Amoureuse d'un vampire? Saison 1 et 2.

Chapitre 60

Cynthia nous rejoint, la nouvelle a fait le tour, elle est suspendue une semaine. Ben est consterné. Cynthia et moi avons l'habitude de ces sanctions légères envers elle. Nous prenons la route pour notre mission de la nuit.

Aujourd'hui, nous sommes plusieurs sur une mission, c'est un réseau de vampires et démons qui travaillent dans le recel de corps humains.
L'endroit de la mission  est un hôtel. Nous sommes une quinzaine pour quadriller la zone, chaque groupe gère un étage, il y a quatre étages.

Nous sommes affectés au troisième étage. Notre responsable est exceptionnellement sur les lieux. Nous répétons la mission puis le top départ est donné. Nous nous déployons.

On prend l'escalier, nous mentons jusqu'au troisième étage. Il y a quatre portes, chacun se poste devant une porte, nous les fracassons en simultané. Je suis face à un démon, qui a ligoté trois humains. Il est surpris, je ne lui laisse pas le temps de réagir, je saute sur lui, nous atterrissons au sol. Je me mets à califourchon et je frappe au visage. Il se débat et m'éjecte en arrière. Je me relève en une flexion des jambes. Je lui assène plusieurs coups de poings, il trébuche . Je profite pour lui donner des coups de pied , j'empoigne son bras et lui mets le bracelet. Il est maîtrisé. Je m'occupe des humains, je les libère.

— Restez-ici, ne sortez surtout pas ! C'est clair?

Ils hochent la tête. Ils sont effrayés.

Je retourne dans le couloir, Ben est déjà dans la dernière pièce, il combat un vampire. Ben envoie le vampire sur moi, je lui lance mon plus beau coup de pied semi-circulaire. Il finit contre un mur, il y a un énorme trou. Il lui empoigne le bracelet.

Je délivre les victimes. L'équipe médicale est déjà là. Au premier étage, les démons prennent le dessus. Notre responsable nous a appelés en renfort, je déboule dans l'escalier. Les démons tiennent en joue les collègues, je fais plusieurs saltos avant et je le déséquilibre par un  coup dans les genoux. Il flanche, je prends sa tête et le cogne contre le mur. Je lui empoigne le bracelet. J'en neutralise deux de plus.

Je redescends dans le hall, mon responsable vient me féliciter. Grâce à mon aide, il nous a remonté dans le classement, nous sommes les premiers.
Ceux qui tiennent la première place, me dévisagent. Ils ne sont pas fairplays.

Nous rentrons à la base, notre groupe est en haut du palmarès, Cynthia saute de joie. Je me rends en salle d'enquête, je remplis mon rapport, il est validé. Je sors pour rentrer chez moi quand Ben m'interpelle.

— Prête pour une visite guidée?
— De?
— De l'unité d'enfermement des monstres.
— Maintenant?
— Tu es peut-être fatiguée?
— Non, mais je pensais à une visite en plein jour.
— Tu as peur du noir?
Je ris.

— Bien. Allons-y

Quand je passe devant lui, il saute sur moi en imitant le bruit d'un fantôme. Je suis prise d'un fou rire.

— Tu es un gamin Ben.
— Qu'avec les jolies filles.
Je rougis de plus belle.

Il passe devant.  Cette unité se trouve dans un bâtiment à un kilomètre de cette zone.
La voiture s'arrête, cette base est aussi grande qu'une ville. Je descends, il me guide. Pour y entrer, il faut montrer patte blanche, détecteur bionique, empreinte digitale et des gardes tous les cinquante mètres. On arrive enfin dans la zone. C'est un espace sur plusieurs niveaux. Les démons sont enfermés dans des pièces électrifiées, ils sont immobiles sur des lits, d'autres ont le regard vide. Je suis chamboulée par ce que je vois. Certes, ces monstres ne sont pas des enfants de chœur, mais les traiter de la sorte est pire. Plus on avance, plus le constat est désolant. Je reconnais certains démons que j'ai chassés, un d'eux me regarde,  il m'a reconnu.

— Regarde ce qu'ils font de nous, chasseuse.

Une alarme se déclenche, des gardes arrivent vers sa cellule. Ils rentrent et lui assènent des décharges électriques, il tombe à terre. Ils lui administrent un tranquillisant. Ben n'a pas l'air d'être gêné par leur traitement. Je demande à Ben de me faire sortir d'ici, il me regarde confus. Il me raccompagne  à la base, je prends ma voiture et je rentre chez moi. Ça me conforte dans l'idée qu'il faut détruire cette organisation, instaurer des traitements moins dégradants.