Prologue

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C'était une nuit d'hiver. Si paisible, si douce, malgré le vent qui cognait contre ma fenêtre.
J'étais dans ma chambre, je dormais et rêvai. Enfin je crois, difficile de me rappeler de mon rêve.

Cet évènement date d'il y a 6 ans pourtant je me souviendrai toujours de cette odeur, l'odeur du brûlé.
Mes yeux se sont alors ouvert d'un coup sec et un regard vers ma chambre de porte me suffisait à comprendre que cette fumée n'était pas normale. De plus, la chaleur de la pièce s'opposait à l'air frais qu'il était censé avoir en hiver.

Je me suis levée de mon lit et j'ai ouvert ma porte pour découvrir une cuisine en feu et ma mère, allongée sur le sol, inconsciente. Les flammes étaient encore faible à ce moment là.

J'ai accouru vers elle et je l'ai secoué dans tous les sens mais rien, elle ne bougeait pas. Et pendant que je criai, secouais ma mère, le feu grandissait et sans que je me rende compte il s'est propagé dans toute la maison.

Je ne savais plus quoi faire, j'étais en pleure allongée à côté du corps de ma mère que je pensais morte.
Pourtant ses yeux se sont ouverts et m'ont regardé doucement. Un regard qui m'a surpris: ses yeux étaient rassurant et elle souriait.

Les mots qui sortaient de ma bouche devait être incompréhensible à cause de ma panique, mes yeux coulaient, coulaient et coulaient. Mais son regard était le même: rempli d'espoir.
Mais quel espoir ?

Et puis d'un seul coup mon regard aperceva le téléphone posé à quelques mètres. Je savais quel numéro je devais composer, je savais que je devais y aller malgré les flammes. Alors je l'ai fais.

Je me suis avancée, et j'ai couru à travers les flammes. Mon corps me brûlait mais je m'en fichais, je voulais la sauver, elle, ma mère, la seule qui me comprenait, la seule qui me consolait, la seule qui m'aimait.

J'ai attrapé le téléphone, et je suis retournée voir ma mère. Mes larmes ne s'arrêtaient plus, d'autant plus que la douleur était insurmontable. Les plus touchés ont été mon avant bras gauche et mon épaule droite.

J'ai voulu composer le numéro mais rien, il ne fonctionnait plus. L'espoir que ma mère m'avait transmis s'est envolé et pour moi, c'était la fin.

Ma mère m'a alors pris dans ses bras et j'ai senti sa main me caresser ma peau brûlée. Elle a voulu utiliser ses dernières forces pour essayer de guérir mes brûlures. J'ai senti l'eau m'effleurer la peau ce qui m'a provoqué quelques frissons puis la douleur s'atténua légèrement.
Mais l'alter de guérison de ma mère n'a pas été assez puissant, ma tête tournait de plus en plus et je me suis sentie partir.

J'ai voulu jeté un dernier coup d'œil à ma mère, mais au lieu de voir son regard plein d'espoir, j'en ai croisé un autre.

Des yeux dorés.
Un regard haineux.
Celui de mon père.

DNA / SHOTO X OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant