BEYOND THE ETERNITY

03. Changer les idées.

Turquie, Istanbul, 02h30, Atelier.

Jasmine

— Maman ? Maman ? Mais elle recule, recule.

— Je t'aime, souffle t-elle, moi aussi mais pourquoi tu recules, pourquoi ??? Pourquoi tu t'en va ?

Mes larmes mouillent mes joues, elle pleures aussi mais recule, non. non. ne me laisse pas. Je me met à courir, je court pour essayer de la rattraper, pour ne pas qu'elle s'enfonce dans cette lumière blanche, elle tend la main comme si elle espérait que je l'attrape mais on sait tout les deux comment ça finit.

— MAMAN !!!

— JASMINE !  Cette voix ce n'est pas celle de ma mère je me retourne Ezra me serre le poignet comme pour m'empêcher d'avancer.

— NE LA LAISSE PAS PARTIR, mais ma mère est déjà tomber dans cette lumière blanche, Ezra me prend dans ses bras et je me sent tellement mal pour ma mère mais ses bras qui m'enlacent, sa manière de caresser mes cheveux, c'est tellement bon je veut rester ici, j'aime être ici.

— Jasmine ! Je me réveille en sursaut, on toque – où plutôt on cogne – à la porte de mon atelier, je me retourne c'est Alizée, c'est maintenant que je me rend compte que je me suis endormi sur le canapé de mon atelier.

Elle continue de tambouriner à mon atelier, ses mains se pose sur la vitre pour essayer de voir si j'y suis je la vois mais elle ne me voit pas alors avec toute la lenteur du monde je me lève, pour lui ouvrir quand ma main actionne la poignet, et que la porte cède, elle entre en poussant un soupir de soulagement.

— Putain ! Jasmine, tu nous a fait peur.

— Ne fait pas ça Alizée. Je dis, si vous aviez vraiment peur pour moi vous ne m'auriez pas vendu en échange d'une société.

— Jasmine....

— Dit à mon père que jusqu'à ce que il ne change d'avis il ne verra plus jamais la couleur de mes yeux.

— Jasmine.... son ton est suppliant, je sais qu'elle sait au fond d'elle que j'ai raison.

— J'ai beaucoup de travail Alizée. Je dis en l'incitant à prendre la porte. Je baisse les yeux pour éviter à avoir à la regarder, je n'aime pas la manière dont elle me regarde comme si j'étais celle qui avait tord.

Comme si je commetais une grosse erreur.

Mais mon erreur Alizée c'est d'avoir accepté de venir vivre ici.

Elle se retourne avant de partir par la porte qu'elle a foulée il y'a à peine dix minutes.

Fait chier.

Je me recouche persuader d'avoir fait le bon choix en la mettant à la porte.

***********

Vous aussi vous êtes très belle.

Et merde ! Je repense au beau garçon du quai. Ezra. Je suis retourner à l'endroit ou nous nous sommes rencontrés, je suis là à regarder les vagues, cet endroit est devenu, mon foyer. Un endroit de paix pour moi. Je me souviens de la manière dont Ezra m'a regardé et mon ventre se contracte en y repensant. Ces boucles qui encadrent son visage jusqu'à tomber sur son front tombant presque dans ses yeux, sa fossette gauche qui s'est creusé quand il a essayer de faire cette blague ridicule. La façon dont quand il sourit ses yeux se plissent jusqu'à disparaître.