C’était un jeudi, j’étais dans une boite de nuit peu connue, mais quand même remplie J’étais déjà assez ivres, mais j’avais toujours soif. Je me suis dirigé vers le bar, et un homme dans la vingtaine m’a poussé, il était sûrement concentré sur la musique, et ses pas de danse. Mais ce comportement m’a irrité, de plus, il ne s’est pas excusé, ce qui a le don de m’énerver.
Je tapote son épaule, et il se retourne, je ne lui ai même pas laissé le temps de me dire un mot, que mon poing venait déjà d’atterrir dans son visage. L’adrénaline, et l’alcool dans mon sang, m’ont influencées à faire cela. L’homme qui était en face de moi est tombé et s’est vite relevé par la suite. J’ai eu à peine le temps de mémoriser son visage que je me retrouve par terre, avec une douleur atroce au nez.
Le videur de cette boite arrive assez rapidement pour arrêter la bagarre, et faire sortir la personne qui l’a commencée. On ne m’a pas laissée le temps d’aller chercher mon manteau. Et je me suis retrouvé dehors, en jupe et en t-shirt sous un froid d’un mois de mars. Je marchais en direction de mon appartement, en regardant le sol, et puis tout à coup, j’ai heurté le torse de quelqu’un. J’ai relevé la tête, et j’aperçus un visage familier.
C’était Victor, mon collègue et futur patron. Futur, car son père est le président de l’entreprise où je travaille, qui va d’ailleurs bientôt prendre sa retraite. Il était en train de promener son chien, avant de me rencontrer en chemin. Il m’a regardé, d’un regard mi-inquiet et mi-interrogateur. Après quelques secondes de silence, il fut le premier à prendre la parole :
« Agathe que faites-vous ici à une heure aussi tardive ? Et que s’est-il passé avec votre nez ? Il avait posé sa main au niveau de ma mâchoire, pour pouvoir rapprocher mon visage et observer mon nez.
-Rien de bien grave, je me suis juste un peu bagarré dans une boite de nuit, c’est tout. Déclarais-je d’un ton posé. »
Il m’avait regardé sans rien dire encore une dizaine de secondes, je pense qu’il a senti mon haleine qui puait l’alcool, pour lâcher ma mâchoire par la suite, il a glissé sa main dans sa poche de pantalon avant de sortir un pansement « Hello kitty », pour me le donner en disant :
« Votre nez saigne, et vous avez une égratignure dessus. Mettez ce pansement. Me conseille-t-il avec une certaine attention dans sa voix.
-D’accord, merci. Ces mots, on était prononcées dans un ton calme, pour répondre au sien. »
J’ai mis ce pansement enfantin sur le nez, et pour le saignement de celui-ci, j’ai décidé de le stopper avec un mouchoir. Victor quant à lui se contentait de regarder la scène. Un vent froid parcourt mon corps, ce qui me fit frissonner. Victor me regarde avant de me demander :
« Vous voulez que je vous prête mon pull ? Il m’a demandé ça avec la même attention que la dernière fois.
-Non, ça va aller, j’habite pas loin d’ici ne vous inquiétez pas ! M’écriais-je, je trouvais l’ambiance qu’il y avait entre nous tendue, et je sentais l’alcool me monter à la tête. Je voulais fuir cet homme. Pour ne pas faire de bêtises après.
-Agathe, vous avez bu, vous ne voulez pas que je vous accompagne jusque chez-vous ? Il est tard, et je n’ai pas envie qu’il vous arrive quelque chose… Ces derniers mots n’avaient pas l’air d’être prononcées par mon « supérieur » mais par quelqu’un qui veut prendre soin de moi.
-Si vous voulez. Soufflais-je ces mots. J’avais fini par craquer à cette proposition, trop fatiguée de lutter contre l’alcool, et contre cet homme vertueux. »
Une ambiance des plus pesante s’installe entre nous, le seul élément qui l’adoucit est son chien. Il a beaucoup d’énergie, il bouge énormément. Son chien bougeait autour de nous. Aucun d’entre nous, n’a le courage pour dire quoi que ce soit.
Arrivé en face de mon immeuble, je me suis tourné pour regarder Victor. J’étais sur le point de le remercier, mais il m’a coupé la parole en disant :
« Bonne nuit Agathe, la prochaine fois ne te bagarre pas avec des gens, car je n’ai plus de pansement. » Il m’a ensuite lancé un sourire qui voulait tout dire, mais en même temps, ce sourire ne disais rien du tout.
Victor part dans la pénombre de cette nuit, qui bizarrement, n’était pas aussi froide quand il était là.
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Voici le premier chapitre de mon histoire! J'espère qu'il va vous plaire!