Recueil érotique

Peinture sensuelle

Dans la salle doucement éclairée à la simple lueur des chandelles, déposées ici et là, un homme posait nu sous une soie blanche.

Allongé sur le côté, la tête posée sur son bras, il se tenait là, sur un socle au centre de cette pièce .

Il parcourait la pièce d’un regard impérieux. Une fenêtre ouverte laissait apercevoir la nuit sombre éclairée par une multitude d’étoiles.

Il posait devant des peintres, qu’il étudiait pensif, de nombreuses pensées lubriques le traversant à l’idée d’être observé, scruté et dévisagé de la sorte.

L'homme imposait sa présence par son corps courbé sensuellement sur ce socle, si froid sur sa peau qui, pourtant, était brûlante. Ces peintres le peignaient depuis une bonne heure déjà, sauf une. Elle gardait ses yeux rivés sur la virilité cachée de l'homme -qui grossissait à vue d'œil- comme trop concentrée pour relever le regard et ainsi affronter cet homme, posé la, nu, qui la regardait haletant.

Il se demandait pourquoi cette femme ne dessinait pas comme les autres. Elle leva soudainement ses yeux de chats sur lui, semblant lui lancer un défi silencieux : Et que me fera tu ? 

Peu à peu la pièce se vida,  si bien qu'il ne resta plus qu’eux.

L’homme l'observait toujours -cette fille- intrigué quant aux réelles intentions de cette déesse, qui fixait depuis le début, son entre-jambe, sans ciller un seul instant.

Il se leva d’une souplesse féline, et à l’aide de ses jambes athlétiques, il s’approcha doucement de la jeune femme.

Le drap étant tombé, elle avait une vue imprenable sur lui. Elle leva les yeux à son approche et arrima ses pupilles à celui du poseur. Elle n’esquissa pas un mouvement quand il pencha la main pour venir la déposer sur sa joue. Il fit glisser le dos de ses doigts sur sa jugulaire, la faisant frissonner de plaisir -elle ferma les yeux- .

L’homme l’observa sans un mot ému par son élégance et son érotisme naturel. Son sexe ayant enduré le supplice, ne souhaitait que s’introduire en elle, et la baiser comme il se devait jusqu’à l’entendre hurler de plaisir. Pourtant il voulait prendre son temps face à cette créature aussi belle, qu’intrigante, alors, tout en laissant ses doigts longs et fins dérivés sur son cou, d’une lenteur insoutenable, il se déplaça derrière elle. Ses doigts glissèrent le long de son épaule, puis de son bras, laissant au passage, une traînée de frissons; lui prenant la main, dans sa paume puissante, il l’a fis se relever, dominateur. 

Elle était grande, sa tête reposait sur sa clavicule. Les mains froides de la jeune fille contrastaient avec celles de l’homme, qui pour sa part, étaient brûlantes.

Il avait envie de la toucher, de la humer, elle et son doux parfum qui en émanait, de la goûter, de la dévorer et de la posséder corps et âme, ne serait-ce que pour une nuit. Pour oublier. Tout. 

 Il pencha la tête pour venir humer son cou et s’en délecter, elle enfoui sa main dans les cheveux ébènes de l’homme, elle était une boule d’extase et de désir. Il déposit un baiser mouillé avant de la mordre, juste assez pour l’entendre gémir et rejeter la tête en arrière. 

Il remonta sa main -celle qui n’emprisonnait pas celle de la jeune fille-  vers son cou qu’il emprisonna vigoureusement pour  l’exposer plus en détail.