𝐈𝐈𝐈

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Après avoir passé deux jours en compagnie de Tsireya, je décide de d'enfin me rendre dans la forêt. J'avais adoré chaque moment passé avec ma cousine, mais je devais avouer que voir les arbres et des animaux inconnus dans mes connaissances commençaient à me manquer.

Je me suis levée assez tôt, alors que quelques personnes dormaient encore, et je pris mon ilu, que j'avais nommé Bumi, et partis pour au-delà du récif, faisant attention de n'être vue par personne. L'eau était plus froide que d'habitude car le soleil n'avait pas encore pu la réchauffer, à cette bonne heure du matin. Cependant, cela ne me dérangea pas.

J'appréciais la vue marine et les rochers qui l'entouraient, jusqu'à arriver à la zone boisée dans laquelle je m'aventurais régulièrement. Je descendis de mon ilu et il s'en alla nager dans le vaste espace d'eau qui s'offrait à lui et les les autres animaux. En pensant que mon petit Bumi pourra chasser et s'amuser me ramena un sourire aux lèvres.

Je pénétrai dans la forêt jusqu'à perdre de vue l'eau et n'être entourée que par les arbres. J'observais toujours avec autant d'admiration l'écosystème qui s'offrait à moi. C'était magnifique.

Puis je repérai l'endroit où j'avais fait connaissance avec Véronica. C'était calme, aucun bruit ne me parvenait aux oreilles. Je commençai donc à explorer, dans le silence paisible des bois ; seulement le craquement des feuilles sous mes pieds était perturbateur de ce mutisme.

La forêt était sereine, presque trop. Aucun animal en vue, tout comme aucun signe de Véronica. Je sentis un frisson dans mon dos. Ce n'est pas normal d'être aussi calme et silencieux.

Puis, je perçus du coin de l'œil du mouvement. C'était rapide. Une créature que je n'avais probablement encore jamais rencontré, et j'avais envie de dire heureusement avec la boule au ventre que je sentais.

D'un coup, quelque chose sauta dans l'air, mais je réussis à esquiver l'attaque de justesse. Je vis enfin l'animal que j'avais devant moi.

La peau était noire comme la nuit, ses griffes plus aiguisées qu'une lame et ses crocs ne rêvaient que de me croquer. Mon souffle se coupa. Cette créature n'était pas pacifiste et le silence de la forêt s'expliqua.

Ni une ni deux, je m'enfuis aussi vite que je pus loin de l'animal sanguinaire que venait juste de tenter de me tuer. Je courais et courais jusqu'à ce que mes poumons soient en feu et mes jambes soient prêtes à me lâcher, mais la créature sauvage et affamée continuait à me poursuivre de presque trop prêt.

Puis j'aperçus la branche d'un arbre sur laquelle il serait possible que je monte. Je sautai donc et mes mains s'agrippèrent au bois et je propulsai mon corps afin que je sois dessus. Cependant, je ne m'arrêtai pas là et continuai de grimper afin que je sois loin de la bête.

Quand je me sentis en sécurité, je regardai le sol sur lequel l'animal me grognait et essayait en vain de monter. Et comprenant qu'il n'allait pas réussir à m'avoir, il s'en alla.

Quand la créature n'était plus en vue, je pris une grande inspiration. J'avais coupé ma respiration sans m'en rendre compte. Bordel, j'ai failli y laisser ma peau il y a quelques minutes...

Je restai encore un bon moment cachée dans l'arbre, avant de descendre méticuleusement et en faisant le moins de bruit possible. Quand j'atterris enfin sur la terre ferme, je regardai mes entourages.

Je ne reconnaissais rien.

J'étais perdue.

Magnifique, c'était tout ce qui me fallait. Exaspérée, je lâchai un soupir. Pas question de faire demi-tour. L'animal qui m'avait attaqué pouvait encore être dans les parages.

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J'avais déambulé toute la journée dans la forêt, cette fois-ci, toujours aux aguets. Je n'avais heureusement pas recroisé l'animal sanguinaire à la peau noire. Je remerciais encore Eywa de ne pas m'avoir fait partir aujourd'hui.

Alors que je franchissais quelques feuillages, mon souffle se coupa. Je n'avais encore jamais vu quelque chose d'aussi sublime. La nature pure était vraiment magique et magnifique.

Un petit étang oval se présentait à moi et j'étais subjuguée par la beauté de l'endroit. Mes yeux ne pouvaient quitter le paysage. Le vert des feuillages s'accordait parfaitement avec le bleu de l'eau. Tout était en parfaite harmonie et je ne voulais pas casser cette balance.

Mes pas se firent plus méticuleux alors que je commençais à explorer la clairière. Je n'avais pas envie de quitter cet endroit. Il était magnifique et si je pouvais passer le restant de mes jours ici, toute seule, je n'hésiterais même pas une seconde. Cependant, j'avais ma vie dans le clan. Je ne pouvais pas abandonner mon peuple du jour au lendemain. Mais, un jour, qui sait?

Je m'assis ensuite au bord de l'eau plongeant une bonne partie de mes jambes dedans. Elle était tiède à cause du soleil qui l'avait réchauffée. Quand je pris une grande inspiration en fermant les yeux, je me rendis compte à quel point le calme et la beauté de la forêt m'avaient manqués.

Non pas que mon village n'était pas beau, non. En effet, je n'aurai pu demander un endroit plus hypnotisant et fascinant. J'adorais tout ce qui faisait de moi une Metkayina. Cependant, je ne pouvais m'empêcher un peu les Na'vi de la forêt. Il y avait tellement de choses à découvrir et voir... C'était impressionnant.

Puis, un bruit me sortit de mes pensées. Je tournai ma tête vers la droite, d'où le son était venu. Je me redressai vite, bien plus vite que je ne l'aurais imaginée possible pour moi. J'étais désormais en position de fuite comme d'attaque, même si je n'avais pas emporté avec moi une quelconque arme.

Un crissement de feuilles me parvint alors aux oreilles et je fronçais mes yeux en essayant de voir qui ou quoi faisait autant de bruit en se déplaçant. Puis une forme grande forme d'un bleu céruléen sortit des feuillages. C'était un Na'vi.

Cependant, en observant sa tenue, je vis que ses habits ressemblaient à ceux des gens du ciel. C'était donc un Avatar. Mais que faisait-il donc ici? Est-ce qu'il était un ami de Véronica? Ou bien était-il en train de la traquer?

Je m'accroupis et essayais tant bien que mal de me cacher sur les hautes herbes, mais ma couleur de peau ne m'aidait pas beaucoup. Je ne lâchais pas cet Avatar des yeux et commençais à me déplacer discrètement vers un arbre à ma gauche.

Cependant, alors que je n'étais qu'à quelques pas de l'arbre, une voix résonna, et mon sang se glaça :

« Ero'wa? »

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- ᴡᴏʀᴅ ᴄᴏᴜɴᴛ : 1'061 -

Oᴜᴛᴄᴀsᴛ - (𝐿𝑜'𝑎𝑘)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant