Hanté

Cauchemards

La Lune éclaire le ciel de sa beauté. Il fait nuit, et Jim n'arrive toujours pas à dormir. Rien n'y fait, il a déjà essayé les somnifères, mais il n'y arrive pas, même le bruit de la pluie qui ruisselle sur les tuiles, ou encore le bruit des grenouilles du marais, rien n'y fait.

Il se lève et regarde son réveil qui indique 23h47, puis se dirige vers le balcon. Tout est si beau, ces arbres, ce marécage qui entoure sa maison et qui ressemble à un paradis exotique, du moins, pour une personne normale. Pour lui ce paradis c'est l'enfer.

Le vent souffle, il rafraîchi Jim. Le tissu de sa chemise se plaque contre sa peau qui se mouille petit à petit avec les gouttes de pluies qui l'atteignent.

Il soupire, quand il décide enfin de se coucher.

Ses yeux se ferment, pour la 4e fois il essaie de s'endormir. Ça y est, il le sent, cette fois ci c'est la bonne. Il pense, pour s'apaiser, à Marie, sa sœur qui va bientôt avoir 18 ans et qui lui manque depuis qu'il est parti de la maison familiale il y a quelques années. Puis, il s'endort.

Le vide, le froid, la pluie, puis des voix. Des voix, et une image, des bottes qui avancent dans la boue. Il sent la pluie, le vent, le froid mélangé à l'humidité de ses vêtements. Puis, le vide de nouveau. Tout à coup, de la chaleur, une image floue, un briquet, puis l'incendie. Que se passe t'il ? Il ne voit que des flammes, il tourne alors la tête et voit une fillette observant elle aussi le spectacle. Au sol, à côté d'elle, inanimée, sa mère, trois balles dans le dos.

D'un seul coup Jim se réveille, ce cauchemar il n'en peut plus, toujours le même. Il regarde l'horloge, 3h34. Il s'assit sur le bord de son lit, met ses mains sur son visage, et fond en larmes.

Pourquoi ? Pourquoi a t'il fallu que ce soit lui, parmis tout les autres ? Il sait que ces questions resterons sans réponses, alors fatigué, il se rendort.

Le réveil sonne, 6h30, à peine le temps de prendre un petit déjeuner avant d'aller travailler au magasin où il se donne au maximum pour payer les études de droit qu'il fait à l'université. Un café lui suffit, il prend ses clés et ça y est, il part.

Sur le chemin de campagne qui le mène en ville il s'arrête à côté d'un arbe. Sur celui ci une inscription. L'arbre est à l'angle d'un croisement, un chemin plus petit va en effet sur la droite et quitte la route principale pour, plus loin, aboutir à un domaine, une riche plantation où vit un vieux docteur à la retraite. Ce docteur, c'est le père d'un homme, cet homme c'était le meilleur ami de Jim, mais cet homme est mort.