UN - L'amour de la haine

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Elle sent le goût métallique sur sa langue, cette sensation désagréable dans la mâchoire, qui lui rappelle qu'elle est toujours vivante et que c'est le meilleur moyen pour s'en souvenir.

- Arrête ! Je t'ai dis que j'allais me changer, arrête, arrête !

- Pourquoi tu ne m'écoutes pas ?! Tu t'habilles toujours comme une traînée !

Sa main vient s'enrouler brusquement dans ses cheveux, les larmes commencent à lui chatouiller les yeux. Elle sent que son emprise se resserre au fur et à mesure des secondes.

Il faut qu'elle agisse, il faut qu'elle se défende. Elle essaie de retirer son bras en vain.

- Arthur, tu vas me briser la nuque à force de tirer... Murmure-t-elle entre des sanglots. Je t'en supplie.

Il lève à nouveau la main mais ne l'abaisse pas. Leur regard se croise et c'est à cet instant qu'il réalise sa folie. Les larmes viennent inondé ses pupilles, tandis qu'il se rapproche pour tenter de la prendre dans ses bras.

- J-je... Je ne sais pas ce qui m'a pris, je ne veux pas que tu portes cette robe, c'est tout...

- Je sais amore Mio... Murmure-t-elle en l'etreignant. Je sais.

Giannina sent son cœur qui palpite à toute vitesse contre le sien, il renifle tandis qu'elle pense que c'est elle qui devrait pleurer.

Ta folie me perdra.

Une fois tout deux calmés, elle retourne dans son dressing se changer et ils ne tarde pas à prendre la voiture en silence.

Le long du trajet il lui offre des caresses délicates sur la cuisse et un sourire discret, il garde le rôle du petit-ami parfait en arrivant à la fête organisée par son employeur.

- Je suis ravie de vous rencontrer Giannina, jamais je n'aurais imaginé une aussi jolie jeune femme au bras d'Arthur.

Des rires éclatent autour de Giannina et la collègue apprécié d'Arthur, pendant qu'il s'éloigne dans la foule.

Giannina passe la soirée entourée des secrétaires d'Arthur qui lui offre un verre, dès que le sien est vide.

- Tu devrais te méfier d'elle Giannina.

Elle pose son regard sur la direction qu'indique la femme d'une quarantaine d'années. Elle découvre une femme perchée sur de hauts talons aiguilles, vêtue d'une robe moulante, qui s'assoit sur les genoux de son bien-aimé.

La chaleur prend possession des joues de Giannina. Les flammes de la jalousie l'empourpre.

- C'est une vraie vipère, elle s'enroule autour de tous les jeunes hommes ambitieux.

- Je ne me fais pas de souci.

- Giannina ! Tu ne vois pas qu'elle essaie de te le voler ?

- Elle peut toujours essayer, il n'a d'yeux que pour moi.

Leurs regards se croisent, elle lui offre sa confiance, tandis qu'il joue avec.

Quelques mois plus tard, lors d'une chaude après-midi du mois de juillet, des sons trompeurs retentisse dans le petit quartier tranquille.

On pourrait croire que ce sont les voix d'ébats amoureux, d'un jeune couple habitant dans cette attendrissante demeure, un acte des plus naturel pour ces deux individus.

Pourtant, c'est ici que se brise ce doux rêve, à l'entente d'une voiture s'approchant de la maison, de l'aboiement d'un chien, suivi d'une clé ouvrant la serrure.

- Arthur ?

La voix de Giannina retentit dans les escaliers. Elle se demande à qui appartient la voiture, garée devant chez elle.
Les amants coincés dans la chambre à l'étage ont compris qu'il était trop tard, la confrontation approche à grands pas.
Immobiles, ils attendent leur châtiment.

La jeune femme ouvre la porte sur son amour, son partenaire depuis plusieurs années. Elle se remémore l'adolescent qui n'avait d'yeux que pour elle lorsqu'ils se sont rencontrés au lycée, mais ce regard disparaît avec tout l'amour et la tendresse pour laisser place à la rage que lui donne cet acte inimaginable, elle ne sait trouver les mots ou le geste qui pourrait apaiser sa colère. Toute la patience dont elle a pu faire preuve jusqu'ici, s'évapore de son corps qui s'embrase au rythme de sa voix qui s'élève dans la pièce.

- Casse-toi ! S'écrit-elle. Povero stronzo! Come hai potuto farmi questo ? Comment ? Comment tu as pu ?!

Arthur s'excuse, utilise mille explications pour tenter de racheter sa faute, mais la pauvre femme n'entend rien de tout cela, elle est noyée par le flot de colère qui l'envahit, le visage abîmé par la trahison.

Alors que la maîtresse quitte à toute vitesse la maison, Les yeux noirs de colère de Giannina engloutissent son amant.

- Calme toi Giannina !

Une gifle s'écrase sur son visage.

Habituellement, elle se recroquevillerai pour laisser passer sa rage, mais plus rien ne lui fait peur, plus rien n'a d'importance.

La brune se jette sur lui et lui assaine des coups de poings, le griffe, l'étrangle une fois au sol.

Sa colère ne fait qu'augmenter dans sa tête, la jauge va bientôt exploser. Ses mains se resserrent autour de son cou.

- G-gigi... Arr...

Elle observe son visage changeant de couleur, ses ongles s'enfoncent dans sa peau qui pâli par le manque de sang.

Puis elle le lâche.

Ce n'est pas une meurtrière.

- Pauvre tarée !

Les rôles s'inversent, il la plaque au sol. Sa tête se heurte douloureusement.

- Casse toi de chez moi, je veux plus jamais te voir !

Une fois la tension descendue, Giannina attrape un grand sac poubelle.

Ses émotions se tassent, elle entre dans une phase de vide immense, dans sa tête, dans son cœur et dans sa vie.

Elle remplit un premier sac de vêtements.

Giannina survit à cette épreuve en subissant les jours qui suivent la fin de cette histoire.

Elle remplit un second sac de chaussures.

Puis reste figée dans cette maison qui n'est plus là sienne, tout se déroule autour d'elle, sans qu'elle ne se rende vraiment compte de ce qui se passe.

Elle ne voit pas les larmes couler sur ses joues, les armoires se vider de tous les souvenirs de leur amour qui devait être éternel, son chien la fixer avec ses grands yeux emplis d'incompréhension après le départ de leur maison, autrefois submergé par l'amour.

Giannina ne voit pas ses parents tenter de la consoler, sa mère qui trouve toujours des mots maladroits pour piquer un peu plus son cœur meurtri, son père essayant de retrouver sa petite fille qui aimait les câlins et les pâtes fraîches que lui avait appris à cuisiner sa grand-mère.

Son amie Julia passe ses journées à lui supplier de manger, à tenter de trouver l'étincelle qui pourra raviver la flamme brûlante de l'italienne qui aimait la fête et les joies de la vie.

Son appartement lui annonce une nouvelle vie, mais elle a encore beaucoup de chemin à faire pour comprendre que ce n'est pas la fin, mais bien le début de son histoire.

Arthur et Giannina n'existe plus, car c'est à Giannina d'exister pour elle-même à présent.

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Hello ! ☀️

Voici donc le premier chapitre d'Oscuro Segreto... Je vous avez dit que ça serait sombre ? 🫣
Promis ça va aller mieux pour Giannina (ou pas) mais ce que je peux vous promettre c'est que vous ne serez pas au bout de vos peines en terme de secret 😏

J'ai si hâte que vous lisiez la suite !

Love, Lou 💛

OSCURO SEGRETO. Tome I.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant