★ 𝘜𝘕𝘌 𝘕𝘖𝘜𝘝𝘌𝘓𝘓𝘌 M𝘌𝘜𝘛𝘌 𝘈 𝘍𝘖𝘙𝘒𝘚

CHAPITRE TROIS

" Il n'y a pas de remède contre l'amour. "

Au moment où je passais devant lui pour m'assoir, il se raidit sur sa chaise et se mit à me toiser. Son visage trahissait des émotions que je ne compris pas - colère et dégout. Choquée, je m'assis rapidement, les joues en feu.

Je vis du coin de l'oeil Paul changer de posture et s'éloigner de moi, se mettant au bord de son tabouret, son visage en biais, comme si il fuyait une mauvaise odeur. En essayant d'être discrète, je reniflai l'air. Je pouvais sentir l'odeur de mon parfum.

Je m'abrita derrière la barrière de mes cheveux et j'essayai de suivre le cours. Malheureusement, la leçon était sur l'écriture de soi, un sujet que j'avais déjà étudié cette année. Je pris cependant la peine de prendre des notes du cours.

Malgré moi, je revenais toujours sur Paul. Pas un instant, il ne se rapprocha et ne se détendit. La main posée sur la table, ses doigts accrochés fermement à la table. Étonnement, il ne portait pas de sweat, chose bizarre puisque l'on était en automne et qu'à la Push, il ne faisait jamais chaud. Son t-shirt dévoilait des bras musclés et ferme. Il paraissait d'autant plus robuste que tout à l'heure.

Le cours sembla durer des heures. Était-ce parce que j'avais déjà étudié ce sujet ou parce que j'attendais que ses doigts se détachent de la table ? En tout cas, cela n'était pas arrivé. Ce comportement était-il habituel ? Cela n'avait certainement pas de rapport avec moi, il ne me connaissait pas.

Mon loup, qui depuis le début de l'heure était effondré de voir son âme soeur réagir comme cela face à lui, me cria encore une fois de le regarder. J'opinai et mon regard se dirigea vers lui, je regretta aussitôt. Il me contemplait de ses yeux noirs qui n'exprimait que répulsion et colère. Je déglutis et revins à mes notes.

Quelques minutes après, la cloche sonna. Paul Lahote réagit immédiatement. Il se leva, me tourna le dos et quitta la salle, suivi par d'autres adolescents - surement ses amis.

Je restai figée sur mon tabouret. Son attitude avait été injuste. Il n'avait pas le droit de me traiter comme cela, il ne me connaissait pas. Je rassemblai lentement mes affaires, luttant pour ne pas aller mettre une claque à Paul. Comment osait-il me traiter de cette manière ?

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Lorsque j'arrivai à la cantine -en essayant de ne pas le chercher du regard-, je vis qu'il était là et que d'autres lycéens étaient avec lui -ils se ressemblaient comme des frères et soeurs, cela en devenait étrange-. Louise m'intercepta pour me trainer jusqu'à sa table. Mon frère en était visiblement ravi -il me sauta dessus-. Les conversations autour de la table reprirent, chacun racontait sa matinée. Tout en écoutant les discussions, je regardai la table de Paul. Je n'avais pas compris ce comportement. Pourquoi tout ce dégout et cette colère ? Se pourrait-il que...

_ Et toi, Emma ? , demanda soudainement Nick.

Je tourna la tête vers le brun. Il me souriait chaleureusement.

_ Bien, mise à part que je me suis imprégnée d'un garçon, qui me déteste pour aucune raison.

_ Tu t'es imprégnée, cria Maya.

_ Oui. Et tu n'avais pas besoin de crier, maintenant toute le lycée doit être au courant. Je te signale que personne ne doit savoir notre condition. Tu as oublié, dis-je.

_ Les Quileutes sont ici, aussi. Ils n'ont pas besoin de savoir que ma soeur s'est imprégnée, rajouta mon frère.

_ A ce propos, je n'ai pas vu les Quileutes. Et vous, demanda Louise.