1: Rencontre

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Le bus scolaire se gare. La directrice et notre surveillant principal descendent en premiers. Toute la classe regroupée devant eux, ils nous rappelle encore une fois le but de cette sortie pédagogique.

Ils prenaient leur temps, tandis que nous on avait hâte d'entrer enfin dans cette musée.

On prenait des notes, obligé, pour nos exposées la semaine prochaine. C'était cool et intéressant. J'étais à fond.

Un moment, ma copine, Aïda me dit qu'elle se sentait pas bien qu'elle avait besoin d'aller aux toilettes.

On voyait notre directrice et notre surveillant principal concentrés, alors on a pas voulu les déranger, on s'est faufilé en douce et on s'est éloignée du groupe.

On cherchait, personne entre nous ne connaissait où se situait les toilettes. On a marché, ne croisant personne, on s'est retrouvé à la porte d'entrée.

On a demandé au gardien, heureusement.

Moi: Dépêches toi j'en suis sûre ils sont entrain de nous chercher

Aïda: Du calme j'ai fini

Elle sort et me dit que ce n'était pas ce qu'elle craignait. Elle n'a pas ses règles.

On sort ainsi des toilettes et partons rejoindre les autres. Sauf qu'on s'était perdue. On a alors suivi un moment, un autre groupe d'élèves, dans l'espoir de retrouver nos camarades.

_Si tu essaye de tout noter, tu vas finir par te perdre.

Je me retourne et fait face, à un jeune homme, beau et élancé. Sa chemise et cravate le donnait l'air d'un autorité. Il semblait être quelqu'un de correct. On dirait même pas un élève.

Aïda: C'est vrai mais on en a besoin

_Tu peux faire des recherches c'est plus simple non ?

Moi: Je sais

_C'est pour un exposé ?

Moi: Oui

_Je m'en doutais, je comprends maintenant. Je l'ai déjà fait

Moi: Ah sérieux ?

Ses camarades l'appellent: « Bachir tu viens ? »

_Bon je vais y aller maintenant

Moi: D'accord

Avec Aïda on continue ce qu'on faisait. C'est sûr que nos responsables vont parler mais bon. On a fini par les retrouver. On pensait que personne n'avait remarqué notre absence mais une fois dans le bus, la directrice nous posait des questions et nous reprochait selon elle notre comportement « incorrect ».

Ah la vie...

Elle continue. Toujours la même routine.
Se réveiller tôt, se préparer pour aller à l'école, assister à des cours ennuyants jusqu'à l'heure de la descente, rentrer, faire ses devoirs, dîner avec la famille, aller au lit. Et chaque lendemain sauf les week-ends, c'est comme sa.

Notre directrice entre dans la classe, on se met debout pour la saluer.

Directrice : Merci assied-vous

Elle poursuit.

_Tout d'abord je vous félicite pour vos résultats de l'examen blanc, j'avoue vous avez bien redoublé des efforts. Je suis satisfaite mais sa ne veut pas dire que vous devez baisser les bras. L'examen de baccalauréat arrive bientôt et si vous continuez sur cette lancée vous réussirez tous.

On applaudit.

_Et grâce à vos résultats vous êtes invités au palais de la république ce lundi.

La joie se lisait sur nos visages.

_Il y'aura d'autres établissements de haut niveau comme nous. Soyez présentables.

On souriait comme des dingues.

_Vos parents seront mis au courant. On se retrouve alors lundi à 08h devant l'école. Passez un bon week-end.

On applaudissait, elle sortait de la salle. C'était l'heure, la fin des cours pour aujourd'hui. Toute la classe parlait de l'invitation. Le rêve ! On rentrait tous avec une bonne nouvelle.

Hâte d'être ce Lundi.

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                         La force de l'amour

_Oui, c'est bon, maintenant souriez...

Le photographe nous prend en photo avec le président de la république.

Il y'avait pas mal d'établissements présents. Certains je connaissais, d'autres j'entendais leurs noms et d'autres je viens de les découvrir.

Aïda: Hey c'est pas le mec de la dernière fois ?

Moi: Où ?

Aïda: Derrière toi

Je me retourne et comme par hasard, nos regards se croisent. Je détourne aussi vite ma tête , je ne sais pas pourquoi. Peut-être...j'étais gênée...

Avec le président on fait le tour du palais. Il nous pose parfois des questions du genre: « Qui était le premier à être premier ministre du Sénégal ? » « Qui est ce qui était Aline Sitoé Diatta ? ».

Bref...

Dans la foule, je sentais le regard de Bachir mais bon je ne le calculais pas. Certains parlaient, faisaient connaissance et échangeaient leurs contacts. Ce ne fût pas mon cas. Je suis trop réservée, faire amis-amis avec tout le monde n'est pas mon truc.

Une fois à la maison, ma mère s'est directement mise à me questionner.

Moi: C'était géniale

Elle m'écoute l'a raconter ma journée. Elle était tellement contente, comme si c'était elle qui était au palais.

J'entre dans ma chambre, me change, prie et me jette sur le lit, téléphone en charge. Une fois que je suis enfermée dans ma chambre, c'est fini. Je ne sors que pour boire de l'eau ou manger. Et croyez moi parfois j'ai la flemme de manger. D'ailleurs, je viens de dire à ma mère que je ne dînais pas ce soir.

Vu que le téléphone était en charge, je prend mon roman préféré, Une Si Longue Lettre de Mariama Ba, je le recommence pour la n fois. J'aime trop, je maîtrise même pas mal de passages.

Comme d'habitude, je fini par m'endormir. Les appels entrants du groupe de la classe, m'ont réveillé. Je regarde l'heure et vois que j'ai dormi pendant quatre heures.

J'entre dans le groupe, lis quelques messages, c'était tellement nombreux, je m'étais perdue je ne savais même plus de quoi ils parlaient exactement.

Je vois un message d'un numéro inconnu aussi. Je réponds à son salut et sans attendre de réponse, j'entre dans ma salle de bain me rincer le visage, faire mes abolitions et rattraper mes heures de prière perdues.

Il m'a répondu et m'a dit que c'était Bachir. Je ne m'y attendais pas. Sans même que je le demande il me dit que c'est Aïda qui lui avait donné mon numéro après qu'il l'ai demandé. J'étais surprise en plus Aïda ne m'a rien dit.

J'enregistre son numéro et on s'échange quelques petits messages avant que je m'endorme. Je suis très fatiguée aujourd'hui. Tout mon corps me fait mal, heureusement que demain la directrice nous a permis de rester chez nous, nous reposer.

A mon réveil, après avoir fait ma toilette et prier. Je sors me préparer un petit déjeuner. Je suis seule à la maison. Ma mère est allée au travail.

Bachir m'envoie encore un message pour me saluer. Je le réponds et comme sa, toute la journée, on parle, on fait encore plus connaissance.

Jusque-là tout allait bien...


                   La force de l'amour

C'est une chronique courte. Bien courte.
Qu'on partage avec vous...
80% vraie 20% fictive...

Chronique sénégalaise : La force de l'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant