Altra Vita

Trop tard

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Lys:

Je ne savais pas combien de temps j'avais dormi, mais en ouvrant les yeux, je réalisai que l'aube venait tout juste de se lever. J'aurais pu dormir encore longtemps si les bruits de pas incessants qui venaient et repartaient n'avaient pas fini par me tirer de mon sommeil.

Alessio avait sans doute passé la nuit éveillé, car à chaque fois que j'ouvrais les yeux, je le voyais debout quelque part dans la pièce.

Je tentais de me relever, mais mon corps ne répondait plus. J'avais l'impression que je pourrais dormir plus de 24 heures d'affilée, tant la fatigue me pesait. Rien ne semblait pouvoir résoudre cette sensation de lassitude permanente que je ressentais.

Chaque matin, c'était la même chose. Je m'éveillais avec l'impression d'avoir dormi pendant des siècles, mais la fatigue ne disparaissait jamais vraiment. Tout ce que je voulais, c'était me cacher et dormir encore, espérant oublier tout ce qui me pesait. Mais ce refuge était devenu une prison. Même dans mes rêves, mes cauchemars me poursuivaient, me laissant sans espoir d'échapper à la douleur qui m'envahissait. Je n'avais plus de passion ni de motivation, et j'avais l'impression de vivre juste pour vivre, sans but ni direction. Chaque jour était un combat pour moi, et chaque matin je priais pour que ce soit le dernier. Mais quand je me réveillais, je retombais inévitablement dans le même enfer.

Je pose enfin mes pieds sur le sol froid du salon, et immédiatement un frisson glacial me traverse. Je sens alors le regard d'Alessio posé sur moi. Une lueur indescriptible passe brièvement dans ses yeux, avant qu'il ne se retrouve subitement à mes côtés.

- Tu devrais te dépêcher. Je te dépose au lycée avant que quelqu'un ne le remarque. Il me lance sèchement

Je sentais sa froideur et son impatience. Il semblait pressé de se débarrasser de moi.

- Quelle heure est-il ? demandai-je en faisant abstraction de son idée, car j'avais déjà prévu de le faire bien avant qu'il me le demande.

- Il est six heures et demie, répond Alessio, jetant un coup d'œil à sa montre. Tu devrais vraiment te dépêcher, ajouta-t-il, son ton devenant un peu plus urgent.

Je lui lance un regard froid et méprisant, sentant que j'étais traitée comme une vulgaire chose. Il était évident dans ses yeux que sa seule envie était que je parte au plus vite.

Alors son impatience avait fini par me gagner. Je me suis donc précipitée dans la salle de bain pour me laver rapidement le visage et les dents. En moins de 4 minutes, j'étais déjà prête et debout devant la porte.

Alessio ouvrit la porte avec empressement et me fit un signe de tête pour que je sorte, sans me jeter le moindre regard. Je sens sa froideur et son impatience à mon égard, et cela me rend encore plus mal à l'aise. J'obéis immédiatement, sans chercher à prolonger un échange qui risquerait de dégénérer en une dispute stérile.

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« 3 jours plus tard »

J'arrive près du café de Madame Jones, un endroit qui n'a pas changé depuis des années. Les mêmes tables et chaises en bois, la même odeur de café frais qui flotte dans l'air. Alors que je m'apprête à entrer, mon téléphone vibre dans ma poche arrière. En sortant mon téléphone pour voir de quoi il s'agit, je constate que Zack m'a envoyé un message

« Tu es bientôt là ? »

Je décide de ne pas répondre, sachant que je serais bientôt face à lui et que cela n'aurait pas de sens de répondre.