Chapitre 7

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Valentina Ferraro

Il ne me quitte pas des yeux, attendant que j'obéisse sagement mais ce n'est pas contre mon entêtement. S'il croit qu'il va réussir à faire de moi une gentille petite fille, c'est que ce jour, la mafia est morte. Or, ça ne sera jamais le cas.

Je reste quelques secondes, bras croisés sans bouger. Mes yeux restent fixés sur lui, cherchant certainement quelque chose dans ses tiroirs avant de se sentir observé vu qu'il lève la tête vers moi.

- Question mademoiselle Ferraro, comprenez vous ma langue lorsque je parle ?

Je ne peux que sourire sachant que je l'irrite, ce qui était clairement le but. Je décide de stopper mon petit jeu, souriante, vainqueur allant vers le poteau qu'il m'a montré auparavant.

Apparemment, cela ne lui plait pas car il se lève, cherchant quelque chose dans son armoire avant de revenir. Il place mes bras perpendiculaires à mon corps avant de me placer dans chacune des mains un bâtonnet.

- Tu apprendras qu'il ne faut pas jouer avec monsieur Pagano. Maintenant, pas bouger, tu as trois heures à tenir comme ça. Ça risque d'être long, voire très long.

- Vous parlez souvent de vous à la troisième personne ? Vous savez, c'est signe d'une maladie, faite attention à ça.

Il sourit, repartant à sa place. Une fois assis sur son siège, il place son index sur ses lèvres en me disant de me taire, toujours avec son petit sourire narquois avec lequel j'ai qu'une envie. C'est de lui faire passer cette envie de sourire et surtout de se sentir vainqueur de cette bataille.

Comme je dis toujours, il peut gagner la bataille, mais la guerre, elle sera pour moi. J'ai toujours gagné à leurs jeux malsains, que ça soit de mes parents, de mes soi-disant amis ou encore des garçons dont ils n'ont qu'une seule volonté. Nous mettre dans leur lit.

Le fait de faire plusieurs expériences nous fait assez bien connaitre dans le monde de la criminalité et des méchants. Et plusieurs sont venu me voir, j'ai même fait partie d'un groupe durant quelques mois. Je me suis liée avec certaines des hauts placés sauf que j'ai su très vite, à leurs comportements que ce qui l'ai intéressé, ce n'était pas mes compétences, ni ma créativité mais ce que j'ai sur le visage et entre les jambes.

Malheureusement pour un de ceux-là, il est allé trop loin malgré mes avertissements et mes menaces, qu'il a sans doute, trop pris à la légère.

Il est mort dans un incendie, attaché a son lit par ses propres menottes. Je l'ai observé, en silence, en souriant, me supplier de le détacher et de le sauver. Il en a même pleurer. Mais je n'ai rien fait. Je l'ai écouté jusqu'à que sa voix s'éteigne avant de sortir de la maison, lançant un ballon d'huile, qui a fait s'enflammer la maison de ce criminel. Une chose est sûre, c'est qu'il ne continuera pas à faire à la gente féminine, ce qu'il avait prévu de me faire. Avec ou sans ma volonté.

Personne n'a su le responsable, pour la police et les autorités hospitalières, un feu est survenu chez lui par une simple friteuse à huile pendant que monsieur s'amuser dans sa chambre. Pas très malin de sa part. C'est vite classé sans suite, surtout pour quelqu'un comme lui.

Un sourire se forme sur mes lèvres en me ressassant mes souvenirs de quelques années lorsque je sens un regard sur moi. Je lève doucement mes yeux vers lui, qui me fixe sans bouger de sa chaise.

A mon tour, je l'observe vêtu d'une chemise bleue, ayant enlevé sa veste de costard noir. Aujourd'hui, il n'a pas de cravate et ses premiers boutons sont ouverts, laissant apercevoir sa peau bronzée.

L'internat (En pleine réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant