TROIS ANS PLUS TARD T2

impressionnant

   Il commence à être tard, et pourtant, il y a encore du monde sur la plage. Je glisse mes pieds dans le sable froid, c'est si agréable d'être en vacances, loin de chez moi. Demain, Emma arrivera et tout sera bien plus marrant. Je songe déjà à nos discussions croustillantes lorsqu'une voix me sort de mes pensées :

- Eh, Louise !

Slateur court vers moi, avec un large sourire. Je l'avais presque oublié celui-là ! J'inhale la fumé en tirant une dernière fois sur mon joint :

- Slateur, ça fait longtemps !

- Tu m'as pas donné ton numéro la dernière fois alors...

- Alors tu m'as cherché du regard sur la plage toute la journée ? ( Je m'esclaffe mais il garde son sérieux)

- Je n'ai pas honte de l'avouer, une belle femme comme toi, on ne la laisse pas passer comme ça

Je rougis malgré moi en entendant le mot « femme » tout le monde m'appelle jeune fille, mademoiselle, jamais « femme » ou « madame ». Nous marchons lentement au bord de l'eau lorsqu'il ouvre une discussion :

- Tu pars quand ?

- Pas encore

- D'accord...

On sent tout de suite qu'il est très à l'aise en drague mais pas du tout en conversation banale. Le bruit des vagues berce mon esprit et e courant d'air me fait frissonner. Je ne suis plus si loin de l'entrée secrète.

- Tu as froid ?

- Un peu, je vais rentrer de toute façon

Il passe son bras droit autour de mes épaules, je sens ses muscles à travers mon tee-shirt. Il essaye de m'impressionné ? Je souris, remuant la tête de gauche à droite :

- Qu'est-ce qui te fais sourire ?

- Toi idiot

- Ah oui ?

- Tu essayes de m'impressionné (Il rit)

- Je suis démasqué ! Mais ce qui compte c'est... est-ce que ça marche ?

Je stop le pas, lui faisant face. Je penche ma tête sur le côté en plissant les yeux, je sais qu'avec cette tête, je suis craquante :

- Tu peux mieux faire

- Dis-moi comment

- Tu me prends pour une fille facile ? Trouve quelque chose de vraiment impressionnant, avant que quelqu'un d'autre le fasse

Je reprends ma place à sa droite, et nous continuons la marche jusqu'au bas de mon escalier. Slateur se gratte la nuque :

- Bonne nuit Slateur, on se revoit ce week-end – Dis-je en tournant le dos pour commencer à grimper telle une princesse les interminables escaliers de son château.

- Je t'attendrais Lou

Je me retourne pour lui offrir mon sourire le plus doux. Slateur est gentil, mais un peu bête. Il veut seulement m'ajouter à sa liste de baise spéciale vacancière.

J'ouvre la porte et entends les rires de mes deux colocataires. Pour une fois qu'ils sont là !

- Salut ma chérie

- Salut « meuf »

- Ben, arrête de parler comme dans les années quatre-vingt-dix

- Comment c'est passé ta journée ? (Je lance un regard à ma mère)