Lorsque je franchis la porte de son appartement, je me sentis immédiatement à ma place. Comme si c'était ici mon véritable chez-moi.
L'appartement d'Input n'était pas très grand, mais il était très lumineux. C'était un studio avec un plafond très haut soutenu par des poutres et des murs anciens. Il était remplis de vieux meubles et de plantes dans chaque coin. La seule autre pièce était la salle de bain dont les murs étaient décorés de larges tissus orientaux et de posters vintages, le sol couvert d'un vieux parquet sombre.
C'était comme si je remontais dans le temps. Et je ne pouvais que tomber plus amoureux de cet endroit quand je vis la grande bibliothèque recouvrant un mur entier de ce petit appartement.
Inupi me laissait admirer sa bibliothèque avec un sourire, me regardant tendrement en s'asseyant sur un gros fauteuil marron.
Cependant, ma contemplation fut tout de suite interrompue lorsque je posa mes yeux sur lui à nouveau. Mon sourire émerveillé laissa place à un regard plein d'envie envers cet ange blanc assis dans ce large fauteuil marron.
Envie de tout. De son corps, de son âme, de son esprit, de sa bouche... de lui, tout entier.
Alors je m'approcha de lui, doucement, comme pour ne pas effrayer l'être fragile qu'il était. Il s'étira tout en me regardant m'approcher, m'accroupir devant lui, puis frissonna lorsque je posa mes mains sur ses jambes. Je les écarta doucement pour glisser mon corps entre elles, et il rougit légèrement, me laissant faire.
« Tu penses que c'est trop rapide? » Je lui chuchota.
Il s'avança légèrement, nos visages maintenant à seulement quelques centimètres l'un de l'autre. Ses yeux saphirs s'ancrèrent dans les miens me rendant faible au point où un fort soupir quitta mes lèvres.
« Je ne veux pas attendre. Peut-être que pour les autres ça semblera rapide, mais je me fiche de ce qu'ils pensent, comme je me fiche du regard qu'ils me portent. »
Ses yeux s'illuminèrent et il posa ses mains sur mes joues tandis que les miennes se levèrent vers sa poitrine agrippant son sweat.
« ... Je te veux maintenant. »
Je n'eus pas besoin de plus pour fondre sur ses lèvres.
Et la sensation que je ressentis à ce moment précis fut indescriptible.
Un gémissement s'échappa de nos lèvres à l'unisson, et Inui se jeta dans mes bras, se retrouvant à genoux sur le sol, passant ses bras derrière ma nuque pour m'enlacer. À mon tour, je passa mes bras derrière son dos et le serra contre ma poitrine, désireux d'être toujours plus proche de lui.
C'était magique... juste surréaliste.
D'un accord silencieux, nos deux bouches commencèrent à se mouvoir tendrement, puis langoureusement, et enfin violemment, j'en voulais toujours plus. Je me sentis enfin complet, enfin libre, ce sentiment de vide ayant enfin quitté mon corps depuis que j'avais croisé ces yeux océans.
Mais avec sa bouche contre la mienne, avec son corps contre le mien, j'avais l'impression de respirer pour la première fois.
Je me sentais enfin complet.
« Koko... »
Seishu se sépara de mes lèvres, reprenant sa respiration, mais revint très vite. Je l'accueillis avec plaisir, déjà accro à la sensation enivrante de sa bouche contre la mienne. Puis, impatient, il laissa sa langue glisser contre ma lèvre inférieure, et je ne pus m'empêcher de sourire contre ses lèvres.
J'ouvris évidemment ma bouche et mon étreinte se resserra dans son dos lorsque nos muscles commencèrent à danser une valse langoureuse.
C'était comme si on avait fait ça toute notre vie. Comme si nous savions déjà ce que l'autre pensait, ce que l'autre voulait, nous laissant libre de ne pas utiliser de mots pour communiquer...
Ses mains passèrent dans mes cheveux, s'accrochant désespérément à moi tandis que je serrais son corps encore et encore contre le mien. Un léger gémissement passa la barrière de ses incroyables lèvres, et je ne pus m'empêcher de les mordiller.
Je me sépara de sa bouche brillante, reprenant mon souffle, avant de replonger sur ses lèvres. De nombreuses minutes s'écoulèrent durant lesquelles nous nous séparions et revenions à la charge dans la seconde, et les mains d'Inui continuaient à explorer mon corps avec ardeur.
Puis il y eut un moment où mes mains osèrent passer la barrière de cet énorme sweat qui m'empêchait d'atteindre son corps, et mon ange se figea.
Je le regarda, il était maintenant assis sur mes genoux, ses mains contre mes joues, nos respirations saccadées.
Nous sommes restés ainsi quelques secondes, observant l'autre avec désir, intérêt, envie...
... amour? Déjà?
Et un tendre sourire fendit ses lèvres roses, avant de les poser lentement contre les miennes, puis se reculant légèrement pour coller son front contre le mien.
« Tu peux l'enlever... et je t'autorise à aimer ce qui est caché dessous. »
Et c'est ce que je fis.
Cette nuit, je l'ai aimé plus que je ne l'ai jamais aimé, et plus que je ne l'aimerai jamais.
Je vis son corps pâle allongé au milieu des draps rouges, ses yeux bleus teintés de désir et de plaisir lorsque mes mains passaient sur toute la surface de son corps nu lorsque nous nous sommes unis pour la première fois.
J'ai chéri ce moment avec tout l'amour dont je pouvais faire preuve, tout l'amour qui me submergeait depuis que mes yeux noirs avait croisé ses yeux bleus hypnotisants, et j'étais certain que je ne pourrai jamais, et que je ne voudrai jamais m'éloigner de tout ceci.
Sa voix grave raisonnant dans mes oreilles lorsqu'il prononçait avidement mon nom m'avait rendu fou au point que je ressentis le besoin de marquer sa peau, de montrer au monde entier qu'il était mien, lui murmurant des « je t'aime », « tu es à moi », « oh mon amour », embrassant chaque parcelle de sa peau. Il me répondit en m'embrassant follement avant de m'offrir un énorme sourire, ses larmes de joie coulant sur ses joues roses.
Enfin je me sentais complet. Enfin, l'ennui me quittait. Enfin je me sentais vivant.
Je l'ai aimé passionnément pendant cette nuit, puis pendant toutes les autres qui suivirent. Ni lui ni moi ne ressentions le besoin de quitter cette sensation de pure euphorie qui nous avait unie depuis le premier jour où nos yeux se sont croisés.
Alors oui, Inui Seishu portait toujours ces sweats oversized.
Mais maintenant, il portait les miens.
FIN.
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Un ange et un sweat-shirt
FanfictionInui portait toujours de larges sweat-shirts. Et Koko était fou amoureux de lui.