Chapitre11

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J'utilise cet exemple du thé, "quand on est là, on participe à la création mais on est rejetée" car j'ai récemment participé au 24 H de réalisation dans une ville de ma région ( pas très important à savoir). On était six, deux des cinqs filles font du théâtre donc on les a "garder" pour les actrices. Le seul mec est celui qui s'occupe de la caméra. Donc Andrea et moi, nous nous sommes occupées de quelques scènes pour la technique. Sinon, on a aussi utilisé Sana pour jouer un autre rôle (même si elle aime pas vraiment jouer et, d'ailleurs elle ne fait jamais de technique donc... Voilà).

Notre équipe était faite. Avec chacun ses rôles...


Je vous explique le principe des 24H de Réalisation ?


Les septs équipes (formées de six personnes au max), arrivent à 10H.

A 11 H, on nous donne un thème et le lendemain, à la même heure, on doit rendre un court-métrage qui ne dépasse pas les 10 minutes.

( Allez voir le lien youtube ).


Bref, et donc, on m'a attribué un rôle peu important...

Et niveau technique... Le mec a apporté sa caméra avec une très bonne qualité de camera mais malheureusement avec une batterie qu'est très faible.

Sur ce problème technique, personne du groupe lui en a reproché.


Alors que moi, j'avais apporté aussi une camera avec une qualité differente mais avec une batterie qui dure beaucoup plus longtemps que la cienne.

Et là, tous me l'on reproché.


A chaque fois, ils le disaient : "-oui mais il faut absolument qu'on retouche la lumière !

- Mais nan, ça il faut le faire au montage, jamais sur l'image même !

- Ha...ok

- Ben oui, déjà que la qualité de Rose est mauvaise..."


Il y a aussi d'autres exemples mais je m'en rappelle plus.

Mais c'est assez vexant.


Et puis est venue la nuit, pour le montage, Andrea avait emporté son mac.

Elle et moi, étions les seules à savoir monter.

Elle, Sana, une autre fille et Moi avons commençé à monter.

Sana apprit très vite. Andrea est allée se coucher laissant son ordi à Sana, l'autre fille et moi.

Les deux étaient scotchées à l'ordi. Je n'existait plus. Je leur est donnée deux ou trois astuces. Elles ne m'ont pas vraiment remercier. Vexant

Et puis elles ont commençé a s'occuper du son, et, bien sure avec des écouteurs, donc deux personnes, pas trois.

Je regardais, je faisait rien d'autre, elles me laissaient pas le choix.

Et puis à un moment donné, je leur ai demandé si je pouvais écouter.

Sana me répondit : "Nan, je fais ça, après.

- Oui mais je préfèrerai écouter un peu...

-Oui mais après que je fini ça.

- Nan, vaut mieux que j'écoutes maintenant, avant les modifications et voir ce qui ne va pas, et pouvoir réécouter après".


Certes il peut avoir débat sur ça mais, professionnellement, c'est mieux de voir avant-après, et pas seulment écouter quand tout est parfait, j'aurai pu rien faire.

Ce qui s'est passé bien sure.

Mais pendant cette longue nuit de montage et surtout les treizes thés que j'ai bu, il n'y avait que Sana qui, de temps en temps, me parlait c'est-à-dire " nan mais plus tard" ou "Je sais!!! Je sais ce qu'il faut faire", et sinon, l'autre fille ne bougeait pas, ne tournait pas la tête, ne m'écoutait pas, ne me parlait pas.


On dit souvent que je suis trop gentille. Je le suis, c'est vraie. Après cette nuit, je comprenais presque Sana. C'était sa première fois qu'elle montait et elle en jouissait, lorsqu'elle savait ce qu'elle allait faire, elle disait sans cesse :"Oh !! Je sais ce qu'il faut faire".

Trop gentille... C'est vraie, je le regardais comme une mère avec son enfant.


Ils ne me parlaient plus vraiment, ils m'adressaient la parole mais c'était pas d'importance. Comme si on avait plus aucun liens en commun.


Pour le retour, en train, on était cinqs ( Andrea est restée sur place), il y avait que des places de quatre, comme par hasard, les quatres compères se sont accourus vers les places, sans bien sure se soucier de celle qui les précèdent.


Je me suis dit, naïvement : "Oh, c'est pas si grave, je vais m'assoir de travers pour discuter".

En réalité, si je m'étais assise dix rangs plus loin, ils s'en fouteraient.

Ils m'on oublier.

Ils discutaient, ils rigolaient...Ce sont-ils retournés, rien qu'une fois ?


Parfois, je rigolais, je réagissais à ce qu'ils dissaient puisque j'écoutais.

Ecouter sans vivre.


Je fini ce long chapitre sur des phrases d'une des filles, qui bien sure, a dit cette phrase sans se soucier de qui je suis.


" Vous avez remarqué qu'on commence tous à parler pareils, on est le meilleur groupe, on ne forme qu'un ! Nous quatres, on forme qu'un!!"






j'ai aimée et donc je deviens bisexuelle.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant