Les mains qui saisissent

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« Léa est saisie par des mains inconnues sortant de nulle part alors qu'elle sortait d'un restaurant dans la nuit. »

La nuit était tombée sur la ville de Toulouse, enveloppant les rues de son manteau sombre. Léa sortait d'un restaurant où elle avait dîné avec des amis, le vent frais de la nuit caressant son visage. Elle se sentait bien, détendue, mais soudain, quelque chose l'arrêta net. Une sensation étrange la parcourut, comme si elle était observée par quelqu'un, ou quelque chose. Elle se retourna brusquement, mais il n'y avait personne. Elle secoua la tête, se disant qu'elle se faisait des idées, et reprit sa route. Mais alors qu'elle marchait, elle sentit une main froide et humide se poser sur son épaule. Elle sursauta, se retournant de nouveau, mais il n'y avait toujours personne. Elle commençait à paniquer, se demandant si elle avait été suivie ou si quelqu'un essayait de la faire peur.

C'est alors que les choses prirent une tournure inattendue. Des mains apparurent soudainement, sortant de nulle part, comme si elles surgissaient de l'ombre elle-même. Elles se saisirent d'elle, la tirant en arrière avec une force incroyable. Léa se débattit, criant de toutes ses forces, mais les mains la maintenaient fermement. Elle était prise au piège, complètement impuissante, et elle sentit une peur glaciale l'envahir. Elle ne pouvait pas comprendre ce qui se passait, et elle avait l'impression que les mains allaient la déchirer en morceaux. Elle se mit à implorer pour sa vie, suppliant de toutes ses forces. C'est alors qu'une voix se fit entendre, une voix rauque et profonde, qui semblait venir de nulle part.

« _ Ne t'inquiète pas, petite. Nous ne te ferons pas de mal. Nous avons besoin de toi.

Léa était terrifiée, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de demander :

« _ Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?

Les mains la relâchèrent soudainement, la laissant tomber au sol. Elle se releva, tremblante, et se retourna. Devant elle se dressait une silhouette sombre, indistincte. Elle ne pouvait pas voir son visage, mais elle pouvait sentir sa présence.

_ Nous sommes les mains qui saisissent, petite. Nous sommes venus te chercher, pour t'emmener de l'autre côté. »

Léa pouvait à peine respirer, tant elle était terrifiée. Elle ne savait pas ce qu'ils voulaient dire par « l'autre côté », mais elle avait l'impression que c'était quelque chose de terrible. Elle savait qu'elle devait partir d'ici, tout de suite. Elle commença à courir, sans savoir où elle allait. Elle entendait les pas derrière elle, sentant la présence des mains qui la poursuivaient. Elle aurait donné n'importe quoi pour que quelqu'un l'aide, pour que quelqu'un la sauve de cette terreur indicible. Mais la ville était silencieuse, les rues étaient désertes. Elle était seule. Elle se retourna pour voir si elle avait réussi à semer ses poursuivants, mais elle vit avec horreur que les mains étaient toujours là, toujours en train de la poursuivre. Elle ne pouvait pas continuer à courir indéfiniment, elle avait besoin d'un plan. Elle se rappela alors qu'elle avait son téléphone portable dans sa poche. Elle le sortit rapidement et chercha le numéro de la police. Elle composa le numéro en tremblant, priant pour que quelqu'un réponde.

« _ Bonjour, police ? Dit-elle, la voix tremblante. Je suis poursuivie par des mains qui saisissent. Je suis à l'angle de la rue des Lilas. S'il vous plaît, aidez-moi !

Il y eut un moment de silence, puis une voix masculine répondit : _ Ne bougez pas, nous arrivons tout de suite. »

Léa sentit un immense soulagement l'envahir. Elle avait appelé à l'aide, et quelqu'un était venu. Elle savait qu'elle était toujours en danger, mais elle se sentait un peu plus en sécurité. Elle continua à courir, sentant les mains la poursuivre toujours, mais elle savait qu'elle avait une chance maintenant. Elle se dirigea vers une zone plus éclairée, espérant que cela dissuaderait ses poursuivants. Mais alors qu'elle atteignait la lumière, elle sentit une force invisible la projeter en arrière, la faisant tomber au sol. Elle essaya de se relever, mais elle ne pouvait pas bouger. Elle était immobilisée, prise au piège par une force invisible. Elle vit alors les mains se saisir d'elle, l'enveloppant dans leur étreinte froide. Elle pouvait sentir leur force, leur puissance, et elle savait qu'elle n'avait aucune chance.

C'est alors qu'elle entendit une sirène au loin. La police était arrivée. Elle sentit les mains se relâcher, la laissant tomber au sol. Elle se releva en tremblant, regardant autour d'elle. Les mains avaient disparu, comme si elles n'avaient jamais existé. Les policiers arrivèrent quelques instants plus tard, la trouvant en état de choc. Elle leur raconta tout ce qui s'était passé, mais elle avait l'impression qu'ils ne la croyaient pas. « Mais qui pourrait croire à une histoire pareille ? Elle sera bonne pour l'hôpital psychiatrique. » Elle savait que ce qu'elle avait vécu était réel, mais elle ne pouvait pas expliquer comment cela était possible. Quand elle rentra chez elle, elle se sentit encore plus seule. Elle avait vécu quelque chose d'horrible, quelque chose de surnaturel, et elle ne savait pas à qui en parler. Elle se demandait si elle était devenue folle, si elle avait imaginé tout cela. Mais les marques sur son épaule, où les mains l'avaient saisie, étaient bien réelles. Elle avait besoin de comprendre ce qui s'était passé, et décida de chercher de l'aide.

Elle se souvint d'un ami qui avait étudié l'occultisme, et elle décida de le contacter. Il l'écouta attentivement lorsqu'elle lui raconta son histoire, et il comprit immédiatement que quelque chose de surnaturel était en jeu. Il lui expliqua que les mains qui saisissent étaient un phénomène connu dans les cercles occultes, et qu'elles étaient souvent associées à des forces démoniaques. Il lui suggéra de se protéger en utilisant des talismans et des prières, et lui promit de l'aider à en apprendre plus sur ce qui lui était arrivé. Léa suivit les conseils de son ami, se protégeant autant qu'elle le pouvait. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir surveillée, comme si quelque chose la suivait toujours. Elle avait l'impression que les mains allaient réapparaître à tout moment, pour la saisir de nouveau. Elle décida de mener sa propre enquête, cherchant des indices sur ce qui s'était passé. Elle se rendit dans le restaurant où elle avait dîné cette nuit-là, cherchant des témoins qui auraient pu voir quelque chose. Elle rencontra une serveuse qui lui raconta qu'elle avait vu des ombres étranges autour de Léa cette nuit-là, mais qu'elle n'avait pas osé en parler.

Léa comprit alors que ce qui lui était arrivé était bien réel, et qu'elle devait faire face à cette situation. Elle continua de se protéger, utilisant toutes les méthodes qu'elle avait apprises, mais elle ne put jamais se débarrasser complètement de cette sensation de malaise. Des mois passèrent, et Léa commença à se reconstruire. Elle avait appris à vivre avec cette expérience traumatisante, et elle avait appris à l'accepter aussi. Mais même si elle avait appris à vivre avec cette terreur, elle ne pouvait jamais oublier les mains qui saisissent, et elle savait qu'elle serait toujours hantée par cette expérience. Elle avait vu quelque chose de surnaturel, quelque chose qui n'aurait jamais dû exister, et elle savait qu'elle ne serait plus jamais la même.

À suivre dans le chapitre 5

Attends-moi de l'autre côté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant