sept

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J'ai couru, ne trouvant pas d'ascenseur, j'ai pris les escaliers.
J'ai poussé la porte et je l'ai vue, les pieds dans le vide, au bord du toit.

Il pleuvait, elle ne portait que sa robe d'hôpital.
Ça lui collait à la peau, je pouvais apercevoir ses os.

-Diana..

Elle se retourna subitement et se mit à pleurer.

-Je voulais le faire, mais il faut être sacrément courageux tu sais, pour mettre fin à sa vie.

Je m'assis à côté d'elle.

-Tu sais, c'est réciproque.
-Et alors quoi, quand tu me lâcheras, ce sera encore pire que ce que je vis pour le moment.
-Je ne te lâcherais pas.

Elle tourna ses yeux plein de larmes vers moi.

-Je ne peux pas continuer, c'est tout.
-Je t'aiderai.

Je prends sa main dans la mienne et entrelace nos doigts.

-Diana.. Je t'aime. Je t'aime comme tu m'aimes, et peut être plus. Je t'aime tellement que mon coeur pourrait exploser. Je t'aime plus que tout, et si tu pars, je crois que je n'aurais pas d'autre choix que de partir, moi aussi.

Elle ne répond rien, et baisse la tête.

-J'ai l'air minable. Même pas capable de mettre fin à ma propre vie.

Je relève sa tête en posant mon indexe en dessous de son menton.

-Tu n'es pas minable, tu es magnifique.

Je replace une mèche de cheveux derrière son oreille, et approche mon visage du mien.

-Le seul moyen de se débarrasser d'une tentation, c'est d'y succomber.
-Dans le doute, abstient toi, tu connais ce proverbe? Souffle t elle.
-Sauf que moi je n'ai pas de doute.

Je l'attire vers moi et pose mes lèvres contre les siennes, doucement.

On était là, comme des cons, sous la pluie, à se demander ce que notre existence allait apporter de plus à ce foutu monde.

anorexia //j.gOù les histoires vivent. Découvrez maintenant