du tout capable de conduire en ce moment donc je donne les clefs de la voiture à Rebecca, dans le chemin pour rentrer personne ne parle.

Dés qu'on rentre dans la maison, je souhaite la bonne nuit à Reby et pars tout de suite me changer et dormir.

Peut-être que tu ne te reveillera pas.
Tu feras une faveur à tout le monde en ne te réveillant pas.
T'es qu'une erreur.
T'es la pire fille qu'un parent pourrait avoir.
Meur, tu ne manquera à personne.
Tu merites tout ce qui t'arrive, même ton viol, tu l'avais cherché

Ces pensées envahissent ma tête, mon cerveau, mon âme.
Mes pensée ont raison, si la femme qui m'as mis au monde me dit ça alors c'est vrai.

J'ai tout essayé pour convenir à ce monde: j'ai changé mon caractère, j'ai changé de mentalitié, j'ai changé de style, je me suis même éloignée de tout le monde pendant 5 mois. Très probablement ces 5 mois étaient les meilleurs de leurs vies.

Je voudrais juste être le prèmier choix de quelqu'un et pas la roue de sécours.
Je voudrais être là prèmiere pensée de quelqu'un.
Je voudrais être le plan A de quelqu'un et pas le plan B ou C.
Je voudrais, je voudrais.
Ce ne sont que des souhait mais nous pouvons pas tout avoir dans la vie.

Je ne demande ni plus ni moins.
Cependant je ne mérite pas l'amour. On me l'as dit trop souvent. Des fois, quand quelqu'un te dit un truc similaire ça te blesse mais tu te dis que c'est peut-être que son opinion mais on te le répéte plusieurs fois, tu commences à y croire.

Parfois s'accrocher fait plus mal que de lacher prise.

Je me suis accrochée pendant les trois quart de ma vie, je vais pas tarder à lacher, je ne vais pas tarder à tout abandonner.
Je n'ai plus la force de combattre.
J'aimerai que quelqu'un se batte avec et pour moi.

Je sors dans mon balcon pour prendre l'air, j'ai la vision offusquée à cause des nombreuses larmes qui occupent mes yeux. Je m'assois pas terre et commence à pleurer plus fort.

-J'en ai marre de cette vie de merde! J'en peux plus! Je n'ai rien fait pour mériter ça! J'ai pas demandé à naître! Je ne veux plus rester ici, j'ai plus les forces de rester, j'ai plus d'énergies. C'est trop pour moi, pourquoi je ne peux pas avoir une vie normale?! - je me réléve et cris en me tirant fort les cheveux pour sentir une douleur physique en esperant que ça attenue un peu la douleur mentale mais ça ne fonctionne pas.

Je sécoue ma tête jusqu'à avoir des vertiges, ce qui m'oblige à me tenir du rebord. Je sens que je perds mon équilibre mais je ne tombe pas par terre, quelqu'un me tient pour pas que je tombe en arrière. Je tourne la tête et vois Rebecca.
Elle ne dis pas un mot, elle a du m'entendre crier, elle se dirige, avec mon dans les bras, vers mon lit et me dépose dessus.

Je la vois prendre mes affaire et commence à me changer. Je n'ai pas les forces ni de parler ni de collaborer donc je me laisse faire.
Quand elle finit, elle dépose délicatement ma tête sur l'oreiller et me met ma couverture dessus. J'entre-ouvre un œil et la vois se changer aussi pour ensuite prendre place dans mon lit double.
J'arrive pas à la remercier pour tout donc je prends sa main dans le mienne, la serre fort et lui dépose un bisous dessus.
Je l'entends sourire, se rapprocher de moi et me serre contre-elle avec son autre bras.
Je ferme les yeux et Morphée me prends avec lui.

Je suis dans un champs magnifique, il est recouvert de fleurs de toutes couleurs.Pleins de papillon volent, quelques un se posent sur des fleurs et d'autres continuent de voler.
Plus j'avance dans ce champs, plus j'entre-vois une silhouette qui es assise en direction du soleil et le regarde. Je m'assois à côté de cette silhouette et quand je vois que c'est celle de mon père, je me jette dans ses bras et le serre très fort par peur qu'il parte.

-Mi hija querida (ma chère fille), mi Anna. Je veux te racconter une chose que je ne t'ai jamais dis. Quand tu avais 5 ans, on était sortis tous les 2 manger une glace et une petite abeille attirée par ta glace te tournais autour. Tu as eu peur et on a commencé à courir pour lui échaper. On a vraiment courru beaucoup, mais l'abeille continuait à nous suivre. Tu me disais que tu n'avais plus de forces et que tu voulais t'arrêter pour laisser ta glace par terre comme ça l'abeille ne nous suiverai plus. Je t'ai dis que, quand un problème te poursuit et ne te quitte pas, la pire chose à faire c'est d'abandonner, tu dois lutter jusqu'au bout car c'est dans les moments les plus difficiles où tu peux t'apercevoir d'avoir une enorme force. Tu as souris et tu as commencé à courir plus vite et le petit insecte a arrête de nous suivre.
C'est exactement ce qu'il se passe maintenant, tu ne peux pas abandonner maintenant, tu as un enorme force mais tu en as pas encore consciente. Quand tu commencera à l'apercevoir, tu comprendera que tu es une des personnes les plus courrageuse, les plus fortes, ambicieuses qui peuvent exister.
Les Dieux donnent les combats les plus difficiles à leurs meilleurs soldats.
Tu es le meilleur soldat que j'ai jamais connu et que je connaîterai.
N'abandonne pas ma fille, je crois en toi. Tu dois croire en toi aussi.
Certes, je ne suis plus avec toi physiquement mais je serais touours dans ton cœur, comme tu le sera toujours dans le mien.
Il faut que tu trouves l'autre soldat qui va combattre avec toi. Je l'ai fais, j'ai combattu à tes côtés jusuq'à aujourd'hui. Maintenant je laisse le rélais à quelqu'un d'autre que tu connaîtra, tu devras lui faire confiance car il fera tout pour toi comme toi tu fera tout pour lui.
Abandonnes pas ma petite fille. Je t'aime.-

Il me donne un bisous sur le front et sa silhouette pars.

-Je ne laisserai pas tomber papa. Je ne le ferai pas, je continuerai à me battre pour nous deux. Je t'aime aussi.-

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Bonjour à tous, je vous souhaite la bienvenue dans ce sixième chapitre.
J'espere qu'il vous plaît.
Anna exprime ses vrais sentiments envers l'un de ses combats quotidiens. Respectera-t-elle la parole donnée à son père ou elle n'aura véritablement plus de forces pour se battre?.
Si vous avez bien aimé ce petit chapitre , vous pouvez laisser une petite étoile et un commentaire si vous avez des retours à faire. Tout retour sera de grande utilitée .
Nous nous reverrons bientôt dans un prochain chapitre.
À la prochaine.
-Elise



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