MILUNA

PROLOGUE

Flashback, Luna : il y a 4 ans, 27 mars

Comment ai-je fait pour en arriver là ?

Je me retrouve à la soirée d'Eva, une fille que j'ai vu seulement une fois dans ma vie. C'est Loris, mon petit ami, qui m'a ramenée ici. Évidemment, il m'a laissé seule seulement cinq minutes après que nous soyons arrivés, pour aller rejoindre ses amis.

Avant qu'on ne se mette ensemble, on n'arrêtait pas de se tourner autour et de passer tout notre temps ensemble. Dès que nous nous quittions, on fonçait sur notre téléphone pour nous écrire. J'ai perdu un nombre incalculable d'heures de sommeil pour cet homme.

Au début, je refusais catégoriquement de m'engager dans une relation sérieuse avec lui. Il était du genre à aller en soirée chaque week-end, à boire beaucoup d'alcool et à fumer, tandis que moi, je suis plus du style à me coucher à 21h un vendredi soir après avoir regardé un dessin animé avec mes sœurs. Nos deux mondes ne coordonnaient pas, et bien sûr, on nous le rappelait à chaque instant.

Mais un soir, après une soirée merveilleuse en sa compagnie, j'ai enfin cédé et j'ai accepté de sortir avec lui.

Le premier mois, tout était parfait. Il me rendait heureuse. Il m'a fait rencontrer ses amis, mais a toujours refusé de me faire voir sa famille, il disait toujours que c'était trop « tôt ».
C'est après ce premier mois que tout a changé. Il n'était plus le même. Mais je l'aimais tellement, que j'ai tout accepté. Il pouvait être qui il avait envie d'être, du moment que ça ne déteignait pas sur moi. Il a commencé à m'emmener à quelques soirées, à me faire boire quelques gorgées d'alcool, et plus le temps avançait, plus chaque chose que je faisais ne lui suffisais plus. Alors pour qu'il continue de m'aimer, j'ai changé.

J'ai commencé à me prendre cuite sur cuite, à fumer, à aller à chacune de ses soirées.

Et c'est comme cela que j'en suis arrivée là, à me retrouver à la soirée d'Eva.

J'avance sur le palier pour me diriger vers le salon, où il reste encore une place sur le canapé. Je m'assois, quand je vois Lois arriver, en compagnie de son meilleur ami.

- Où étais-tu parti ?

- Tout ce que je fais ne te regarde pas.

Ok.

Lois me tend un verre, que je prends avec plaisir. Même si il est dur avec moi, je ne dis rien, parce que je l'aime. Je l'aime énormément. Je ne pourrai plus me séparer de lui. Son fonctionnement est toujours le même : en privé, c'est un homme incroyable avec moi, alors qu'en public, dès qu'il est avec ses copains, il se transforme et n'est plus du tout le même. C'est dur parfois, mais je fais avec.

Je le vois me fixer, pour voir si je bois l'alcool qu'il m'a donné. Alors je bois, même si j'en n'ai pas envie, pour lui faire plaisir. Cet alcool a un goût étrange, mais il me dit que c'est normal, qu'il a fait un mélange, puis il repart.

Après une dizaine de minutes, je me lève pour aller à la cuisine. En chemin, je remarque qu'il n'y a pas grand monde, mais surtout, aucune fille : toutes dans la salle de bain à se remaquiller, je suppose. Je cherche Lois des yeux, pour me rassurer, mais je ne le vois pas. Alors je continue ma route pour aller me chercher un verre d'eau.

Arrivée au robinet, ma tête commence à tourner légèrement, je dois surement faire un malaise, il fait très chaud ici, tellement chaud que je retire mon pull pour rester en débardeur. Une nausée me prend, je me sens mal, ma vue se brouille. Je cherche les toilettes, sans parvenir à les trouver. Ma dernière vision est un homme inconnu qui me porte pour m'emmener quelque part.

Je me réveille dans une chambre que je ne connais pas. En face de moi, Lois et un type dont je suppose être son pote me font face. J'essaye de bouger, de leur parler, mais je n'y arrive pas. Ils me regardent. J'aperçois une lueur étrange dans le regard du type, mais avant que je puisse la déchiffrer, il se tourne. Lois s'approche de moi, me sourit, j'essaye de lui sourire en retour, je n'y arrive pas. Mon corps ne fonctionne plus. Il s'approche de moi, je pense d'abord qu'il va m'aider, mais non. Il change sa trajectoire au dernier moment, tourne vers la droite, pour allumer une caméra déjà installée. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe. Ou du moins, je me voile totalement la face.

Son meilleur ami lui murmure quelque chose que je n'arrive pas à entendre, puis il me regarde, toujours avec la même lueur. Mais il ne fait rien, il est là, devant moi, il me voit en panique totale et il ne fait rien.
Lois s'approche alors de moi, puis commence à me caresser la joue. Je ressens tout, je vois tout, j'entends tout, mais je ne peux rien faire, ni dire. Je ne veux pas qu'il me touche.

Il s'assoit près de moi. Sa main descend le long de mon corps, jusqu'à toucher mes cuisses.

- Tu es si belle. Luna, ma puce, que vas-tu faire de moi ?

Il n'y a absolument rien de doux dans ses paroles. Il me regarde avec un regard noir. Je ne le reconnais pas.

- Rien que de te toucher comme ça me donne envie de te baiser.

Je ne l'ai jamais fait. Je ne veux pas que ma première fois se passe comme ça. Lois m'a toujours dit qu'il attendrait que je sois prête.

- Laisse-moi faire, ça ne fera pas mal...

Panique. Pleures.

Il commence à enlever mon haut, mon soutien-gorge. Je n'arrive pas à me débattre. Seules les larmes sur mes joues montrent à quel point je suis en désaccord avec ce qu'il fait. J'aimerai hurler, j'aimerai m'enfuir en courant. Mais je n'y arrive pas.

Il se baisse, enlève mon pantalon, qu'il fait glisser sur mes chevilles. Il retire lui aussi son pantalon, et son caleçon. Il bande.

Je panique. Ça y est, il va me violer.

Il revient vers moi, me caresse.

Puis il me pénètre.

J'ai mal, extrêmement mal. Je pleure, encore et encore, alors que ses va-et-vient sont de plus en plus rapides. Je veux crier. J'ai besoins de crier.

- Je savais que ça allait être génial de te faire l'amour.

Non Lois. Tu ne me fais pas l'amour. Tu es entrain de me violer.

Je ne pensais pas que ça allait m'arriver un jour.

Soudain, il se met à trembler et il jouit.

Il se rhabille, éteint la caméra, la prend, puis s'en va, me laissant seule avec ce qui me hantera toute ma vie.

Mes yeux se referment.

Et lorsque je les rouvres, je suis seule, dans une chambre d'hôtel, avec un mot laissé sur la table de chevet :

« Je t'ai retrouvée dans cette chambre, seule, avec du sang entre les cuisses. Je me suis permis de te porter, et de t'emmener dans une des chambres du meilleur hôtel de la ville, pour que tu y trouves la plus haute des sécurités. Je suis au courant de ce qu'il t'a fait, désolé de ne pas être intervenu plus tôt. J'espère de tout mon cœur que tu t'en sortiras. A bientôt, peut-être,

E. »

Bonjour à tous et à toutes !! Je me lance enfin sur Wattpad après une longue réflexions à se sujet! J'espère que cette histoire vous plaira ! A bientôt pour la suite !