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- Purgatory - »»————- ♛ ————-««
July 17th, 1982 :
« ANDERSON ! » beugla-t-il Il continua : « Y'A UN CLIENT MAGNE TOI. »
La jeune fille était en train de dormir paisiblement mais la voix criarde de l'homme fit lever Hazel d'un bond. Elle se frotta les yeux et enfila ses chaussures avant de dévaler les escaliers en bois. Ils étaient rongés par les mites et grinçaient sous ses pieds.
Il était quatre heure du matin.
Elle s'installa au comptoir en bois. « Que puis-je pour vous ? » demanda-t-elle avec un sourire à s'en déchirer les pommettes. Le client en face d'elle était un vieillard édenté avec des cheveux hirsutes. Cela faisait la troisième fois qu'Hazel avait affaire à lui.
Il pointa du doigt un vieux bibelot ébréché sur la tranche, exposé sur une étagère branlante non-loin d'eux. « Vous m'le faites à combien ? » demanda-t-il d'une voix éraillée
« Il est à deux gallions, quatre mornilles et une noise. » répondit-elle
Ses lèvres s'étirèrent en un sourire mauvais, dévoilant une dentition ordurière : « À c'prix là vous n'trouverez pas grand acheteur ma p'tite dame. Y'a pas moyen d'me faire une offre ? »
Son haleine était fétide, Hazel qui avait momentanément arrêté de respirer ; plissa les yeux pour garder contenance, son sourire s'agrandit de manière effrayante tant il était immense.
« Les prix sont fixes monsieur. » dit-elle dans ses dents. Le client mit ses mains dans ses poches, affectant une attitude désinvolte (certainement pour masquer son énervement). « Hm, appelez moi l'proprio. »
Hazel s'éclipsa. Elle franchit une porte dans l'arrière boutique. Il y avait deux hommes dont ont ne pouvait distinguer les traits à cause de la pénombre. L'un demanda : « Qu'est-ce que tu fou ici, j'tai pas demandé de t'occuper d'un client. » Hazel frissonna « Il demande pour négocier un prix, j'ai refusé et maintenant il demande à voir un des propriétaires. » marmonna-t-elle dans sa barbe en regardant les deux hommes tours à tours. Malgré le manque de luminosité, on voyait que l'expression de l'un d'eux avait changé, ne montrant rien qui vaille. Celui-ci prit la parole en la fusillant du regard. « J'arrive. »
Hazel revint avec le propriétaire de la boutique. C'était un homme de petite taille avec une apparence aussi répugnante que celle de ses clients, émanant une forte odeur d'alcool.
L'homme avait l'air soulagé de son apparition. Il lança directement à son égard : « M'sieur Barjow, la d'moiselle veut pas m'faire une offre sur c'bouquin. D'puis le temps qu'on s'connait vous pouvez bien m'faire une p'tite réduc pas vrai ? » dit-il en se penchant en avant sur le comptoir.
