Chapitre 8

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C'est Victor Bloom, le frère de George, mais aussi mon ex petit ami de l'université. Nous sommes restés trois ans ensemble.
Il me semble plus grand, que dans mes souvenirs.

- Euh.... Victor ? Dis-je en mettant rapidement en veille mon téléphone.

- J'avais un peu peur de ta réaction en me voyant. Surtout, après que tu aies subitement rompu avec moi sans rien me dire il y a quatre ans, en plus de déménager et d'avoir changé de numéro. Mais je suppose que maintenant, c'est du passé, dit-il avec un peu d'aigreur.

- Ne m'en veux pas, s'il te plaît. À ce moment-là, j'étais jeune, je ne savais pas réellement ce que je voulais. J'ai eu comme une révélation sur ce que j'étais réellement et je ne savais pas comment y faire face.

- On aurait pu traverser ce moment à deux. Je pensais qu'on se disait tout à l'époque, qu'on avait une relation vraiment unique, basée sur l'honnêteté.

- On l'avait au début et puis ça a changé, je me suis réveillée. Je suis sûr que tu peux comprendre.

Victor ouvre sa veste en cuir et il sort un carton d'invitation.

- Malgré les quelques années qui nous ont séparés. Je voudrais qu'on parle des meilleurs moments qu'on a passés ensemble. Je t'invite à la crémaillère de la famille bloom.

Je lui souris.

- Je te la pose ici, réfléchis-y. Je voudrais t'y voir.

Victor est différent par rapport à son grand frère George à croire qu'ils ne sont pas de la même famille. Sa capacité à voir mes émotions me séduisait, même si ça m'effrayait un peu.

J'étais comme un livre ouvert pour lui.

De retour chez moi, l'invitation était sur ma petite table basse. Je réfléchissais si c'était une bonne idée ou non d'aller à cette crémaillère. J'allais revoir George de mon plein gré, il pourrait le voir comme un affront, une provocation.
Mais je ne voulais pas que sa présence me dicte ce que je devais faire ou non. Je ne suis plus la petite étudiante qu'il a connue autrefois.

Le salon est toujours en désordre, en plus des assiettes qui traînent dans le lavabo.

Ma brosse à cheveux pleine posée sur le comptoir de la cuisine qui est ouverte au salon. Une télé posée sur un meuble en face de mon canapé gris foncé. Proche de la fenêtre des petits pots remplis de terre, je m'étais éprise du jardinage en appartement après avoir lu un article sur Internet, et des biens qu'il pouvait procurer. Je me souviens encore, m'être empressé d'aller acheter le nécessaire dans une boutique spécialisée.

Je les arrose tous les deux jours. Si je ne les oublie pas.

Dans ma chambre, une grande armoire, un bureau avec des tiroirs, mon grand lit en plus d'un miroir sur pied.

Une tenue dans laquelle je me sentais forte, c'est ce à quoi je pensais.
La première tenue que je pensais était celle de la chasse mais il était évident que ce n'était pas la tenue adaptée pour une telle soirée. Je serais beaucoup plus à l'aise avec un pantalon large taille haute pour ne pas freiner mes mouvements et pour donner l'illusion que je suis dans mon élément.

Je considère les vêtements comme des déguisements. On peut en apprendre beaucoup sur une personne, mais c'est seulement en apparence.
Je me rappelle avoir eu besoin de jouer avec les styles vestimentaires pour me fondre dans la masse dans mes années universitaires. Et pour aussi appartenir à un groupe.

Un débardeur en dessous de mon col roulé pour protéger mon cou, et des bottes à talons hauts. J'enfile mon manteau long. Je prends l'ascenseur et rejoins mon taxi.

Le tourment d'une erreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant