73-Un pari risqué

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 Et on retourne au PDV de notre héroïne!


Je suis épuisée. Mon dernier combat m'aura donné du fils à retordre. Tout mes membres étaient endoloris à force d'avoir été propulsés contre des surfaces solides. Même si j'ai réussi à ralentir un maximum chaque impact avec mon gel, ils ont été rudes. 

Mais je gardais volontairement le sourire, ne laissant pas voir à mes camarades que j'avais mal. 

Nous nous dirigions vers la sortie de l'arène. Tous les quatre qualifiés. 

J'écoutais Denki et Kirishima se vanter de la façon dont ils s'étaient débarrassés avec Katsuki de Seiji Shishikura. Les deux étaient enthousiastes et me racontaient leur épreuve avec de grands gestes. 

Tout en continuant à les écouter, mon regard se posa sur mon beau blond (Bakugo hein! Pas denki voyons mdr ). Celui-ci restait silencieux mais m'observait. Il cherchait à voir si j'étais blessée. Une fois son inspection terminée, il ficha son regard carmin dans le mien. Je savais qu'il avait aimé me regarder combattre. Même si mon adversaire m'avait mis dans un sale état, j'avais réussi à prendre le dessus. J'étais fière de moi. Et Katsuki aussi. 

Mais je n'avais pas perdu de vue notre dispute de l'autre jour, ni mon but : le faire enrager. 
Je lui tirai donc la langue et reportai mon attention sur Denki qui me décrivait comment il avait lâché sa décharge électrique. 

Au moment de passer la porte nous menant vers la sortie de l'arène, Bakugo me bouscula avec son épaule en nous lançant son éternel "Tch" et en passant devant nous. 

Il referma ensuite la porte sur nous. J'en ris. Kirishima aussi. Ce dernier me dit

- Tu vas le rendre fou tu sais

- C'est volontaire.

Denki s'éloigna de nous et alla se chercher à boire. La salle où nous étions entrés était pleine de monde. J'étais visiblement l'une des dernières qualifiée. 

- Ça s'est pas arrangé depuis que je vous ai vu vous disputer dans les vestiaire c'est ça?, me demanda Eijiro, soudain sérieux.

- Ouaip.

- Vous vous faites toujours la gueule? D'habitude vous vous réconciliez vite, ajouta t il avec un clin d'œil

- Pas cette fois-ci. J'ai envie de m'amuser un peu... et ça lui changera les idées.

Kirishima posa un regard triste sur son ami qui se tenait un peu plus loin. 

- Je sais qu'il est préoccupé. J'arrives pas à en parler avec lui, m'avoua t il.

- Moi non plus, mais t'en fais pas, ajoutai-je en posant ma main sur son épaule, c'est Bakugo. 

Sans ajouter un mot de plus je m'éloignai à mon tour. Je mourrais de soif. Je me rendis volontairement à l'opposé de là où se tenait Katsuki pour prendre une bouteille d'eau. Mais je sentais son regard peser sur moi. Un frisson me parcouru. 

Je m'adossai à un mur tout en buvant quelques gorgées. Il me fixait, les bras croisés. Il avait posé les deux énormes grenades qu'il portait habituellement sur ses poignets. Lui aussi adossé au mur opposé, il avait croisé ses chevilles et semblait bien décidé à ne pas me lâcher du regard. J'avais bien envie de m'amuser un peu. Je soutins son regard tout en portant la bouteille à ma bouche. Il serra les dents. Je souris et haussai les sourcils l'air de dire "t'attends quoi pour me rejoindre?". Il ne bougea pas. J'haussai alors les épaules : tant pis pour toi. 

Je posai ensuite ma bouteille sur une table à côté de moi. Je me rendis alors compte que mes mains étaient dans un sale état. Avoir plongé mes griffes dans l'acier, même gelé, m'avait ouvert les phalanges. J'avais saigné là où se tenaient mes griffes mais je n'avais rien senti, l'adrénaline annihilant surement les effets de la douleur. Je détaillai ensuite le reste de mon corps. Des bleus commençaient à apparaitre à quelques endroits et j'étais pleine de poussière. Mes cheveux dont la natte n'avait pas tenu longtemps devaient être en piteux état aussi. 

BAKUGO KATSUKI : Une relation explosiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant