Une connerie de plus s'ajoutant à ta longue liste de bêtises, et c'est la douche froide. Après avoir semé depuis le début de l'année la zizanie dans ton lycée, tu écopes d'une belle punition : nettoyer le gymnase de l'école tous les soirs pendant de...
── Elle avait dans les yeux, la force de son cœur.
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Pdv interne :
- Bon courage (T/p) !! S'écrie Manami à mon égard en me saluant de la main.
Je lui souris tandis que je la regarde s'éloigner du lycée. Sa silhouette devient de plus en plus indistincte jusqu'à se mélanger à la foule. Et moi je reste sur place, la plante de mes pieds est comme collée au sol, de mon talon à mes orteils. La réalité revient me foutre deux trois torgnoles au visage, mon cœur se serre. Bon sang ce que je n'ai pas envie d'aller au gymnase de volley. Si encore c'était juste pour faire le ménage, soit, mais je sais que là-bas une hyène assoiffée d'humiliation m'attend, et toute sa clique en prime.
- Aaargh j'ai la flemme... Je râle en levant les yeux au ciel.
Malheureusement ce n'est pas comme si j'avais mon mot à dire sur cette punition, donc inévitablement je me dirige vers ce maudit gymnase sorti des enfers. La fin de journée est arrivée à grand pas, j'ai zéro motivation à faire le ménage comme la veille.
Avant d’ouvrir la grande porte, je me rappelle soudainement les paroles de Kuroo qu’il m’avait dites hier : “Cependant tu peux être sûre que demain pendant que tu feras ta petite affaire, il y aura tous les joueurs pour assister au carnage que tu fais avec cette serpillère.”
À ce moment précis, je sens une sensation de stress qui commence à monter progressivement en moi.
- Fais genre que personne n’est là, tu nettoies rapidement le gymnase et ensuite tu sautes sur ton téléphone et tu joues à un jeu jusqu’à la fermeture de la salle. J’essaie de me rassurer.
Et alors que je m’apprêtais à ouvrir la grande porte qui se trouvait en face de moi, quelqu’un d’autre le fait à ma place. Je me retrouve donc nez à nez avec le garçon qui m’avait bousculé plus tôt dans la journée.
Il me regarde droit dans les yeux, étonné de me voir ici à cette heure là.
- Tu es la fille que j’ai bousculé dans le couloir ce midi en coursant mon ami ? Me demande-t-il, légèrement intrigué.
- Oui c’est moi… Je réponds, hésitante.
- Encore désolé. Me dit le brun avant de marquer une courte pause. Qu’est-ce qui t’amène ?
- Je suis punie de deux semaines de nettoyage du gymnase donc je viens faire ma punition quotidienne… Je lui réponds en soupirant.
Le garçon s’écarte alors de l’entrée pour pouvoir me laisser passer et c’est alors que je vois, plusieurs mètres en face de moi, neuf lycéens qui me regardent tous étrangement.
Le malaise…
C’est alors que l’idée de rebrousser chemin me passe par la tête mais je n’ai pas le temps de le faire que j’entends une voix qui m’est familière.
