Apparences Trompeuses

Chapitre 7: Familiers

Lorsque Nikolaï entra dans la chambre de son Prince, il sourit d'attendrissement. Harry était toujours bien assis dans ses oreillers au milieu de son lit. Il dormait la tête posée sur l'épaule de Draco assis à ses côtés. Il entourait les épaules de Harry d'un bras, le tenant contre lui et il s'était endormi aussi. Tout était calme dans la pièce. Il referma sans un bruit et s'avança pour aller s'asseoir dans le fauteuil près du lit. Il venait de parler avec Katia de la manière dont s'était passé son réveil et de ce dont-ils avaient déjà discuté. Harry semblait prendre son état avec un certain calme malgré une tristesse flagrante sans surprise. Il espérait vraiment pouvoir l'aider à mieux vivre tout cela et à tout de même faire tout ce qu'il voudrait, réaliser ses rêves. Narcissa ne tarda pas à les rejoindre, attendrie en trouvant son fils ainsi avec leur Prince. Ils restèrent auprès d'eux dans le calme, le blond se réveillant rapidement de sa courte sieste. Il ne bougea pourtant pas, heureux de voir Harry dormir tranquillement contre lui. Ce ne fut qu'à l'heure du dîner qu'il se dégagea doucement, partant manger avec sa mère, le mage restant là.

Quelques minutes après le départ de Draco, Harry commença à se réveiller, remuant la main que le blond avait tenu comme s'il réalisait qu'il n'était plus là. Il releva la paupière, regardant autour de lui en se tendant brutalement comme à chaque fois qu'il reprenait ses esprits. Il lui laissa le temps de regarder la pièce et de resituer son environnement. Il se rassura assez rapidement en reconnaissant sa chambre au manoir. Il le repéra, se concentrant sur lui sans pour autant croiser son regard.

- Comment vous sentez-vous Harry ? demanda-t-il avec douceur.

- Ça va, répondit-il en se redressant.

Il avait visiblement du mal, ses mouvements lourds et ses bras tremblants. Il y parvint pourtant, se réinstallant un peu mieux et Nikolaï se leva pour venir s'asseoir près de lui. Immanquablement, Harry se crispa un peu plus sans contrôle, rentrant la tête dans les épaules et se mettant à se triturer les doigts d'angoisse. Une fois encore, il ne dit rien mais ne recula pas sans pour autant venir trop près.

- Avez-vous mal quelque part ? questionna-t-il alors. Des malaises ?

- Non, bredouilla-t-il.

- Tant mieux, sourit-il. Vous devez encore avoir un peu de mal à bouger mais on va arranger ça.

- Hum, acquiesça-t-il. Merci, dit-il alors que les larmes lui montaient soudain à l'œil. Merci.

- Pourquoi ?

- Pour... pour les sorts. Merci. Tellement. Merci, dit-il alors qu'un sanglot lui échappait.

Comprenant qu'il parlait de la libération, il sourit, touché, venant poser sa main sur les siennes pour les serrer doucement. Harry sursauta et regarda cela l'air ahuris, fixant leurs mains.

- Voulez-vous bien me regarder ? demanda-t-il tranquillement.

Il fallut un moment et il vit l'angoisse de l'adolescent grimper mais il releva finalement le regard vers le sien pour le regarder dans les yeux. Nikolaï lui offrit un grand sourire tendre et calme, lui laissant un moment pour qu'il puisse l'observer et se faire à ce contact anxiogène pour lui.

- Vous n'avez pas à me remercier, assura-t-il. Je suis très heureux de pouvoir vous aider et je suis désolé de ne pas avoir pu vous aider avant, bien avant. Jamais vous n'auriez dû vivre une telle horreur.

- Ce n'est pas de votre faute et... vous m'avez libéré.

- Sachez que nous ne laisserons plus rien vous emprisonner, assura-t-il. Si vous êtes d'accord, je vais rester avec vous et veiller sur vous, dit-il en le surprenant.