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— Aujourd'hui, un temps plutôt triste s'annonce pour la ville de Manhattan. En effet, nous vous recommandons de ne pas trop sortir. De puissants orages et averses sont à prévoir au-dessus de la ville. Restez chez-vous...
Les mains sur le volant, c'est dans le plus grand mutisme que le SUV traversait pour la énième fois cette forêt sans fin. Personne n'avait prononcé un seul mot depuis que nous avions quitté Manhattan et seul le bruit de la radio que j'avais allumé plus tôt, couvrait cette absence de discussion pesante.
Nerveusement, je pinçais mes lèvres du bout de mes doigts et jetais furtivement des regards à la noiraude prêt de moi, qui n'avait pas détourné son attention du paysage forestier qui nous entourait. Si il y avait bien quelque chose sur cette terre qui avait le don de me rendre nerveux, c'était bien le silence. Décidant de changé l'atmosphère pesante du véhicule, j'avais fait pivoter le bouton radio, atterrissant directement sur une station musique. Moonlight de Kalis Uchis avait radicalement changé la vibe qui se dégageait du SUV.
J'adorais cette chanson et me mis aussitôt à tapoter ma cuisse au même tempo que celui de la musique, chantonnant au passage quelques paroles, toujours aussi attentif sur la route. Mes orbes jettent un coup œil au rétroviseur centrale de la voiture pour m'informer de ce qui se déroulait à l'arrière et fut déçu de constater que ni Karina et encore moins Taehyung, n'avaient abandonnés leur expression stoïque. Quant à Yeonjun, il s'était laisser tombé dans les doux bras de Morphé sur l'épaule de la brune depuis peu. La seule personne de laquelle j'eus droit une réaction, fut Lisa. La Thaïlandaise avait stoppé son observation par la vitre et arborait une expression partagé entre la confusion et le jugement.
— T'es quand même pas sérieux, rassure-moi ? Lâche finalement l'agent.
Mon attention jongle entre la route et son regard menaçant.
— Quoi ? Répliquais-je innocemment. Je tente de mettre un peu d'ambiance, on se croirait à un enterrement !
La jeune femme pince l'arrête de son nez et marmonne des choses dont Dieu seul en comprends le dialecte.
— Éteins la radio, ordonne-t-elle sans appel.
Je fronce les sourcils.
— Non, hors de question ! Je trouve que peut importe la situation, un peu de musique ne fait de mal à personne.
Lisa semble étonné par ma non-coopération l'espace d'un instant, mais reprend son expression stoïque.
— Jungkook, je te le demande une dernière fois : éteins-cette-radio, me menace-t-elle, en appuyant chacun de ces derniers mots.
