La Main de Dieu

1. La main de dieu

Dans un village isolé, blotti au cœur des montagnes et des champs, un petit être vint au monde. Son nom était Luca, et dès ses premiers jours, il fut baigné dans le bonheur et l'abondance. Sa mère veillait sur lui avec une tendresse infinie, tandis que son père, légionnaire aguerri, était parti défendre les terres lointaines de leur royaume. Malgré son absence, le petit garçon ne l'oubliait pas et nourrissait en secret une fierté sans pareille à l'idée que son père se battait pour leur patrie.

Le jeune garçon, durant ses premières années, était plutôt chétif et craintif, mais il avait de grands yeux marrons qui semblaient refléter une grande intelligence et une grande sensibilité. Ses cheveux, d'un châtain clair, étaient souvent ébouriffés et lui donnaient un air un peu désordonné mais charmant. Sa peau pâle était parsemée de quelques taches de rousseur, témoignage de ses longues journées passées à l'extérieur, sous le soleil d'été. Malgré sa timidité apparente, Luca avait une curiosité insatiable et un désir ardent de découvrir le monde qui l'entourait. Il avait un sourire doux et timide qui illuminait son visage lorsqu'il était heureux.

Pendant les chaudes journées estivales, le petit garçon passait des heures entières sur une colline surplombant le village. Au petit matin, il observait les villageois s'activer avec énergie et passion tel une fourmilière. À midi, il s'installait sur l'herbe fraîche, accompagné d'une douce brise caressant son visage, pour déguster son repas en solitaire. Le soir venu, il rejoignait sa mère, heureux de la retrouver et de lui raconter ses aventures de la journée.

Cependant, malgré cette vie paisible, celui-ci ne pouvait s'empêcher de ressentir un manque. Une part de lui était avide de découvertes et d'aventures, comme si son destin était appelé à dépasser les frontières de ce village tranquille. Mais il était encore trop jeune pour comprendre ce que cela signifiait réellement.

De retour chez lui, le garçon était de bonne humeur et avait hâte de passer du temps avec sa mère. Il se dirigea vers elle, qui était en train de préparer le dîner, et lui demanda doucement si elle pouvait lui raconter une histoire.

Sa mère sourit doucement et acquiesça. Elle se mit à réfléchir quelques instants, cherchant dans sa mémoire une histoire qui pourrait plaire à son fils. Puis elle se souvint d'un poème que sa propre mère lui avait transmis de génération en génération quand elle était enfant : le poème des sept.

Dans l'immensité de l'univers lointain, les Sept formes vivantes ont pris leur essor, tellement énigmatiques et complexes, que leur conscience est inaccessible aux mortels.

On peut les voir partout, dans l'infiniment grand, et dans l'infiniment petit des éléments, présentes dans les zones d'ombre de l'univers, créant un équilibre fragile, à maintenir dans la durée.

Les dieux sont à l'origine de la vie, ils ont créé la complexité à partir du chaos, dans un univers qui regorge de secrets, ils ont donné naissance à des merveilles inconnues.

Le hasard est un élément déclencheur, comme le Un s'immisçant dans l'océan de Zéro, c'est ainsi que la vie a pris son envol, avec leur bénédiction et leur attention.

Que sommes nous face à leur complexité, des êtres fragiles, imparfaits, incomplets, mais nous avons le privilège de vivre, et de découvrir l'infini de leur sagesse.

Les sept divinités nous contemplent, de leur regard bienveillant et attentif, et nous guident dans notre quête de vérité, nous offrant la chance de découvrir l'immensité.

Le poème était magnifique et d'une profondeur qui échappait encore à Luca. Il avait l'impression que chaque mot avait une signification cachée, et que le poème racontait une histoire bien plus grande que ce qu'il pouvait percevoir. Mais pour l'instant, il se contentait de laisser les mots l'emporter, de se laisser bercer par les histoires fantastiques de sa mère.