Le retour

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« Léa pensait avoir échappé à l'obscurité, mais elle revient la hanter dans ses rêves et dans son quotidien. »

Léa avait pensé qu'elle avait échappé à l'obscurité, mais elle avait tort. Des cauchemars la hantaient chaque nuit, la laissant tremblante et suante sous les draps. Des souvenirs douloureux la suivaient également dans sa vie éveillée, comme des ombres sinistres qui ne la quittaient jamais. Elle avait essayé de se convaincre que tout cela n'était que le fruit de son imagination, mais elle savait que ce n'était pas le cas. Quelque chose d'horrible la guettait, tapi dans l'ombre, attendant son heure pour surgir et la dévorer.

Un soir, alors qu'elle rentrait chez elle après une longue journée de travail, elle entendit un bruit étrange dans son appartement. Elle s'immobilisa, le cœur battant la chamade, et écouta attentivement. Le bruit se répéta, plus fort cette fois-ci, comme si quelque chose ou quelqu'un se déplaçait à l'intérieur de son appartement. Ses enfants sont devenus des adultes. Ça ne peut pas être eux ! Ils ont leur vie de famille, ils viennent la voir de temps à autres. Et ce n'était pas non plus son mari puisqu'il est décédé tout récemment.

Léa s'arma de courage et ouvrit la porte doucement. Elle alluma la lumière et regarda autour d'elle, mais rien ne semblait avoir bougé. Elle soupira de soulagement et se dirigea vers la cuisine pour se préparer quelque chose à manger. C'est là qu'elle le vit : une silhouette sombre, debout dans le coin de la pièce. Léa se figea, incapable de bouger ou de crier. La silhouette se rapprocha d'elle, lentement, comme si elle flottait dans l'air.

« _ Qui es-tu ? Demanda Léa, sa voix tremblante.

La silhouette ne répondit pas, mais tendit une main griffue vers elle. Léa recula, mais elle était coincée, piégée dans un coin.

_ Que veux-tu ? Cria-t-elle, sa voix étouffée par la peur.

La silhouette se rapprocha encore plus, jusqu'à toucher Léa. Elle sentit une brûlure glacée sur sa peau et hurla de douleur. Puis, tout devint noir. Lorsqu'elle reprit conscience, Léa était allongée sur le sol de sa cuisine, entourée de tessons de verre et de vaisselle brisée. Elle se releva péniblement, se massant le crâne douloureux.

« _ Qu'est-ce qui s'est passé ? » Murmura-t-elle, incrédule.

Elle se dirigea vers la salle de bain pour se regarder dans le miroir. Ce qu'elle vit la fit hurler de terreur : des marques rouges, comme des griffures, parcouraient son corps. Elle se souvint alors de la silhouette sombre, de la main griffue, et comprit que quelque chose de surnaturelle l'avait attaquée. Elle ne pouvait plus nier l'existence de cet être maléfique qui la traquait depuis si longtemps. Léa décida alors qu'elle devait faire quelque chose pour se protéger. Elle commença à chercher des réponses, à fouiller dans les livres ésotériques et les sites internet consacrés aux phénomènes paranormaux.

Elle finit par trouver un exorciste, un homme âgé aux yeux perçants, qui accepta de l'aider. Il se rendit chez elle et fit des prières et des rituels, invoquant les forces de la lumière pour bannir l'obscurité qui la tourmentait. Pendant quelques jours, Léa se sentit enfin libérée, comme si le poids qui pesait sur ses épaules avait enfin été levé. Elle sourit à nouveau, riant avec ses amis et profitant de la vie.

Mais ce bonheur ne dura pas longtemps. Un soir, alors qu'elle rentrait chez elle, elle entendit de nouveau le bruit étrange, comme si quelque chose ou quelqu'un se déplaçait à l'intérieur de son appartement. Le même bruit que la dernière fois. Elle ouvrit la porte, mais cette fois-ci, ce n'était pas une silhouette sombre qui l'attendait. C'était un être difforme, mi-humain, mi-bête, avec des yeux rouges brillants dans l'obscurité.

« _ Je suis de retour, dit-il d'une voix rauque.

Léa recula, mais l'être avança vers elle, laissant derrière lui une odeur de putréfaction. Elle ferma les yeux, priant pour que tout cela ne soit qu'un rêve. Mais quand elle les rouvrit, l'être était toujours là, griffes et crocs sortis, prêt à la déchiqueter.

_ Non, pas toi ! Cria-t-elle, cherchant quelque chose à utiliser comme arme.

Elle trouva un couteau de cuisine et l'agita devant l'être, qui recula légèrement. Léa en profita pour fuir vers la porte d'entrée, mais l'être la rattrapa rapidement.

_ Tu ne peux pas m'échapper » dit-il, souriant d'un sourire dément.

Léa se retrouva encerclée, sans aucune échappatoire. Elle ferma les yeux, attendant le coup fatal. Mais il ne vint jamais. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, l'être avait disparu, laissant derrière lui une odeur de soufre. Léa resta là, tremblante et essoufflée, se demandant si elle avait vraiment survécu. Elle se rendit compte que cette fois-ci, elle n'avait aucune réponse, aucune solution. Elle était seule, face à l'obscurité qui la hantait.

Les jours qui suivirent furent terribles pour Léa. Elle ne dormait plus, hantée par la peur que l'être difforme revienne. Elle était devenue une ombre d'elle-même, incapable de se concentrer sur son travail ou de profiter de sa vie. Elle finit par se résoudre à chercher de l'aide auprès de personnes ayant vécu des expériences similaires. Elle trouva une communauté en ligne, composée de personnes qui avaient été confrontées à des phénomènes paranormaux. Ils lui offrirent leur soutien et leurs conseils, lui donnant des astuces pour se protéger et des mantras pour se rassurer.

Léa commença à se sentir mieux, à reprendre confiance en elle. Elle se mit à rédiger un journal, où elle notait tous ses cauchemars et toutes les manifestations de l'être difforme. Elle se rendit compte que cela la soulageait, que cela lui permettait de faire face à ses peurs. Mais un jour, lorsqu'elle relut son journal, elle se rendit compte que quelque chose avait changé. Les griffures et les marques rouges qu'elle avait notées étaient plus profondes, plus nombreuses. Elle eut l'impression que l'être difforme avait augmenté sa présence, qu'il était plus proche d'elle que jamais. Elle comprit alors qu'elle devait se battre, qu'elle ne pouvait pas rester passive face à cette menace. Elle commença à chercher des moyens de chasser l'être difforme, de le bannir à jamais.

Elle se rappela alors une vieille légende, selon laquelle le seul moyen de bannir un être maléfique était de le confronter à sa propre image. Elle décida donc de dessiner l'être difforme, de le représenter sous toutes les formes possibles, jusqu'à ce qu'elle puisse le visualiser avec précision dans son esprit. Elle passa des heures à dessiner, à peindre, à sculpter, jusqu'à ce qu'elle soit capable de visualiser l'être difforme aussi clairement que si elle l'avait devant les yeux. Puis, elle se mit à réciter des mantras, à invoquer les forces de la lumière pour bannir l'obscurité. Elle sentit alors une puissance monter en elle, une force qu'elle n'avait jamais ressentie auparavant. Elle se dressa face à l'être difforme, le regardant droit dans les yeux.

« Je te bannis, créature des ténèbres », dit-elle d'une voix forte et claire.

L'être difforme recula, comme s'il était atteint par une force invisible. Il se mit à hurler, à se tordre de douleur, avant de disparaître dans un nuage de fumée noire. Léa resta là, les yeux fermés, respirant profondément. Elle avait réussi à vaincre ses peurs, à bannir l'obscurité qui la hantait.

Elle sourit après avoir vaincu ses peurs et banni l'obscurité qui la hantait, Léa ouvrit les yeux et prit une grande inspiration. Elle se sentit libérée d'un poids qui avait pesé sur ses épaules pendant des années. Elle réalisa alors qu'elle avait enfin trouvé la paix intérieure qu'elle cherchait depuis si longtemps. Léa se retourna pour partir, mais quelque chose attira son attention. Elle remarqua un objet brillant sur le sol, juste à côté de l'endroit où la créature difforme avait disparu. En s'approchant, elle découvrit une petite pierre précieuse, d'un bleu profond et éclatant.

Elle la prit dans sa main et sentit une énergie étrange émaner de la pierre. Elle comprit alors que cette pierre était la clé qui lui permettrait d'ouvrir une porte vers un nouveau monde. Un monde où elle pourrait enfin être elle-même, sans peur ni obscurité. Léa sourit à nouveau, cette fois avec une joie intense. Elle prit la pierre et la mit dans sa poche, sachant qu'elle ne l'oublierait jamais. Elle tourna les talons et commença à marcher vers l'horizon, prête à affronter tous les défis qui se dresseraient sur son chemin, avec courage et détermination.

À suivre dans le chapitre 12

Attends-moi de l'autre côté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant