Chapitre 28 - Enlevement

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"Et oui surprise c'est moi ! Maintenant que tu as fini ta petite fugue, on va toutes les deux rentrer à la maison et je peux te dire que tu vas passer un sale quart d'heure." elle avait le regard froid. Claire, elle, semblait paralysée par la terreur.

"Non..." laissa-t-elle s'échapper dans une sorte de soupir, le ventre tiraillé par la peur. Elle n'eut pas le temps d'ajouter autre chose qu'une main vint la gifler violemment au visage.

"Depuis quand tu contredis ta mère !" Elle attrapa son bras et commença à la tirer. "J'ai essayé de t'emmener gentiment mais c'est toi qui a choisi la violence. Tu peux encore t'en sortir sans que je ne m'énerve trop si tu viens avec moi sans faire d'histoire."

Claire reprit ses esprits. Non ! Ses dents s'enfoncèrent dans la peau de sa mère qui lâcha prise face à la douleur.

"Espèce de sale petite-"

L'enfant courut de toutes ses forces vers la fenêtre et essaya de l'ouvrir aussi vite qu'elle le put. Elle avait encore le temps de s'enfuir- non non non ! La réalité la frappa. Elle avait été scellée suite à la petite escapade dans la cabane hurlante où elle avait suivit son père. Deux mains puissantes l'attrapèrent par les épaules et la tirèrent en arrière. Elle se retourna et s'apprêtait à crier quand un violent coup au ventre lui coupa le souffle. Toussotante, elle essayait tant bien que mal de reprendre sa respiration, ses deux bras serrant l'endroit frappé. Un léger filet de bave coulait le long de son menton.

"Y'en aura d'autres à la maison si tu n'arrêtes pas maintenant t'es bêtises." Elle l'attrapa de nouveau par le bras et l'entraîna vers la porte. Claire se débattait de toutes ses forces, s'accrochant à tout ce qu'elle pouvait. Le tapis, la table. Une lampe s'écrasa sur le sol, y laissant de nombreux débris de verre qui vinrent entailler les pieds de la fillette qui tentait de se dégager.

"PAPA ! PAPA A L'AIDE !" Ses cris retentissaient dans la pièce et faisaient écho dans les couloirs vides de l'école. Elle se trouvait maintenant au niveau de la porte."JE VEUX PAS RETOURNER LÀ-BAS ! PAPA AU SECOURS !" Son bras fut tiré violemment, elle s'en trouva projetée contre le mur du couloir. Sa boîte crânienne cogna la pierre et elle tomba lentement sur le sol, complètement sonnée. Le monde était flou autour d'elle.

Une main agrippa ses cheveux, tirant sa tête en arrière."Crie encore une fois, appelle encore une seule fois ton imbécile de père, et s'en est fini de toi. Je m'occuperait ensuite de son cas. Est-ce bien clair ?". Les joues baignées de larmes, la petite fille hocha faiblement la tête, vaincue. Elle se releva ensuite et tituba, tirée par le bras, dans les longs couloirs de l'école.

Remus avait la tête tournée vers le château. Sans savoir pourquoi, un mauvais pressentiment s'était emparé de lui. CRACK il se retourna brusquement. Les gagnants venait d'arriver, la fanfare était repartie de plus belle. La foule applaudissait mais pour une raison qu'il ignorait, Remus, lui se sentait mal. En plissant les yeux il ne vit pas un mais deux sorciers avec la coupe dont un, à l'uniforme jaune, gisant sur le sol. C'était le jeune Diggory, sur lequel était désespérément accroché Harry. Remus s'approcha avec les autres professeurs. Tous étaient sous le choc. Severus recouvrits le jeune homme de sa cape tandis que Remus tentait de rassurer Harry comme il le pouvait. Le professeur Dumbledor prit ensuite la relève avant que le jeune sorcier ne se fasse accompagner au château par Fol Œil.

Remus resta avec Dumbledor discuter du possible retour de Voldemort quand une douleur vive lui transperça la poitrine. Il plaça sa main à l'endroit de la douleur et y sentit quelque chose de chaud, brûlant. Remus plongea sa main dans sa robe afin d'extraire la source de la douleur. Son visage se décomposa quand il comprit ce qui lui faisait mal. Le teint pâle, il sortit le pendentif que lui avait offert sa fille pour Noël. Le temps s'arrêta autour de lui alors qu'il observait le bijou brûlant dans la paume de sa main. Il brillait d'une lumière aveuglante. Claire ! Lorsqu'il eut repris un peu de lucidité, ses jambes agirent toutes seules. Il courait de toutes ses forces ignorant la douleur de ses récentes courbatures provoquées par la précédente lune.

Tentant tant bien que mal de retrouver sa respiration, il se tenait devant l'entrée de leur appartement. La porte grande ouverte, l'intérieur avait été saccagé. Comme s'il y avait eu une lutte.

« CLAIRE ! » hurla-t-il désespérément, priant pour qu'elle lui réponde et qu'elle soit saine et sauve. Silence. Le tapis était retourné, les meubles renversés, la lampe cassée. Du sang. Au niveau des débris de verre se trouvait des traces de sang. De petites traces de pas comme si quelqu'un s'était coupé les pieds avec les débris. Non... Qui ? Pourquoi ? Les questions se succédaient dans sa tête. Les traces menaient à la porte.

« CLAIRE ! » hurla-t-il de nouveau dans le couloir désert. Son collier le brûlait toujours. Il ne pouvait pas abandonner, pas maintenant. Les traces de sang continuaient le long du couloir. C'était sa seule piste. Il reprit alors sa course à travers le château, hurlant à s'en brûler les poumons. Quand il s'arrêtait son collier était là pour lui rappeler que sa fille l'attendait, quelque part, apeurée.

« CLAIRE RÉPOND-MOI ! » les traces de sang s'étant déjà arrêtées depuis longtemps, il courait maintenant à l'aveuglette dans le château. Puis il s'arrêta, abattu. La gorge nouée, ses mains recouvrant son visage, il se laissa tomber au sol. Pourquoi ?

Un cri étouffé et lointain retentit soudainement « papa ! ». Cet appel pourtant si faible eut l'effet d'une gifle pour Remus. Elle est encore là.

« CLAIRE ! » L'appela-t-il en se relevant précipitamment, trébuchant au passage. Une fois stabilisé, il effectua un sprint dans la direction du cri. Des bruits se faisaient entendre. Une porte qui s'ouvre, les protestations de sa fille. Arrivé à un tournant, il eut le temps de voir une ombre s'engouffrer dans le bureau du professeur McGonagall.

« CLAIRE ! » Fou de rage, il se précipita sur le seuil de la porte, complètement essoufflé par toute cette course, sa baguette à la main. La sueur perlant sur son front, la peur tiraillant son ventre, il s'appuya contre l'encadrement de la porte le temps de reprendre son souffle juste une seconde. En levant les yeux il comprit qu'il n'avait pas le luxe de se reposer. Les yeux écarquillés, un nom sorti de sa bouche comme un soupir.

« Janice... »

La femme se tenait dans la cheminée maintenant fermement la fillette, qui semblait complètement amorphe.

« Trop tard » lui dit-elle le menton levé, d'un ton supérieur alors qu'elle laissa tomber la poudre de cheminette qu'elle tenait dans sa main.

« Arrête ! » eut-il à peine le temps de crier. Il se précipita vers elles alors que la poudre commençait déjà à toucher le sol. Il tendit la main désespérément en direction de sa fille. Il allait l'attraper, il pouvait le faire, ils allaient rentrer tous les deux. Il n'eut pas le temps de la toucher que les flammes vertes les emportaient déjà. Les yeux écarquillés de peur, il jeta un dernier regard de désespoir à sa fille. Elle souriait. Des larmes dévalaient ses joues et un sourire sincère traversait son visage l'air de dire merci. Il détestait ça. Complètement impuissant, Remus regarda sa fille disparaître sous ses yeux.

Dans la pièce silencieuse, ne se trouvait maintenant plus que le père. Un cri rempli de tristesse et de désespoir retentit dans la pièce alors que le professeur se laissa tomber à genoux à quelques mètres de là où se trouvait son enfant quelques secondes auparavant.

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À la semaine prochaine !

Le Louveteau (l'enfant de Remus Lupin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant