Qui dit amour, dit interdit (enemies to lovers)

Chapitre 5

« Oh, enchanté, T/P Levski. J'ai l'impression d'avoir déjà entendu ton nom quelque part. Draco, tu ne m'as pas déjà parlé d'elle ? » demanda le portrait en plissant les yeux.

« Moi ? Non, tu dois te tromper, » répondit-il, visiblement gêné. « Bon, T/P, on y va ? Il faut que je te fasse visiter, » ajouta-t-il rapidement, comme s'il voulait détourner la conversation.

« Draco, même si je te connais depuis un moment, il me faut quand même le mot de passe pour que toi et la jolie demoiselle à tes côtés puissiez entrer, aujourd'hui et les prochaines fois, non ? » insista le portrait avec un sourire moqueur.

« Oh, oui, pardon, Glover. J'avais oublié... 'Il n'y a ni bien, ni mal, seulement le pouvoir.' »

La porte derrière le tableau s'ouvrit lentement, laissant passer un léger grincement.

« Voilà, Dray, et bienvenue, jeune demoiselle, » répondit Glover, avec une inclinaison de tête.

« Merci, Glover. Allez, T/P, viens, » fit Draco en me faisant signe.

« Oui, bien sûr, à bientôt, » répondis-je avec un sourire au portrait.

Glover répondit par un simple « à bientôt », et je suivis Draco à l'intérieur.

« Désolé pour Glover Hipworth, il peut être un peu lourd parfois, mais on s'y habitue, t'inquiète. »

« Et pourquoi c'est lui, en particulier, qui surveille votre dortoir ? »

« C'est un portrait de mes ancêtres, ou quelque chose du genre. Mon père m'en a toujours parlé. Avant que j'arrive ici, il était à la maison, mais quand mes parents, ceux de Blaise, et les tiens étudiaient à Poudlard, il gardait déjà l'entrée de cette salle secrète où ils se retrouvaient. Ils ont décidé d'en faire un dortoir pour leurs futurs enfants. Mon père a toujours dit que je n'étais pas comme les autres, que je ne méritais pas le même traitement ou la même éducation. Pour lui, je devais être entouré de gens 'purs', comme il dit. C'est comme ça que j'ai rencontré Blaise, mais bon, heureusement, on s'entend bien. J'espère que mon résumé était clair, » dit-il avec un petit rire.

« Oui, c'était très clair, » répondis-je en riant avec lui.

Draco s'avança vers le séjour du dortoir, qui lui était manifestement familier.

« La porte de gauche, c'est la chambre de Blaise. La mienne est au milieu, et la tienne est à droite. Ça te va ? »

« Oui, bien sûr, Draco, ne t'inquiète pas. »

« Très bien. Avant que tu explores ta chambre, je tenais à m'excuser pour tout ce que je t'ai fait subir ces dernières années. J'espère que tu pourras me pardonner. »

« Oh, ne t'en fais pas, Draco. Moi aussi, j'ai des excuses à faire. On a tous les deux eu tort dans cette histoire. Qui aurait cru qu'on se retrouverait dans la même pièce, sans se sauter à la gorge, et à discuter en plus ? » dis-je en riant légèrement.

En y repensant, il y a encore quelques mois, jamais je n'aurais imaginé pouvoir parler calmement avec Draco Malfoy.

« Moi non plus, T/P, je ne l'aurais jamais cru, » répondit-il en riant avec moi.

Draco s'avança vers la porte de ma chambre et l'ouvrit, m'invitant à entrer.

« Alors, on a essayé de la décorer aux couleurs de ta maison pour te faire plaisir. J'espère que ça te plaît. Si quelque chose ne va pas, avec Blaise, on pourra toujours changer des trucs... »

Je l'interrompis en souriant : « Draco, stop ! La chambre est magnifique. Vous vous êtes donné du mal, c'est vraiment très beau, je te le promets. » Je jetai un regard émerveillé à la pièce, jusqu'à ce que mes yeux se posent sur deux portes en face de mon lit.

Je me tournai vers Draco, adossé à la porte, qui m'observait avec attention.

« Tu te demandes ce qu'il y a derrière ces portes, n'est-ce pas ? » dit-il avec un sourire amusé.

« Effectivement, Malfoy, ma curiosité est piquée, » répondis-je en riant en voyant son expression se durcir légèrement à l'entente de son nom de famille.

« T/P, tu m'as appelé comment là ? On n'est plus ennemis. Sinon, jamais tu n'aurais mis un pied ici, même si nos parents sont amis depuis longtemps. Malgré un début difficile, cette année, on va se rapprocher, plus de guerre entre nous, T/P. »

« Je savais que ça allait t'embêter que je dise ça. Pendant plus de trois ans, tu as été mon pire ennemi ici, donc je commence à te connaître un peu, » répondis-je en riant légèrement, ce qui le fit sourire.

« T'es vraiment unique, T/P, » murmura-t-il.

« C'est grave, Draco ? Tu pourrais te regarder aussi, » répondis-je avec un petit sourire narquois. « Bref, on s'égare du sujet de base là... Ces deux petites portes, elles cachent quoi ? »

« Ouvre et tu verras toi-même, mademoiselle T/P. »

« Tu aurais pu me dire ça plus tôt, rholala. »

« Quoi, 'mademoiselle T/P' ou 'd'ouvrir les portes' ? »

« D'ouvrir les portes, imbécile ! »

Je m'avançai doucement vers la porte de droite et l'ouvris. Derrière se trouvait un grand dressing, décoré dans des tons rouges et dorés.

« Avoue, c'est mieux qu'un dortoir classique, non ? » lança une voix masculine derrière moi.

« Effectivement, c'est bien mieux. Mais ça ne m'empêchera pas d'aller voir mes amis à Gryffondor, Draco. »

« Je n'ai jamais dit ça, T/P. »

« Je te préviens juste, » dis-je en souriant.

Je me reculai pour fermer la porte du dressing, puis me dirigeai vers l'autre porte. En l'ouvrant, je découvris une magnifique salle de bain, avec une grande baignoire et un tapis aux couleurs de Gryffondor au centre.

« Vous vous êtes vraiment donné du mal pour moi, les gars. Je remercierai Blaise dès que je le verrai, » dis-je en me tournant vers Draco, qui s'approchait doucement.

« Merci à toi aussi, Draco, même si je te l'ai déjà dit, » ajoutai-je avec un sourire sincère.

Je commençais à voir le vrai visage de ces deux garçons, et au fond, ils étaient bien plus gentils que je ne l'aurais jamais imaginé. Je sortis de la salle de bain et m'assis sur le lit. Draco me suivit de près.

« Je peux m'asseoir à côté de toi ? » demanda-t-il.

« Oui, bien sûr, vas-y. »

Draco s'installa à mes côtés.

« J'ai besoin de te parler, T/P. »

« Je t'écoute, Draco. Vas-y, dis-moi. »

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