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Mon père intervenait parfois, quand il n'était ni occupé à travailler ni à jouer à son jeu de guerre sur l'ordinateur familial. C'était alors des claques, des fessées et des douches froides pour mon frère. Du plus loin que je me souvienne, mais cela a certainement commencé avant ma naissance, mon père dénigrait mon frère. Au terrain de foot, il lui criait dessus devant tous les autres pour lui dire à quel point il était nul et lent. Idéal pour bien grandir, non ?
Ma maman faisait ce qu'elle pouvait. A l'époque, elle cumulait le travail, le collège pour adultes et nous. Nous étions peu encadrés, mon frère et moi, ne recevant presque jamais de punitions, restant seuls parfois durant des heures, cuisinant des plats industriels à midi.
J'ai mené cette existence jusqu'à l'âge de 10 ans et demi. Les coups ne laissaient de trace que sur trois quarts de mon corps, la tête était épargnée. Je pouvais alors mentir, dire que j'avais fait une chute ou je me cachait derrière mes vêtements trop larges de garçon.

Ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant