Même les monstres rêvent d'amour
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— Himiko !
— (t/p) !
Deux cris de joie mêlés à des rires résonnaient dans la cour de l'école primaire. Ils appartenaient à deux petites filles, amies depuis leur enfance : l'une était blonde, avait les yeux jaunes comme les chats et aimait sourire à pleines dents pour montrer ses canines qui faisaient penser à celles des vampires ; l'autre était (c/c), avait les yeux (c/y) et avait toujours le regard moqueur.
L'une s'appelait Himiko Toga, l'autre se nommait (t/p) (t/n).
Aujourd'hui, c'était la rentrée des classes, et les deux enfants étaient heureuses de se retrouver dans la même classe, prêtes à partager de nombreux fous rires dans leur coin à cause de leur alter.
En effet, Himiko était fascinée par le sang et tentait souvent de réfréner cette... étrangeté... pour faire plaisir à ses parents. (t/p), quant à elle, avait un alter tout aussi étrange : elle pouvait donner vie aux cauchemars et aux peurs, même ceux qui étaient les plus enfouis.
— Viens, on va être en retard en classe ! s'écria la (c/c) en tirant son amie par la main.
C'était bien l'un des rares moments de bonheur dans la vie des deux amies.
Les années passèrent, elles finirent le primaire, firent leurs années collège et arrivèrent au lycée. Toujours ensemble, jamais séparées, cela rendait les choses plus facile pour elles à cause de leur alter.
Et puis, vint l'amour. Mais il était si enfoui qu'aucune des deux ne se rendait compte qu'elle n'avait jamais aimé qu'une seule personne tout du long de leurs dix-sept ans : cette fidèle comparse qui était là depuis le premier jour.
(t/p), un jour, se rendit compte qu'avoir envie d'embrasser son amie n'était pas un effet de l'alcool. Et Himiko se rendit compte que vouloir caresser le ventre de sa moitié n'était pas un acte amical.
Tant et si bien que la blonde bloqua la (c/c) dans le vestiaire après un cours de sport, ce qui ne déplaisait pas vraiment à la jeune fille.
— Himiko, que fais-tu ?
— J'embrasse ma femme !
La plus jeune rougit tandis que la plus âgée de quelques mois posa ses lèvres sur son amante. Très vite, les mains des deux adolescentes explorèrent le dos de l'autre, un peu trop d'ailleurs, puisque Himiko finit par poser ses mains sur les hanches de sa petite-amie - qui ne l'était que depuis quelques minutes - tandis que (t/p) caressait les clavicules de sa petite psychopathe adorée.
Après quelques minutes à s'être échangé des mots d'amour, la Toga colla son front à celui de la (t/n) en souriant, les yeux fermés. La (c/c) sourit et regarda tendrement l'adolescente qui la serrait contre elle.
— Je t'aime, petite princesse psychopathe...
— Je t'aime aussi, reine des cauchemars...
Un rire leur échappa tandis qu'elles se séparèrent pour rassembler leurs affaires et rentrer chez elles annoncer à leur famille respective qu'elles avaient trouvé l'amour. Et tant pis si personne n'acceptait leur relation nouvelle !
* * *
Himiko contemplait depuis un moment le corps qui avait été ramené sur la rive par Dabi. Des larmes ne cessaient de dévaler ses joues sans qu'elle puisse dire un seul mot, pas même un murmure de tristesse.
À ses côtés, Dabi ne disait rien. À quoi bon ? Il savait que la petite psychopathe de l'Alliance venait de perdre la dernière chose qui l'empêchait de devenir complètement folle.
Toga s'accroupit et prit doucement la tête de sa petite-amie, à présent morte, pour la poser sur ses genoux et caresser ses cheveux détrempés.
— Ma petite reine des cauchemars... Pourquoi ne pas m'avoir dit que tu en faisais ? Regarde-toi... Que dois-je faire d'une noyée ?
Les larmes qui coulaient le long des joues de la blonde tombèrent sur celles de la (c/c) qui avait les lèvres bleues à cause de l'eau froide du fleuve dans lequel elle était tombée sans qu'un seul héro - ou même civil - ne daigne la rattraper.
Himiko se pencha en avant et posa ses lèvres chaudes sur celles froides de son amante avant de la serrer contre elle en continuant de pleurer, murmurant faiblement des mots d'amour teintés de solitude nouvelle en sachant très bien que plus jamais (t/p) ne lui rendrait ses mots avec un sourire tendre, ou avec un regard doux. Plus jamais elle ne verrait ce sourire rieur ou cette lueur moqueuse sur le visage de sa (c/c) partie trop tôt à cause d'imbéciles qui se croyaient plus forts et qui croyaient qu'ils méritaient davantage de vivre que leur camarade.
La blonde s'en voulait d'avoir laissé la jeune fille seule pour le reste du lycée et peut-être le début de l'université si (t/p) avait pu atteindre ce niveau dans ses études. Toga ne cessait de se demander ce qu'il se serait passer si elle était restée au côté de sa fidèle amie afin qu'elles affrontent à deux l'horreur de la solitude dans la cour de récré à cause de leur alter respectif.
Dabi finit par s'approcher pour poser une main sur l'épaule de la jeune fille en deuil. Elle releva la tête et regarda cet homme qui n'agissait ni vraiment comme un ami, ni vraiment comme un ennemi.
— Viens, allons lui creuser sa tombe au cimetière, dit-il.
— Non ! Je ne veux pas qu'elle côtoie tous ces fumiers ! Je ne veux pas ! Brûle-la ! Que ses cendres rejoignent les étoiles...
En parlant d'étoiles, ces dernières brillaient au-dessus de leur tête, comme pour accompagner la peine de l'adolescente tandis qu'elle s'éloignait pour que le corps de sa reine puisse brûler.
Himiko serra les poings jusqu'à planter ses ongles dans ses paumes, se blessant presque intentionnellement, tandis que Dabi créait des flammes bleutées - faisant tristement sourire la jeune fille qui repensa au fait que le bleu était la couleur préférée de (t/p) - qu'elle regarda s'emparer du corps de sa reine des cauchemars, les larmes ne coulaient plus sur son visage rougi par les pleurs et ses yeux brillaient d'une détermination nouvelle : celle de la vengeance.
Je te vengerai ! Ils payeront pour ta noyade ! Les héros mourront pour ne pas t'avoir sauvée !
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Je t'aimerai toujours, Himiko !
Car tu es ma princesse psychopathe !
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Apprends moi à aimer... [Recueil de xreader]
FanfictionUn recueil d'os, tout simplement. Au début, ils sont maladroits et finissent par prendre en maturité dans les derniers. Commandes fermées. Venez lire quand vous le souhaitez et n'hésitez pas à commenter, ça fait toujours plaisir. Bonne journée/soiré...