CHAPITRE 35 - Récit.

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Et puis, soudainement, elle a éteint ses émotions.

Tw : tentative de viol.

Zinaïda

Il faisait nuit noire, les pompiers venaient de repartir. La structure était encore solide, j'arpentais la chambre qui avait été, avec celle d'Anton et tout le deuxième étage, le moins endommagé. En ce qui me concernait, mon dressing avait, en partie, pris feu.

J'étais celle qui avait le moins à perdre ici, en plus j'aimais pas les vêtements qu'ils m'avaient acheté. Mon attention fit retenu par le carnet qui était sur la commode.

  Il n'avait pas été atteint. Je le refermais et le cala sous mon bras.

  J'essayais de garder mon attention sur ce que je regardais mais je n'arrivais pas à arrêter de penser à Anton. Surtout au moment que nous avions partagé, je ne savais pas quoi en penser, et je voulais surtout que ça ne signifie rien.

  Je m'étais mis, ensuite, à pensé à Sam. Où est-ce que nous allions dormir ? Là, il était question de bien plus qu'un matelas en feu. Et si Sam me cherchait et qu'il tombait sur un manoir calciné.

  Je ne savais même pas si il devait revenir, et si c'était le cas, je ne savais pas quand.

  Les garçons vérifiaient chacun leur chambre, sauf Alexeï qui avait la sienne au rez-de-chaussée, c'est ce qui avait été le plus impacté. Il ne restait plus rien à récupérer, mais vu sa réaction, il était autant impliqué dans cette famille que moi.

  Il avait l'air complètement indifférent à l'idée d'avoir perdu tout ce qu'il avait, peut-être avait-il trop d'argent pour se soucier de ça.

  Anton aussi en avait rien a faire, sa chambre n'avait pas réellement été atteinte et je pense que même si ça avait été le cas, il aurait réagi de la même manière.

  Le seul qui semblait embêté à l'idée que ses affaires aient pris feu était Dimitri, même si son bien le plus cher était sa collection de livre et les gâteaux dans son placard c'était au moins déjà ça.

  Tous avaient regardé le manoir brûlé d'un œil détaché comme si il venait pas de perdre une partie d'eux-même, cela n'avait fait que renforcé l'idée que je ne connaissais rien d'eux.

  À l'arrivée des pompiers, Anton me tenait toujours la main et Dimitri avait posé son bras sur mon épaule. Nous étions resté comme ça jusqu'à ce que les pompiers sortent pour nous annoncer que le feu avait été maitrisé.

  Anton avait été le premier à s'avancer, son jeune frère, quant à lui, m'avait accompagné jusqu'à ma chambre. "Je reviens dans dix minutes." avait-il dit presque impatient de voir l'état de ses ouvrages.

  Je tournais en rond dans ma chambre, je ne cherchais rien de particulier, j'avais juste besoin de réfléchir, et je ne souhaitais pas l'obliger à m'accompagner en bas, malgré tout je me sentais oppressé.

  Dimitri apparut sur le pas de la porte.

  - Tu viens ? demanda-t-il.

  Il était encombré de plusieurs sacs cabas remplis de livres. Il semblait y tenir plus que sa vie.

  J'acquiesçai et le suivit après avoir attrapé un de ses sacs pour le débarrasser et d'avoir entrelacé nos bras.

  - Tu as bien fais de le récupérer, dit-il en désignant mon carnet que j'avais mis dans mon sac alors que nous descendions les escaliers.

  - C'est tout ce que j'ai, dis-je.

  Il m'adressa un sourire entendu, c'était la vérité pure et dure et il le savait. Une fois arrivé en bas nous avions rejoint tout le monde, ils étaient tous dans la salle à manger, debout autour de la table. Ils semblaient réfléchir à ce qu'il allait se passer.

Anton [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant