Chapitre 3 : Kidnapping négocié

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Dans l'épisode précédent :

<Quel secret ? Izuku aurait menti aux Bakugo ?>

<Mitsuki tapa un point ferme sur la table et grogna : "Joue pas au plus malin avec moi.">

<Je suis la pouffiasse dans l'histoire ??>

<"Il est là ! Le truc qui insulte est là dessous ! Laissez-moi hors de ça !">

<Le drap vola et se plaqua sur le visage de Masaru, révélant quelqu'un...ou quelque chose ? Ils tinrent leur souffle et furent tous éblouis. >

<"Katsuki ?!">

Visages choqués, yeux écarquillés, bouches si béantes qu'on pourrait les assimiler au meme du chat surpris : leur étonnement était clair.

De son côté, Mineta ne trouvait pas cette situation légitime à être dramatique. Oui il y avait une poupée de Bakugo, et ? Le gars restait 6 pieds sous terre quelque part.

Ah.

- Votre fils est toujours mort hein, ce truc est juste l'obsession du moment de Deku.

Une obsession très envahissante quand-même. Susurra une partie de son esprit. On pourrait croire qu'il est plus attaché à lui qu'à toi-

Mineta se baffa, nope, on ne réfléchit pas à ça.

Ni sa phrase ni sa claque ne fit bouger le couple, qui restaient estomaqués devant ce qui paraissait vraisemblablement être une représentation traits pour traits à leur fils.

Masaru eut les larmes aux yeux, "il ressemble tellement à notre vaurien". Bien sûr qu'il y ressemble, Izuku l'a créé. Pensa-t-il avec affection.

Mais oui, Izuku, grâce à sa profonde psychose, avait réussi on-ne-sait-comment à construire une réplique exacte de son défunt rival. Une marionnette articulée taille réelle et, comme les parents ont pu constater, avec une boîte vocale intégrée qui crachait d'une façon réaliste toutes sortes d'insultes. (Car bien sûr la majorité des phrases enregistrées refléterait le nombre d'interactions entre lui et son ami d'enfance.)

C'était creepy, c'était odieux, c'était tout ce que Mineta détestait.

Ce fut sans doute la raison pour laquelle Mineta avait oublié de considérer ce (fake) Bakugo comme secret : car son cerveau avait décidé tout bonnement de le supprimer de sa mémoire.

L'index de Mitsuki Bakugo s'enfonça dans la joue rebondie de la poupée, l'air d'avoir vu un miracle. Une fois relâché, "Bakugo" tanga de gauche à droite, tel un jouet. "Je t'interdis de continuer connasse !" beugla l'objet dans une hostilité déroutante. Masaru poussa un cri ravi mais Mitsuki resta impassible.

- Mais pourquoi vous l'avez habillé comme un clochard ? Questionna-t-elle dans un ton pince-sans-rire, pointant la poupée affublée d'un t-shirt disant "pantalon".

- Les goûts vestimentaires d'Izuku sont très corrects. Mineta mentit comme, vous le savez, un menteur.

- Ouais bien sûr. Dit-elle nonchalamment.

Mitsuki continua d'étudier minutieusement la poupée, examinant méthodiquement le large panel d'expressions qu'elle possédait : c'est-à-dire la colère. Mais ce n'était pas tout, également la fureur, la rage, l'irritation, la susceptibilité, la haine, la hargne, l'agressivité et la rancœur. Mineta n'était pas de mauvaise foi, il ne pouvait que reconnaître à quel point c'était fidèle à l'original.

Le manque de réaction de Mitsuki le mettait mal à l'aise, si bien qu'il commençait à se poser des questions sur ses intentions. Est ce qu'elle le détestait absolument et voulait le détruire ? De la sueur perla sur son front. Est ce qu'elle était en colère contre Izuku pour avoir sali sa mémoire ? La fuite rapide de son fiancé prit soudainement tout son sens.

Broccoli & Grape : Le prince, le fruit et la troisième roue mauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant