[AC] Asano x Reader

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Pdv reader

Assise sur le toit de l'école, j'attends patiemment que le temps de midi se termine.
Mon bento est ouvert à côté de moi, pourtant, je n'ai pas faim. J'ai perdu l'appétit... peut-être parce que je suis amoureuse ? Ouais, peut-être...

Je fouille ma veste d'uniforme et sort un briquet, ainsi qu'un paquet de cigarettes. M'en fiche pas mal d'attraper un cancer et de mourir ! Enfin, ça, c'est ce que je dis pour impressionner les gens...
Que voulez-vous, quand vous êtes seul et sans famille, vous faites un peu ce que vous voulez !
Enfin, seule et sans famille, je ne le suis pas vraiment, c'est juste que mes parents travaillent dans un autre pays, aux USA pour être précise, ils m'envoient de l'argent tous les mois.

Bref, j'allume le briquet pour démarrer une cigarette que je mets dans ma bouche. Lentement, je range le briquet et le paquet dans mes poches.
Je retire quelques secondes la cigarette et souffle. Un nuage de fumée s'envole dans le ciel et disparait dans la grisaille. J'ai jamais aimé l'automne...

Des pas retentissent derrière moi.
Une tête orange aux yeux violets attachée à un corps bien foutu apparait dans mon champ de vision.

- Tu fumes, (t/n) ?

- C'est pas tes oignons, Asano. Et appelle moi (t/p), je préfère. (t/n), ça fait trop formel, pas assez humain.

- Si tu le dis, (t/p).

On reste assis l'un à côté de l'autre pendant plusieurs minutes en silence. Ma cigarette touche à sa fin et je me lève pour la jeter avant de revenir près de la tête de carotte à l'orange couleur saumon et odeur citrouille. Sérieusement, il a trop de surnoms ce mec ! C'est dingue !

Je me rassieds et attrape mon bento à peine entamé.

- Tu n'as pas faim ?

- Mais occupe toi de tes affaires !

- (t/p), réponds moi...

- Ouais, j'ai pas faim. J'ai jamais la dalle à midi.

- Menteuse ! Mange, ou tu vas t'écrouler.

- C'est bien parce que c'est toi...

J'attrape mes baguettes et commence à manger. Pendant que je mange, je pose ma tête sur l'épaule d'Asano.
Les minutes passent, aucun de nous deux ne brise le silence paisible qui s'est installé.

Je m'essuie la bouche avec une serviette en papier et referme mon bento que je range dans mon sac.
Je sens le regard d'Asano sur ma personne, alors je lui lance un regard interrogateur. Il détourne la tête en rougissant, je souris et ris doucement.

Je me lève et me mets au milieu du toit, forçant ainsi Asano à me suivre des yeux.
Jamais je ne me lasserais de contempler son regard violet.
Je soupire et commence à fredonner.

À la fin, j'ouvre les yeux et me rends compte qu'Asano est en face de moi, me tendant la main, comme pour m'inviter dans ses bras.
Je la lui prends en souriant et on commence à danser tandis que je recommence à fredonner.

La joue contre le torse d'Asano, je me laisse rêver qu'il n'y a que lui et moi, et qu'il partage mes sentiments.
C'est faux, hélas...
La sonnerie de la reprise des cours résonnent à nos oreilles et on doit se diriger vers notre classe de "surdoués" pour mon plus grand malheur, car nous avons cours de mathématiques.

Je soupire et me détache d'Asano à contre coeur, avant d'aller chercher mes affaires et de rentrer à l'intérieur de l'établissement.

[Quelques jours plus tard]

«Mademoiselle (t/n) est demandée dans le bureau du directeur.»

Je soupire et me lève lentement suite à l'annonce qui vient de passer dans les haut-parleurs. Chouette, je vais voir l'Asano original. Bah oui, Gakushu est une copie !
Bref, je me hâte avec lenteur, telle la tortue de Jean de La Fontaine, et me dirige vers le bureau du directeur.

Je toque et entre.
Mes yeux fixent le sol - ou le vide ?

- Bonjour, mademoiselle (t/n). Savez-vous pourquoi vous êtes ici ?

- Pas le moins du monde, monsieur Asano. Mais j'imagine que vous allez vous faire un plaisir de me le dire.

- En effet.

Il tourne son regard vers la fenêtre et fixe le bâtiment de la classe E qu'on aperçoit au loin.

- Vos notes sont en chute libre, (t/n). Je sais que la mort de vos parents vous affectent, mais ici, je n'accepte que l'élite au bâtiment principal, tandis que les cancres, les épaves du système, vont tout là-haut, en classe E. À présent, je pense que vous pouvez comprendre le reste par vous-même, n'est-ce pas ?

- Je vais en classe E.

- C'est cela. Demain matin, j'espère que vous serez pleine d'énergie pour gravir la montagne.

- Avec toute ma sympathie, j'espère que vous irez vous faire voir.

Je me retourne et ouvre la porte. Je claque la porte derrière moi et pars chercher mes affaires dans la classe A. Vu que c'est la fin des cours, je vais rentrer chez moi dans la joie et la bonne humeur. Notez l'ironie.

Deux gars m'empêchent de sortir du bâtiment principal. Je lève la tête et croise leur regard.

- Ren, Gakushu, c'est pas le moment.

- On a appris que t'allais en classe E.

- Les nouvelles vont vite dis donc !

- Donc c'est vrai ?

- Évidemment.

Ren me lance un regard triste, faut dire que c'est mon meilleur ami. Il pousse Gakushu vers moi en souriant légèrement et part en courant.

- Qu'est-ce qu'il a encore ?

Je soupire et me dirige vers la sortie, mais un bras me retient.
Je me retourne et des lèvres se posent sur les miennes. Je ferme les yeux et laisse mon sac tomber à terre.
D'autres élèves nous observent, je le sens. Leurs regards me brûlent la peau, mais je m'en fous, tout ce qui compte, c'est mon Gakushu.

Après quelques minutes, on se sépare et je ramasse mon sac avant qu'on ne sorte.

Sur le chemin du retour, j'ose lui prendre la main, et il rougit légèrement.

- Je t'aime, Gaku !

- Ouais, moi aussi, je m'aime.

- Avoue, t'as fait ça en partie pour me protéger !

- Ouais, en partie. L'autre partie, c'est parce que je t'aime.

- Tu pouvais pas me faire plus belle preuve d'amour !

Apprends moi à aimer... [Recueil de xreader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant