Et si... (entre Morgane et Karadec)

Un mot, une respiration, et tout peut basculer 

Série d'OS de tous ces moments volés entre Morgane et Super poulet lors de cette saison 3. Le numéro 1 se déroule lors de l'épisode 3. La suite peut vous apporter des spoilers. Donc mefi :)

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Elle ne s'attendait pas à la voir débarquer. Elle ne s'attendait pas à devoir en parler. Elle ne s'attendait pas non plus à devoir nier ce qui s'était passé. Mais un soir, en plein milieu d'une enquête, Miss IGPN avait bien débarqué chez Morgane. Elle savait, c'est certain, que la relation de son compagnon et de sa coéquipière n'était pas « normale ». Elle savait aussi qu'il était renfermé depuis qu'elle était partie, et tout à coup beaucoup plus solaire quand elle était revenue. Être le second choix ne plaisait à personne...

Morgane était davantage perturbée par son échange avec Roxane que par la fusillade. Elle avait failli y passer. Toutes les deux. Et en apprenant cela, Karadec s'était précipité pour prendre Roxane dans ses bras. Il l'avait à peine regardée. Ça aussi, c'était blessant. Mais pas autant que son « ça voulait rien dire »...

Ça l'avait perturbé parce que ça faisait quelques jours qu'elle n'avait plus pensé au baiser. Tout du moins, elle ne l'avait pas visualisé. Et voilà que l'autre revenait mettre ça sur le tapis...

Bon. Il fallait passer à autre chose. Certes Celine avait décidé de la mettre sous protection rapprochée... hors de question que cette protection s'appelle Karadec. Alors quand ils sortirent tous les deux de la DPJ, elle vira à gauche pour aller prendre son bus. Mais évidemment... il ne la laisse pas faire.

« Morgane, vous faites quoi là ? »

« Bah je vais prendre mon bus. »

« Mais vous n'avez pas entendu ce que vous a dit Celine ? Vous ne pouvez pas rentrer seule. »

« Je suis pas seule, je prends le bus je vous dis. »

« Morgane, on a tenté de vous assassiner. Et on n'a pas... on a pas neutralisé l'ensemble de la bande donc... euh... non. »

« C'est bon, je gère OK ? Je gère ! »

S'il te plaît laisse-moi partir, pensa-t-elle très fort. 

« Ouais. Ok.. Vous gérez ouais. Comme hier soir. »

Elle se figea. Puis se retourna. Il osait vraiment revenir là-dessus ?

« De quoi vous parlez ? »

Il se rapproche, non merde, reste loin. Pitié

« Pourquoi vous avez appelé Roxanne ? Et ne me prenez pas pour un con, je sais très bien que vous avez pas tenté de me joindre avant. »

« C'est ça en fait votre problème ? Que je foute la merde dans votre couple ? C'est pas moi qui ai appelé Roxanne. C'est elle qui est venue chez moi. Mais vous inquiétez pas. J'ai tout pris sur moi, elle croit toujours que vous êtes un mec sensass. »

Elle avait dit tout ça sur un ton qui trahissait sa souffrance. Elle ne s'était tout de même pas tenue à l'écart tout ce temps pour rien.

Mais putain... pourquoi tu es venu me chercher ? Pourquoi tu m'as fait revenir ?

« Je... » Il était tétanisé. Il ne supportait pas de la voir dans cet état. Mais sa... droiture, sa droiture rendait son cerveau étriqué. « Je vous ai blessé parce que je suis resté avec Roxanne c'est ça ? »

Il ne comprenait décidément rien.

« Non ! C'est pas Roxanne le problème. »

« C'est quoi ? »

« C'est vous ! » Elle lui avait demandé qui pourrait l'aimer. Et il l'avait embrassée. Elle s'était sentie aimée pendant une dizaine de secondes, puis il avait effacé le moment en un claquement de doigts.