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─ Je te mets la même chose que d'habitude ?
Dakota me rappelle à l'ordre, coupant net le fil de mes pensées. Je reporte mon attention sur cette belle blonde suédoise qui s'affaire à préparer ma boisson.
─ Comme toujours, tu me connais ! lui répondis-je.
─ Ne me dis pas que je t'ai secouée en t'annonçant qu'un homme campe au pied de ta tour de verre ?
Tout en travaillant, elle ne rompt pas le contact visuel. Rien que pour cela, je l'admire. Je ne pourrais rester aussi concentrée qu'elle durant les conversations avec mes clientes, j'ai besoin d'être totalement attentive lors d'une tâche effectuée.
─ Loin de là. Tu sais, j'en rencontre des énergumènes qui veulent à tout prix revoir leur ex-épouse, qui les emmènent face au juge... Je présume qu'il fait partie de ces hommes-là.
─ Je ne sais pas comment tu fais pour supporter toute cette pression. Il t'arrive de recevoir des menaces de la part de ces types ?
─ Tout le temps, mais tu sais, si je me focalise constamment dessus, je n'avancerais à rien. Je passe donc outre.
─ Ce n'est pas pour rien que tu es la meilleure avocate de la ville...
Dakota me tend mon gobelet fumant, le contenant hermétique ne me brûlant guère lorsque je m'en empare. Je souris poliment à la belle blonde qui a déjà repéré ses autres clients.
─ Tout de suite les grands mots... Merci pour ton efficacité !
Je dépose rapidement un billet près de sa caisse électronique afin de régler ma commande, et je me précipite dehors avant de l'entendre protester.
─ Merci à toi, tu plaisantes ! Eh, mais, ta monnaie !
Je fais un mouvement fluide de la main, balayant l'air. Je m'éloigne du Starbucks, et prends la direction de ma fameuse tour de verre. Je bois une petite gorgée de ma boisson chaude qui réchauffe mon gosier, me boostant presque instantanément. Un bon café et tout parait plus simple !
Arrivée au pied du building, je lève les yeux sur les imposantes lettres en aluminium surplombant l'entrée. "Lawyers Corporation". Ma seconde maison. Je passe presque plus de temps dans ce bâtiment qu'à mon propre appartement. Je prends une dernière bouffée d'air frais, avant de m'insérer dans la fourmilière que forme la foule. Les agents de sécurité peinent à contrôler cette horde de personnes, mais ils tiennent bon. Je brandis fièrement mon badge d'accès au-dessus de ma tête, bras tendu, lorsque l'un des gorilles m'aperçoit enfin. De ses larges paumes, il arrive à me frayer un chemin entre les journalistes et photographes qui campent en masse devant les bureaux en quête de nouvelles croustillantes.
─ Laissez passer, bon sang ! articule-t-il à travers la cacophonie ambulante.
Je joue des coudes pour passer devant tout le monde, un soupir m'échappe lorsque je parviens enfin à l'ascenseur. Je m'insère entre les lourdes portes de métal, puis appuie sur le bouton menant au septième étage, le département où je travaille. Spécialisé dans les violences conjugales et familiales. Je reçois la plupart du temps les femmes qui subissent toute forme d'injustice au sein de leur couple ou de leur famille. Nous sommes peu d'avocats à vouloir nous orienter dans ce secteur, c'est l'un des plus difficiles.
Je sirote mon café durant tout le temps de la montée et je sors de l'ascenseur une fois que le ting retentit, l'entrée m'étant instantanément accordée. Mes talons aiguilles résonnent contre le sol de marbre, mes pas font écho dans ce large couloir. Je ne croise personne, je suis la plus matinale de tous, mais je sais que l'étage n'est pas vide. Sora, mon assistante, connaît mieux que personne mes horaires de venues et n'hésite pas à se joindre à moi pour un débrief très tôt. Je l'aperçois d'ailleurs devant la machine à café immonde.
─ Je ne sais pas comment vous faites pour boire ce jus de chaussette, Sora. Les boissons de chez Starbucks sont bien meilleures pour vos papilles !
Je la vois sursauter, son visage de poupée se tournant vers moi. Ses cernes sont bien plus grands que la veille et elle ne semble pas être de bonne humeur. Son éternel sourire n'est pas présent ce matin.
─ Bonjour, mademoiselle Brown. Je n'ai pas eu le temps de m'arrêter en chemin, je serais arrivée en retard sinon..., me répond-elle tristement.
─ Techniquement parlant, vous êtes en avance. Votre contrat de travail stipule que vous devez être dans les locaux vers huit heures. or, il n'est que six heures.
─ Je préfère arriver avant vous afin de faire le point sur vos messages et vos rendez-vous de la journée.
─ Octroyez-vous donc une pause pour vous chercher un petit-déjeuner digne de ce nom. Des affaires urgentes à traiter en priorité ?
─ Je vais y aller dans ce cas... Non, mais Kaya a appelé, elle souhaite déjeuner avec vous. Pour parler, hum, affaires.
Oh, les affaires de ma meilleure amie, je les connais. Ça a un membre viril entre les jambes et un égo surdimensionné. Une accro aux hommes et au sexe.
─ Je verrais selon mon avancée.
─ Elle a dit que vous diriez cela. Du coup, elle a réservé chez Mumphi's à treize heures.
Je ne peux m'empêcher de sourire, hochant la tête. Vu la journée qui m'attend, je ne dirais pas non à une petite pause entre deux rendez-vous. J'entre dans mon bureau, la lumière automatique me détecte et éclaire instantanément la pièce. Je dépose mes affaires à l'endroit prévu à cet effet dans l'un des coins, puis je m'installe sur mon confortable fauteuil de cuir, allumant mon ordinateur.
Je consulte immédiatement mes mails, jette un regard à l'horloge et constate que mon premier rendez-vous ne va pas tarder. On entre dans le vif du sujet avec une femme qui souhaite emmener son mari actuel devant la justice pour violence conjugale. Afin d'être totalement prête, je relis mes notes et vérifie que toutes les informations sont exactes dans le dossier correspondant. Au même instant, le téléphone fixe de mon bureau se met à sonner et je m'empare du combiné sans observer le cadran qui m'indique les coordonnées de l'appelant.
─ Maître Brown, bonjour.
─ Ouiiii, c'est pour me faire taper sur les doigts, Maîtresse !
Je lève les yeux au ciel en secouant ma tête de gauche à droite.
─ Bonjour à toi aussi, Kaya. Que t'arrive-t-il ? Tu ne dois me contacter sur la ligne directe uniquement en cas d'urgence...
─ Tu ne répondais pas à mes textos et je n'ai pas de nouvelles de Sora ! Alors, pour notre déjeuner ?
─ Mon portable est en silencieux dans mon sac. Ma journée commence à peine, t'es matinale... Tu as déjà faim ? Mange des pancakes, toi qui es friande de cela.
─ Ce que t'es bête ! J'ai des choses croustillantes à te raconter sur ma soirée, je rentre seulement ... Mais j'aimerais bien que ce soit réciproque, dis-moi que tu n'as pas terminé ton boulot à pas d'heures hier soir !
─ Oh, ça ne m'étonne pas, c'est le rituel hebdomadaire... Calme plat de mon côté, tu sais que je suis pas intéressée.
─ Tu vas finir par redevenir vierge... Rassure-moi, tu te fais plaisir toute seule ?
Je pouffe finalement de rire.
─ Va te faire voir, Kaya ! On se retrouve après ! dis-je en raccrochant.
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❥ The Last Trial {ÉDITÉ SUR AMAZON}
RomanceBrillante avocate de renom, Ozalee défend ses clientes face à des hommes bourrus et violents. Gérant ses audiences d'une main de fer, son travail accapare la totalité de son temps libre, au détriment de sa vie amoureuse. Sa meilleure amie, Kaya, veu...