Partie 24

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Un Oui glacial perça la pièce.

     Esther sortit à peine de la stupeur causée par les ménaces de son époux que presqu'aussitôt, son téléphone se mit à sonner affichant le prénom 'Richard' en grand caractère.

Elle glissa son doigt vers la gauche, raccrochant ainsi le fil mais ce geste ne calma pas pour autant Léo. Il anima sa rage.

-- Qui est ce Richard ? Un de tes amants ?

-- Euh....non, Richard c'est...

Le téléphone se remit à vibrer. Cette fois-ci, Léo le lui arracha des mains puis décrocha. Il plaça ensuite l'engin devant sa femme, lui chuchotant de répondre.

-- Allô, dit-elle, le coeur serré.

Un homme à l'autre bout du fil répondit précipitamment.

-- Ma belle, j'ai encore besoin de toi, cette fois-ci je triple la mise, promis. Tu seras très heureu....

Léo venait de laisser le téléphone de sa femme tomber. Il n'avait plus de contrôle.
Cette femme allait le rendre fou.

-- Tu étais avec cet homme, ce Richard n'est-ce pas ? Lui cria t-il au visage. Qu'est-ce que vous avez fait ? Qu'est-ce que vous avez fait bon sang !

-- Rien, rien. Arrête de crier de la sorte, je ne suis pas une chienne à qui on ne fait que donner des ordres, tu comprends ?

-- Tu mens, tu mens, je t'assure que tu mens.

-- Colle-moi la paix. J'en ai marre de tes soit disantes crises de jalousie. Je te quitte dès ce soir même. Peut-être que mon absence te fera prendre conscience que je ne suis pas le genre de femme qui se laisse dominer. Rien ne me soumet, même pas l'amour que j'ai pour toi.

-- Tu es à moi !

Esther sentit une colère monter en elle. Trop, c'était trop. Même pas deux jours de mariage et Léo se comportait comme un insencé. Il n'était décidément pas l'homme qui lui fallait.

-- Je vais te dire deux choses. Lui informa t-elle. Estime toi heureux que j'aie acceptée de t'épouser malgré que tu sois un homme pauvre. Puis, je viens de comprendre que tu n'en vaut pas la peine.

Elle retira son téléphone du sol, l'essuya et le retourna dans tous les sens, vérifiant ainsi les dégâts. Heureusement, rien n'était cassé. Esther soupira. Il était fou ce Léo.
Elle était bien décidée à lui faire payer pour ces deux gifles reçues précédemment.

Alors qu'elle commença à marcher vers la chambre, Léo, l'arrêta brusquement. Il lui tira la main jusqu'à un fauteuil et la força à s'asseoir.

-- Doucement ! Tu me fais mal ! Grogna Esther.

Léo s'assit juste à côté d'elle, s'assurant de lui bloquer le passage pour une quelconque fuite. Son expression de visage était glacial, son regard était dur.

-- Nous allons mettre les choses au clair, annonça t-il en sortant de sa poche, son téléphone.

Il composa vite fait un numéro, plaqua le téléphone sur l'oreille de sa femme en lui ordonnant ceci :< Tu démissionnes !>

-- Quoi ? Je ne comprends pas, qu'est-ce que tu me veux au juste ?

Au lieu de répondre, Léo tira sur le poignet du tiroir de la table basse en face d'eux, il sortit un pistolet noir de calibre 22 et le pointa en direction de sa femme. Esther sursauta violemment.

-- Bon dieu, s'écria t-elle. Léo qu'est-ce qui t'arrive ?

-- Démissionne !

À l'appareil, Madame Soumahoro, décrocha.

Si seulementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant