CHAPITRE 26 - Sam.

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La meilleure façon d'empêcher un détenu de s'échapper et de s'assurer qu'il ne sache jamais qu'il est en prison.

Zinaïda

Je ne savais pas quoi penser de tout ça, j'étais assise sur mon lit, une sorte de contrat entre les mains. Je n'étais retourné dans ma chambre que quelques heures après mon altercation avec Anton. Je m'étais réfugié dans la chambre de Dimitri où se trouvait également Levgueni et je contais les raisons pour lesquelles Anton est immorale.

Et pourtant, Dimitri ne l'avait pas traité de fou comme je l'avais espérer, il m'avait encouragé à voir cette proposition sous une autre forme. "Ça te déplairait tant de lui faire regretter tout ce qu'il t'a fait à toi et à ces autres enfants ?" avait-il dit. J'avais répondu que non évidemment, je rêvais de ça chaque soir mais que ce n'était pas aussi facile.

"C'est bien plus qu'une histoire de vengeance quand je dois y introduire la séduction" m'étais-je défendue. "Je te comprend Zinaïda" avait ajouté Levgueni. Tous deux étaient compréhensifs mais leurs esprits de vengeurs masqués avaient pris le dessus.

Ce n'était pas si simple de paraître pour la capricieuse, même si évidemment aucun des deux ne me voyaient comme ça. c'était l'impression que j'avais.

La proposition d'Anton ne me paraissait plus si démesurée. Malgré tout, je n'étais pas sûre d'y arriver. La dernière fois que je l'avais vu, j'avais été incapable de faire quoi que ce soit a part courir. Depuis ce jour, je n'avais pas cessé de rejouer la scène dans ma tête.

Si seulement j'avais réagi, si seulement j'avais aidé Anton, si seulement j'avais même juste osé lui tenir tête. Mais je n'avais rien fais de tout ça, parce que j'étais trop faible, trop peureuse, trop vulnérable. Car après tout, il avait pris avec lui mon âme d'enfant mais aussi l'homme en qui je comptais le plus, mon père.

Tout ça, tout ce qu'il risquait de se produire était bien plus qu'une histoire de séduction, de jupe courte et de sourire mensonger.

Je m'étais dis pendant un court instant que Anton finirait par trouver une autre femme, qu'il abandonnerait comprenant que je n'aurais jamais voulu faire quelque chose de ce genre.

Puis j'étais retourné dans ma chambre et j'avais vu ce contrat posé sur mon lit qui disait clairement que si j'osais dire quoi que ce soit, je finirais dans la même prison avec ma famille que les Abramov.

Anton avait toujours plus d'un tour dans son sac. Il était déterminé à ce que je dise oui. Et j'allais dire oui, car il était également stipulé qu'en cas d'accord j'aurais été un membre à part entière de la famille.

Ce qui signifiait en mon sens, que j'avais le droit de faire exactement pareille que An-le-gros-connard-ton.

Un stylo avait été mis à côté de la pile de papier, j'avais signé le contrat de ma plus belle écriture, l'avais déposé sur le lit vide d'Anton, avais pris le papier où se trouvait le numéro d'Irina, emprunté le téléphone de Dimitri et en moins d'une heure je conduisais la moto de Sacha et me dirigeais vers un bar où Irina m'attendait.

Une fois arrivé sur place, la jeune femme attendait devant l'enseigne, elle était vêtu d'une robe rouge, des talons de la meme couleur et un sac noir à la lanière argenté reposait sur son épaule, ses cheveux blonds retombaient en cascade sur ses épaules.

je descendis de la moto et réajustais ma robe. C'est loin d'être plus pratique de conduire une moto au lieu d'une voiture quand on a une robe mais étant donné que je n'avais pas le permis classique, j'allais devoir me contenter de ça.

Anton [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant