Tome 2 : Tsamsiyu Yisé X Neteyam

Chapitre 2 : S'installer chez les Metkayina

Musique conseillée : Magic of the Land, From « Windtraders shop » de James Horner

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Tsireya nous invite à la suivre, je prends donc toutes mes affaires, laissées sur mon Ikran. Toutes ? Plutôt le peu que nous avons pu prendre avec nous.

Jake et Neytiri nous ont promis que ce voyage ne serait que temporaire. J'espère qu'ils pourront tenir leur promesse.

Nous sommes ici depuis quelques minutes seulement et ma forêt me manque déjà. Même si là-bas nous y étions en danger, c'était notre maison, nos habitudes, nos repères. Ce séjour risque d'être encore plus compliqué que je ne le pensais...

Tout en marchant vers le marui qui va nous être attribué, Tsireya nous dresse le portrait de leur village et de ses habitants. Elle nous donne notamment l'emplacement de leur marui, qui est donc celui de la Tsahìk et de Olo'Eyktan.

Il y a aussi celui de l'infirmerie, qui se trouve non loin du nôtre. Et puis elle nous parle de l'école des pêcheurs là où les jeunes enfants Metkayina vont pour apprendre leurs futurs rôles dans le village. Cette école plaira sûrement à Tuk.

Traînant, en observant ce qui m'entoure, mon frère me pousse un peu en mettant sa main sur le bas de mon dos. La petite Tuk à l'air d'adorer ce qu'elle a sous ses yeux. C'est vrai que c'est beau, on ne peut pas dire le contraire.

Et tout ce que dit Tsireya est assez intéressant mais c'est si nouveau. Je ne trouve aucun repère, rien ne ressemble à la forêt. Moi qui n'ai jamais été habituée aux changements, ça fait beaucoup d'un seul coup.

En baissant la tête pour regarder devant moi, je vois que des yeux couleur or m'observent. Neteyam, qui était devant, s'était retourné. Alors que nos yeux se rencontraient, il détourna le regard vers sa petite sœur.

Neteyam - Aller Tuk ! On avance.

La petite se mit à rire aux éclats avant d'avancer en courant vers ses parents. Elle est joyeuse et émerveillée comme peut l'être un enfant. Qu'est ce c'est beau d'être insouciant ! J'aimerai être comme elle parfois.

Ce nouvel environnement est si particulier, si différent de tout ce qu'on a toujours connu. Ça l'amuse plus que ça ne l'effraie et c'est tant mieux. Je détourne alors les yeux de l'aîné Sully pour regarder à nouveau devant moi.

Le regard du peuple Metkayina sur nous est insistant. Sur leur visage on peut y lire plusieurs ressentis : des questionnements, de la peur, de l'étonnement. C'est compréhensible, ce n'est pas tous les jours qu'on voient débarquer un autre peuple na'vi.

Tsireya - Et voici votre nouveau chez vous. J'espère que ça vous conviendra.

Jake - Merci Tsireya, c'est gentil. C'est plutôt pas mal, qu'est ce que vous en pensez ?

Neytiri fait tomber ses tapis dans un moment de silence. Elle était sûrement énervée, peut-être ressent-elle ce que je ressens. D'après ce que nous avions entendu, avant de partir de la forêt, elle et Jake s'étaient disputés à ce sujet.

Neytiri a toujours été si proche de notre environnement et de notre peuple. On m'a toujours dit que ma mère était comme ça aussi. C'est ce qui fait notre proximité avec Neytiri.

J'entre dans le marui pour faire la même chose qu'elle. Non pas seulement parce que j'ai envie de râler mais aussi parce que ça devient lourd à porter.

Alors que tout le monde regardait Neytiri, les regards se tournèrent vers moi et je soufflais. Neytiri et moi nous nous regardons et puis quelques secondes après, nous explosons de rire. Et ça fit bien rire aussi toute la famille.