Chapitre 3:

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Hunter Everleigh-

Je soupire en me regardant dans le miroir. Je venais de passer une bonne heure à chercher quelle tenue mettre, pour un stupide anniversaire. Je grimace en passant par la fenêtre, arrivant sur le toit à Stella. Le soleil se couchait déjà, alors je me tournais pour le contempler. J'observe les couleurs se mélanger sur le ciel dans un magnifique tourbillon de rouge et de rose. Des sanglots parvinrent à mes oreilles alors que je me crispe, reconnaissant la voix cristalline à Stella.

J'ouvre sa fenêtre avant de m'y engouffrer curieusement. J'observe sa chambre d'un œil incertain, un lit ridiculement grand se trouvait au centre de la pièce, aux couleurs blanches et beiges. Une énorme armoire était contre le mur alors qu'une coiffeuse, emplie de toutes sortes de maquillage se trouvait à proximité.

Les pleurs et les reniflements se faisaient entendre dans la salle de bain. J'ouvre doucement la porte avant de voir Stella sur le sol aux dalles blanches. Elle reposait contre le mur et ses jambes étaient repliées contre son torse. Son corps tout entier tremblait et elle semblait avoir du mal à respirer. Je m'agenouille, ne sachant pas quoi faire pour pouvoir la calmer. J'essaie de poser ma main sur son épaule, mais ses sanglots redoublent et son corps semble frôler l'arrêt cardiaque. Je laisse alors tomber l'idée de pouvoir la toucher et je me mets à parler.

-Stella, c'est Hunter, chuchotais-je en essayant de ne pas parler trop fort. Aucune réaction de sa part alors je reprends. Je peux te toucher ? Demandais-je en levant une main hésitante en direction de ses cheveux. Je déglutis en voyant les spasmes qui secouent son corps se calmer. Je prends alors cette réponse physique pour un oui, en posant une main réconfortante sur ses cheveux. Son corps se tend, ses poings se serrent et ses jambes s'arrêtent de trembler.

-Tu n'as pas besoin de parler,juste saches que je suis là, soufflais-je en prenant place à ses côtés, retirant ma main, comprenant que ce n'était pas le bon moment pour le contact physique.

-Je suis là, repris-je en me voulant le plus réconfortant possible. Son corps se détend légèrement, sa respiration se calmant au fur et à mesure, ce qui me donne un peu plus confiance en mes capacités. À ce moment-là, il peut te sembler que c'est la fin du monde, que tout est perdu et que potentiellement rien ne sera plus jamais comme avant, commençais-je en montrant que je comprend tout à fait ce qu'elle traversait. Mais c'est seulement ton cerveau qui se fout de toi ! Plaisantais-je tout en cherchant à dire. Un blanc s'installa dans lequel j'entendis sa respiration saccadée .

-Si tu as besoin de pleurer, pour relâcher toutes tes émotions, tu peux, tu as le droit de pleurer, tes émotions sont réelles et tu as le droit de te sentir débordée, triste, indignée mais ça ne doit en aucun cas mettre en doute le fait que tu as le droit de ressentir tout ce que tu ressens. Fais-je en appuyant sur le fait qu'elle et ses sentiments sont tout à fait légitime.

-C'est peut-être un peu maladroit de dire ceci alors que je ne suis pas au courant de ta situation, mais les choses se passeront bien à nouveau, tu te sentiras bien de nouveau. Je souris en sentant que la véracité de mes paroles ne la laissait pas de marbre. La vie prend parfois des tournants improbables et tu n'es peut-être pas encore prête pour ça mais c'est pas grave, tu survivras, je suis certain que tu es bien plus forte que tu ne le penses. Je reprends en me rendant compte que ses sanglots avaient cessé et laissaient place à un silence lourd et imposant.

-Regarde moi, chuchotais-je en prenant ses mains froides dans les miennes. Il se passa plusieurs secondes avant qu'elle ne réagisse et ne lève les yeux lentement sur moi. Ses magnifiques iris faisaient tâche sur ses yeux rouges et gonflés. Une multitude de couleurs coulaient sur son visage ruiné par les ravages de la tristesse. Un fin sourire réconfortant écarta mes lèvres alors que je l'attire vers moi. Un dernier sanglot franchit ses lèvres avant qu'elle ne se blottisse contre moi. Elle tremblait encore un peu et murmurait tellement de choses incompréhensibles.

Summer Bucket List-PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant