Un impact puissant sur la vie quotidienne et l'état de santé

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Lorsqu'il n'est pas pris en charge, le stress post-traumatique se chronicise et s'associe à d'autres types de manifestations : l'individu se plaint de fatigue chronique et ne présente ni énergie, ni motivation pour mener les activités habituelles de sa vie quotidienne. Il développe souvent des troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie...), une perturbation de sa vie affective et de sa libido.

Les TSPT sont souvent associés à d'autres troubles de santé mentale comme la dépression ou l'anxiété. Il a des répercussions handicapantes sur la vie sociale, familiale et professionnelle. La souffrance est telle qu'elle accroît le risque de dépendance à des substances psychoactives ou le risque suicidaire.

Par ailleurs, le TSPT est associé à un état de stress chronique qui va retentir sur la santé somatique de l'individu : les personnes qui en souffrent ont un surrisque de migraine, d'hypertension artérielle, d'ulcère gastrique, de maladies dermatologiques...

Afin de prévenir et limiter les effets du stress, un secours immédiat peut être apporté par des psychiatres, des psychologues cliniciens ou d'autres professionnels formés à l'écoute. Ce sont eux qui interviennent dans les cellules de soutien psychologique d'urgence qui sont mis en place lors d'évènements traumatisants survenant dans l'espace public. Le soutien apporté passe par l'écoute et le soutien psychosocial, ainsi qu'une aide matérielle et une orientation post-traumatique. La situation est plus compliquée pour les personnes soumises individuellement à un évènement traumatogène, car elles n'ont pas toujours les moyens d'entreprendre des démarches pour se faire aider.

À distance de l'évènement, les traitements recommandés en première intention sont les psychothérapies. Leur objectif est de limiter l'évitement mental et comportemental qui empêche le souvenir traumatique d'être intégré et traiter comme un souvenir habituel.

Sur le plan médicamenteux, des sédatifs, des antidépresseurs ou des anxiolytiques sont souvent prescrits en complément de la psychothérapie, selon les besoins du patient. Ils ont toutefois une efficacité limitée, purement symptomatique.

Pour un patient sur cinq environ, il existe un risque significatif de voir le malade rechuter à l'issue d'une prise en charge adaptée.

Le syndrome poste traumatiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant